Christiana Sophia Enrietta Bach Gottfried Heinrich Bach Christian Gottlieb Bach Elisabeth Juliana Friderica Bach Ernestus Andreas Bach Regina Johanna Bach Christiana Benedicta Louisa Bach Christiana Dorothea Bach Johann Christoph Friedrich Bach Johann August Abraham Bach Johann Christian Bach Johanna Carolina Bach Regina Susanna Bach
Anna Magdalena était la plus jeune fille d'un trompettiste travaillant pour la cour de Saxe-Weissenfels, nommé Johann Kaspar Wilcke. Quant à sa mère, Margaretha Elisabeth Liebe, elle était fille d'un organiste.
À 19 ans, elle trouve un engagement de soprano à la cour du prince Léopold d'Anhalt-Köthen. À Köthen, elle fait la connaissance du maître de chapelle du prince, Johann Sebastian Bach. Sa position de chanteuse est alors enviable, car Anna Magdalena perçoit le deuxième salaire de l'orchestre, juste derrière le Kapellmeister. Veuf de sa première épouse Maria Barbara depuis le , le musicien se remarie avec Anna Magdalena à Köthen le . Bach a alors quatre enfants survivants de son premier mariage, âgés de 13 à 6 ans. Peu de temps après, Bach est nommé cantor à Leipzig et le couple rejoint sa nouvelle demeure le dimanche 22 mai 1723.
Petit livre de notes d'Anna Magdalena
Le mariage fut heureux. Johann Sebastian écrivit de la musique à l'usage de sa femme et notamment les deux Petits livres de notes d'Anna Magdalena Bach. Elle l'aidait également dans ses travaux de copie et de transcription et il est possible qu'elle soit l'auteur de certains morceaux attribués à son mari[2],[3],[4],[5],[6]. Le foyer familial était un lieu convivial où l'on organisait régulièrement des soirées musicales, en famille et avec les amis, les élèves, les invités.
Les époux Bach eurent ensemble treize enfants entre 1723 et 1742. Sept moururent en bas âge. Deux de leurs fils furent des musiciens.
Après la mort de son mari en 1750, les fils s'étant dispersés, Anna Magdalena reste seule avec ses deux plus jeunes filles et Catharina Dorothea, l'aînée du premier lit. Les autres membres de sa famille ne se préoccupent pas d'elle et elle sombre progressivement dans la précarité, vivant de subsides ou de legs jusqu'à sa mort. Des légendes rapportent qu'elle quêtait à la sortie des églises, la confusion venant du fait que les « aumônes » de l'époque correspondaient en fait à des allocations de la municipalité et de l'université. Pendant la guerre de Sept Ans, ces subsides s'arrêtant, la municipalité lui acheta plusieurs œuvres manuscrites de son mari.
Philippe Lesage, Anna Magdalena Bach et l’entourage féminin de Jean-Sébastien Bach, Troinex/Drize, Papillon, , 304 p. (ISBN978-2-940310-43-2, BNF42535821)