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Le sens premier du mot énergie est celui d'une vertumorale : l'énergie morale et physique qu'un individu doit mobiliser pour accomplir un travail donné. Le concept est étudié et précisé en physique, et décliné notamment en biologie. En économie, le secteur de l'énergie concerne notamment sa production, sa distribution et sa consommation, les enjeux environnementaux associés, ainsi que la question des ressources énergétiques, renouvelables ou non.
L'énergie est un concept qui remonte à l'Antiquité.
Le mot français « énergie » vient du latin vulgaireenergia, lui-même issu du grec ancienἐνέργεια / enérgeia. Ce terme grec originel signifie « force en action », par opposition à δύναμις / dýnamis signifiant « force en puissance »[2] ; Aristote a utilisé ce terme « au sens strict d'opération parfaite »[3], pour désigner la réalité effective en opposition à la réalité possible[4].
Après avoir exploité sa propre force et celle des animaux, l'homme a appris à exploiter les énergies contenues dans la nature (d’abord les vents, énergie éolienne et les chutes d'eau, énergie hydraulique) et capables de lui fournir une capacité croissante de travail mécanique par l’emploi de machines : machines-outils, chaudières et moteurs. L'énergie est alors fournie par un carburant (solide, liquide ou gazeux, issu d'énergie fossile ou non).
Le travail est ainsi un transfert ordonné d'énergie entre un système et le milieu extérieur, tandis que la chaleur est un transfert désordonné d'énergie thermique entre le système et le milieu extérieur.
le premier principe affirme que globalement l'énergie se conserve. L'énergie ne peut ni se créer ni se détruire mais uniquement se transformer d'une forme à une autre ou être échangée d'un système à un autre ;
le second principe (principe de Carnot) impose des limitations au rendement de la transformation de l'énergie thermique en une autre énergie (mécanique, électrique ou autre). La conversion d'énergie d'une forme à une autre n'est en général pas complète : une partie est dégradée sous forme d'énergie cinétique désordonnée. Le rendement est alors le quotient de l'énergie obtenue sous la forme désirée par celle fournie à l'entrée du convertisseur.
On distingue souvent différentes « formes » d'énergie, telles que :
l'énergie cinétique, associée au mouvement d'un corps ou d'une particule ; l'énergie thermique, énergie cinétique désordonnée des constituants microscopiques d'un ensemble ;
L'économie de l'énergie concerne l'approvisionnement des acteurs économiques en énergie. Elle regroupe ainsi, d'une part, l'activité de l'ensemble des entreprises qui exploitent les sources d'énergie, la produisent, la transforment, la distribuent et la commercialisent, et d'autre part la consommation qui en est faite. Cette économie comprend ainsi la production et la distribution d'électricité, la production de produits pétroliers par raffinage, celle de gaz naturel et de chaleur de réseau.
En économie, on parle de « production » d'énergie pour désigner sa transformation en une forme utilisable ensuite pour réaliser certaines tâches, et de « consommation » lorsque cette énergie est utilisée. Au sens de la physique, l'énergie n'est toutefois ni créée ni détruite au cours de ces processus ; elle est seulement transformée et transférée[11].
L'utilisation de l'énergie permet de satisfaire des besoins humains appartenant in fine à trois grandes catégories que sont :
Illustration des flux et pertes d'énergie dans les écosystèmes
Comme le reste du monde physique, les êtres vivants sont soumis au deuxième principe de la thermodynamique : l'entropie — le désordre — peut soit demeurer constante soit augmenter, mais ne peut jamais diminuer. Par rapport à ce principe fondamental, la vie constitue en soi un paradoxe apparent : comment les êtres vivants peuvent-ils se construire, croître et maintenir leur organisation — donc créer et maintenir de l'ordre — sans diminution d'entropie ? Cette question a été étudiée dès 1944 par le physicien et prix Nobel Erwin Schrödinger, qui a introduit le concept de néguentropie.
Ils dépendent en permanence d'un flux d'énergie entrant ;
Cette énergie est utilisée pour construire des structures ordonnées, ce qui correspond effectivement à une baisse de l'entropie interne ;
En contrepartie, ils rejettent de la chaleur dans leur environnement, ce qui induit donc une hausse de l'entropie externe.
Dans le bilan entropique global, si l'on prend en compte à la fois les êtres vivants et leur environnement, l'entropie augmente toujours, et les lois de la thermodynamique sont respectées.
À titre d'exemple, un adulte au repos dissipe une chaleur d'environ 70 watts, soit autant qu'une lampe à incandescence[14]. L'énergie ainsi dissipée chaque jour correspond à environ 1 400 kilocalories, qui doivent être compensées par un apport énergétique quotidien provenant de la ration alimentaire.
L'importance primordiale de l'énergie solaire pour la biosphère est illustrée par les extinctions massives, où un évènement catastrophique empêche le rayonnement solaire d'atteindre le sol (hiver volcanique, hiver d'impact…) : soumises au froid et privées de lumière, les plantes se raréfient, puis les herbivores meurent de faim, et c'est ensuite au tour des carnassiers. On pense que c'est un tel évènement qui a provoqué l'extinction des dinosaures à la fin du crétacé. Selon certaines théories, l'espèce humaine aurait échappé de peu à l'extinction il y a 74 000 ans, lors de l'hiver volcanique provoqué par le supervolcan de Toba.
Dans les cellules, l'énergie peut être présente sous une forme directement utilisable (adénosine triphosphate), ou au contraire stockée pour plus tard sous forme de sucres simples ou ramifiés (amidon), de graisse chez les animaux, d'huiles chez les végétaux.
Énergie et ésotérisme
La notion d'énergie est assez floue pour avoir donné, dans l'imagerie populaire, la conception d'une sorte de fluide qui passerait d'un objet à l'autre au cours des transformations. Dans son ouvrage L'Énergie spirituelle de 1919, Henri Bergson affirme que comme il existe une énergie électrique, il existerait une énergie spirituelle qui ne peut se réduire à l'énergie physique et biologique.
Le terme « énergie » est fréquemment utilisé dans les discours vitalistespseudo-scientifiques du New Age, ou encore dans les « pratiques énergétiques » comme le Reiki, pour lesquelles l'énergie serait une substance invisible plus ou moins définie ou d'origine divine. À la différence du concept d'énergie utilisé en physique, précisément défini et mesurable, reposant sur des théories réfutables et testables, les énergies « psychokinétique » ou « cosmique » ne relèvent pas de la méthode scientifique.
↑« Il faut attendre l'invention de la machine à vapeur par Thomas Newcomen, en 1705, et son interprétation physique un siècle plus tard, pour que soit compris que travail mécanique et chaleur sont deux formes de l'énergie […] ». Voir Voyagez à travers l'Histoire, sur le site memo.fr
↑Évolution du concept d’énergie, Pier-Yves Trépanier Département de physique, Université de Montréal, Québec, Canada décembre 2005.
« Il ne peut se créer ni se détruire d'énergie, et il est impropre de parler comme on le fait couramment de « production » ou de « consommation » d'énergie. Dans tous les cas, il s'agit de changement de forme, ou de transfert d'un système à un autre. »
Émergence du concept d’énergie, revue du Palais de la Découverte, no 384 2013, Mayrargue Arnaud, Maître de Conférences Université Paris Est Créteil (UPEC), ESPE ; CNRS, laboratoire SPHERE.