Différences entre versions de « Le Gai Savoir »

De Mi caja de notas

(Page créée avec « {{wp}} »)
 
 
Ligne 1 : Ligne 1 :
 +
== France Culture ==
 +
 +
Par [[Raphaël Enthoven]]
 +
 +
Le samedi de 16h00 à 17h00
 +
 +
Une émission a pour but de donner à comprendre, c'est-à-dire à aimer, des livres qui nous comprennent et nous aiment déjà.
 +
 +
https://www.franceculture.fr/emissions/le-gai-savoir
 +
== sur wikipedia ==
 
{{wp}}
 
{{wp}}

Version actuelle datée du 9 octobre 2018 à 03:21

France Culture

Par Raphaël Enthoven

Le samedi de 16h00 à 17h00

Une émission a pour but de donner à comprendre, c'est-à-dire à aimer, des livres qui nous comprennent et nous aiment déjà.

https://www.franceculture.fr/emissions/le-gai-savoir

sur wikipedia


Le Gai Savoir
Image illustrative de l’article Le Gai Savoir

Auteur Friedrich Nietzsche
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Genre Philosophie, poésie
Version originale
Langue Allemand
Titre Die fröhliche Wissenschaft
Éditeur E. Schmeitzner, puis E.W. Fritzsch
Date de parution 1882 et 1887
Chronologie

Le Gai Savoir est un ouvrage de Friedrich Nietzsche, publié en 1882, sous le titre original Die fröhliche Wissenschaft, la gaya scienza. Le titre fait référence aux troubadours, l'expression Gai Saber de laquelle dérive la gaya scienza étant une façon de dénommer en occitan l'art de composer des poésies lyriques. L'expression (« gai sçavoir ») fut très tôt reprise dans la littérature, par Rabelais dans Gargantua et Pantagruel.

Préface à la seconde édition

Plaisanteries, ruse et vengeance et Chansons du prince Vogelfrei

Il s'agit de 63 poèmes espiègles et d'anecdotes contrastées, mis en vers et rimés, comme en amuse-gueule avant les cinq livres, de même que les 13 Chansons du prince Vogelfrei en appendice interviennent comme des récréations. À moins que les cinq livres soient leur prétexte, pour ce que Nietzsche y traduit pleinement sa gaieté, en écho au paragraphe 84 sur « L'origine de la poésie », où il pose la question :

« N'est-ce pas une chose extrêmement plaisante que de voir les philosophes les plus sérieux, si sévères qu'ils soient le reste du temps avec toute certitude, en appeler sans cesse à des sentences de poètes pour assurer force et crédibilité à leur pensée ? »

Amuse-gueule et récréations, ou bien pièces majeures encadrant les cinq livres, Nietzsche joue littérairement sur cette ambiguïté. Il relève ainsi l'ambivalence même de sa conception de l'existence, saisie entre la recherche de la vérité intrinsèquement mortelle, et l'illusion intrinsèquement vitale (cf. Par-delà bien et mal). Il relève encore le couple dynamique Dionysos/Apollon : le premier, principe chaotique et, le second, principe esthétique, où les sens donnent forme au chaos, produisant l'illusion de l'intelligibilité du monde, alors qu'il ne s'agirait que d'anthropomorphismes.

Les cinq livres

Les cinq livres forment un ensemble de 383 paragraphes.

Le quatrième livre est sous-titré Sanctus Januarius, et le cinquième Nous, qui sommes sans crainte. Ce cinquième livre a été publié pour la première fois dans la réédition de 1887 soit cinq ans après la première[1]. Il est précédé d'une citation, en français dans le texte, de Turenne : « Carcasse, tu trembles ? Tu tremblerais bien davantage, si tu savais où je te mène. »

Situation de l'ouvrage dans l'œuvre de Nietzsche

Dans Ecce homo, Nietzsche dit du Gai savoir, qu'il est une introduction à Ainsi parlait Zarathoustra, et que Par-delà bien et mal en est un commentaire.

Historique

Nietzsche commença à s’occuper du Gai Savoir immédiatement après que fut achevée l’impression d’Aurore. En juillet et , il prit à Sils-Maria les premières notes dont sortit plus tard l’œuvre tout entière. Les ébauches furent continuées jusqu’à la fin de la même année, puis la rédaction définitive parachevée, en un seul mois, à Gênes, pendant « le plus beau de tous les mois de janvier » (1882), c’est pourquoi Nietzsche appelle son volume « le présent de ce seul mois ». Les maximes en vers du prologue Plaisanterie, ruse et vengeance, furent écrites en grande partie au cours de ce même hiver à Gênes, puis en à Messine. Un complément d’environ 40 aphorismes fut joint au manuscrit, le , à Tautenburg, près Dornburg[2].

L’ouvrage imprimé chez B. G. Teubner, à Leipzig, fut publié en septembre (1882) chez E. Schmeitzner, à Chemnitz, sous le titre de le Gai Savoir. Il ne contenait alors, en dehors du prologue, que quatre livres et portait comme épigraphe ces mots d’Emerson : « Pour le poète et pour le sage toutes choses sont familières et sanctifiées, tous les événements utiles, tous les jours sacrés, tous les hommes divins. »[2]

Ce n’est que lorsque l’éditeur Fritzsch, de Leipzig, devint le

dépositaire des œuvres de Nietzsche que le Gai Savoir fut augmenté d’une préface, du cinquième livre et des Chants du Prince « Vogelfrei ». Remis en vente par son nouvel éditeur en , l’ouvrage prit alors le titre actuel le Gai Savoir (« la Gaya Scienza ») et l’épigraphe d’Emerson fut remplacée par un quatrain de Nietzsche[2].

La préface avait été écrite à Ruta, près de Gênes, en , le cinquième livre à la fin de la même année à Nice. Les Chants du Prince « Vogelfrei » datent de diverses époques, entre 1882 et 1884[2].

Traductions

Références

  1. Chronologie de l'édition GF Flammarion 2007
  2. a b c et d Henri Albert, « NOTES », dans Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir (« La gaya scienza »), Paris, Société du Mercure de France, (lire en ligne), p. 403–405

Sources

Bibliographie complémentaire

  • Guliano Campioni, Chiara Piazzesi et Patrick Wotling (dir.), Letture della Gaia scienza / Lectures du Gai savoir, Pisa, Edizioni ETS, 2010. (ISBN 978-88-467-2621-6)
  • Olivier Verdun, Friedrich Nietzsche - "Le Gai Savoir" : l'apprentissage de l'amour, La République des lettres, .
  • Hubert Vincent, Art, connaissance et vérité chez Nietzsche : commentaire du livre II du Gai Savoir, PUF, 2007.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :


<footer>source wp:Le Gai Savoir</footer>