Son grand nombre d'édifices religieux lui vaut le surnom de « Ville aux Cent Clochers » à l’instar d’autres villes comme Rouen. Ses habitants sont appelés les Caennais[kanɛ][3].
Cité de Guillaume le Conquérant et capitale du duché de Normandie avec Rouen, la ville a hérité d’un très riche patrimoine architectural en partie détruit lors de la bataille de Caen. La ville a gardé la mémoire de ce moment clé de la Seconde Guerre mondiale en édifiant notamment un Mémorial pour la Paix, célèbre dans le monde pour les cérémonies de commémorations qui y ont lieu.
Du fait de son positionnement dans la recherche (avec le Ganil par exemple), de l'ancienneté de son université (fondée en 1432), de sa grande richesse culturelle (agglomération française la plus dotée en équipements culturels rapportés au nombre d'habitants[réf. nécessaire]) et de son caractère festif, Caen est parfois considérée comme étant la capitale culturelle et intellectuelle de la Normandie.
Peuplée intra-muros de 108 398 habitants[Note 1], Caen est la commune la plus peuplée du département du Calvados. La ville se classe au trente-huitième rang en ce qui concerne le territoire français pris en totalité (métropole et outre-mer). Elle est au centre d'une agglomération de 205 708 habitants (3e après Rouen et Le Havre) et à la tête d'une aire d'attraction de 480 087 habitants (2e de la région après celle de Rouen et au 19e rang national). Elle est le siège de la communauté urbaine Caen la Mer, qui compte 268 470 habitants.
Caen est située au centre-nord du Calvados au milieu de sa plaine, propice à la culture céréalière (plaine de Caen) ; elle a été fondée dans une vallée alluviale marécageuse à la confluence de l'Odon et de l'Orne, fleuve qui se jette 10 km plus au nord dans la mer de la Manche. L'agglomération caennaise se développe aujourd'hui sur le plateau. Son développement urbain est marqué par un fort étalement.
Le territoire communal couvre 2 570 hectares[4]. Il culmine à 73 mètres au nord, le point le plus bas (2 mètres) se situant à l'est, à la sortie de l'Orne.
Les limites actuelles de la commune ont définitivement été fixées dans la deuxième partie du XXe siècle. En 1952, l'intégralité de la commune de Venoix et une partie de la commune de Cormelles (Cormelles-le-Royal depuis 1969) sont rattachées à Caen[5]. Une nouvelle partie de Cormelles est rattachée à Caen en 1965[6]. Enfin, en 1979, la commune de Caen et celle d'Hérouville-Saint-Clair échangent une petite partie de leur territoire[7].
Sur le bâti ancien du Massif armoricain, la région du Bessin et de la Plaine de Caen se comportent « durant le Mésozoïque comme une bordure soumise aux variations du niveau marin qu'elles soient d'origines épirogéniques ou eustatiques. Après un premier comblement des points bas durant le Trias, la conquête de la mer jurassique, vers le Sud et l'Ouest, s'affirme petit à petit, au cours de trois grands cycles de transgression de plus en plus large. Tout d'abord, durant le Lias, puis au Bajocien, enfin au cours du Bathonien. Les formations déposées sont essentiellement calcaires dans la Campagne de Caen et plus argileuses dans le Bessin. De nombreux niveaux fossilifères, dont l'épaisseur n'excède parfois pas plus d'un mètre, peuvent se retrouver avec une grande continuité »[8].
La pierre blonde, dont les carrières, aujourd'hui fermées, s'étendent sous la ville de Caen, fut exploitée intensivement jusqu'au début du XXe siècle. Elle fut très utilisée par les ducs normands, notamment pour les grands bâtiments en Angleterre puis, plus tard, pour les premiers gratte-ciels et bâtisses de New York. Au XIXe siècle, 200 bateaux font la navette avec le port de Caen d'où partent 25 000 tonnes par an. La concurrence du béton, ajoutée à l'exploitation de plus en plus difficile des galeries, a entraîné une cessation d'activité, la pierre de Saint-Maximin la remplaçant sur les bâtiments publics[9].
Sous l'impulsion de Jean-Marie Girault, la construction du Mémorial de Caen profite en 1986 d'une autorisation temporaire d'extraction. En , la carrière de Cintheaux, fermée à fin du XIXe siècle, a été rouverte à la demande de la Ville de Caen pour fournir de la pierre de Caen aux grands chantiers de restauration alors entrepris[9].
Les anciennes carrières médiévales représentent un réseau de galeries souterraines de 200 à 300hectares. Lors du débarquement de Normandie, les Caennais s'y réfugient entre juin et , jusqu'à 15 000 à Mondeville, Fleury-sur-Orne, la Maladrerie (quartier de Caen) et Vaucelles[10]. Pour surveiller ses souterrains, Caen est une des rares villes françaises à être dotée, comme Paris, d'un service des carrières.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 689 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Carpiquet à 5 km à vol d'oiseau[13], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 740,3 mm[14],[15]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].
Statistiques 1991-2020 et records établis sur la période du 01−10−1945 au 03−12−2023 Station CAEN-CARPIQUET (14) Alt: 67m 49° 10′ 47″ N, 0° 27′ 22″ O
Source : [MétéoFrance] « Fiche 14137001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/12/2023 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Caen est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[17].
Elle appartient à l'unité urbaine de Caen, une agglomération intra-départementale dont elle est ville-centre[18],[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est la commune-centre[Note 2],[19]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (94,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (93,8 %). Ce même ratio est de 70% pour Rouen et de 82% pour Le Havre.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Les transports en commun de Caen sont constitués du réseau Twisto (anc. CTAC) comprenant, depuis 2017, une quarantaine de lignes de bus dont quatre « Lianes » (lignes à niveau élevé de service). Une navette centre-ville, gratuite, desservant les principaux équipements de la ville, fonctionne du lundi au samedi, entre 7 h 30 et 20 h[22]. De 2002 à 2017, la ville a compté deux lignes de tramway sur pneus (lignes A et B) utilisant la technologie TVR. Depuis , après 18 mois de travaux, trois lignes de tramway classique circulent, dont une (La ligne T2) desservant la presqu’île de Caen en pleine mutation (la nouvelle bibliothèque Alexis-de-Tocqueville, le Cargö, l'ESAM, Dôme...).
De plus, la ville, qui possède une cinquantaine de kilomètres d'itinéraires cyclables, dispose, depuis le , d'un système de vélos en libre-service. Celui-ci était géré de 2008 à 2018 par Clear Channel Communications avec un contrat de 10 ans. Le service, V'eol, se composait de 40 stations réparties tous les 300 m environ, et de 385 vélos, d'une conception proche des Vélib' parisiens, mais moins lourds (18 kg au lieu des 22 kg du matériel de Paris avec possibilité de 50 stations et 550 vélos. La ville ayant choisi de ne pas financer le service par la publicité, il lui revenait à 637 000 €/an[23]. La première demi-heure d'utilisation était gratuite, moyennant l'utilisation d'une carte d'abonnement hebdomadaire ou annuelle. Depuis , ce service est devenu Vélolib géré par Twisto, composé de 22 stations (Caen et agglomération), cinq véloparks et 220 vélos en libre service à partir de 1,5 euro[22].
la route N 13/E46 ou D 613 vers Évreux, à Bayeux et dans les autres villages déviés par la 2 × 2 voies, et dont le projet en autoroute A13/E46 vers Cherbourg-en-Cotentin est en cours ;
Depuis 2008, le contournement sud de Caen facilite les échanges entre la RN 158 (direction Falaise) et la D 562 vers Flers et Laval. À terme, ce contournement doit relier également la RN 158 et l'A13, ce qui soulagera le boulevard périphérique Sud.
Un deuxième projet, en vue cette fois-ci d'alléger le trafic sur le boulevard périphérique Nord, appelé Liaison Inter Quartier Nord (LIQN), connectera le boulevard Jean-Moulin (sortie no 6) à la D 403 (sortie no 1, zone industrialo-portuaire).
À Caen, tout comme à Angers, la présence de grosses infrastructures routières à proximité immédiate du centre-ville favorise l'usage de la voiture, avec une part modale de 53-54 %. À Nancy par exemple, en revanche, où les grosses infrastructures routières sont repoussées loin du centre-ville, la part modale de la voiture tombe à 40 %[24].
Caen est le centre d'une vieille étoile ferrée la reliant à Paris (en 2 h), Cherbourg-en-Cotentin (en 1 h 15 min), Rouen (en 1 h 30 min), Le Mans (en 2 h), Tours (en 3 h) et Rennes (en 3 h) à partir de sa gare.
Cependant, la desserte de Caen par la grande vitesse est véritablement relancée depuis et le souhait annoncé de l'ancien Président de la République Nicolas Sarkozy de réaliser une ligne nouvelle Paris - Normandie. Cependant, ce projet est repoussé, mais des travaux sont prévus pour améliorer les conditions de transport[26], notamment avec la mise en place progressive de nouvelles rames début 2020[27].
Bien que la notion d'étoile ferrée ne soit plus aussi vraie que dans les décennies passées, puisque certaines lignes ont été fermées et que par ailleurs les embranchements ferroviaires pour aller à Rennes, Rouen ou au Mans ne se situent pas dans la périphérie immédiate de Caen mais dans les gares un peu plus lointaines de Lison ou de Mézidon ; la ligne Paris-Caen-Cherbourg demeure la ligne Intercités la plus rentable de France pour la SNCF, avec un bénéfice de plus de 10 millions d'euros par an[28].
La coopérative Railcoop caresse de nombreux projets qui pourraient concerner la ville de Caen : il s'agirait des relations Brest-Caen-Massy, Nantes-Caen-Lille et Caen-Toulouse[29],[30].
Le port de Caen-Ouistreham permet de se rendre à Portsmouth (Angleterre) avec la compagnie Brittany Ferries, où Londres ne se trouve plus qu'à 120 km[31]. Jusqu'à trois allers-retours sont assurés quotidiennement. Une traversée dure 5 h 45 en journée, 7 h en nocturne[31].
L'aéroport de Caen-Carpiquet est, en nombre de passagers, le plus important aéroport de Normandie. Une ligne régulière vers Lyon est effectuée trois fois par jour en semaine et permet des correspondances vers l'ensemble de l'Europe. La compagnie à bas prix Volotea ainsi que Air France Hop assurent des liaisons régulières vers la Corse[32]. De 2014 à 2020, une liaison régulière vers Londres Southend était assurée par Flybe quatre fois par semaine[33]. L'été, sont proposés de nombreux vols charters et saisonniers vers de grandes villes françaises et européennes telles que Nice, Ajaccio, Prague, Ljubljana et bien d'autres.
Logements
Caen comptait 61 319 logements en 2005. Sur les 58 266 logements de 1999, 93,3 % étaient des résidences principales, 0,4 % des résidences secondaires, 0,9 % des résidences occasionnelles et 5,4 % des logements vacants[34].
Les logements individuels représentaient, en 1999, 19,9 % de l'ensemble des logements, les logements dans un immeuble locatif en représentaient donc 80,1 %[34].
Une très grande partie des logements caennais (54,9 %) ont été construits entre 1949 et 1974 ; 17,9 % avant 1949, et donc 21 % après 1974. Seulement 3,6 % des logements ont été achevés durant les années 1990[34], pourcentage bien inférieur à la moyenne régionale, la proportion moyenne de logements bas-normands achevés pendant la décennie 1990 étant de 9,5 %[35].
Les espaces verts
La ville de Caen offre 500 hectares d’espaces verts et de jardins publics[36] :
La commune possède également des jardins familiaux. Ceux-ci représentent actuellement 450 lopins de terre destinés à être cultivés et à être fleuris, répartis dans les quartiers du Chemin-Vert, de la Guérinière, du Calvaire-Saint-Pierre, de Beaulieu, de la Prairie et de la Grâce de Dieu. Le premier jardin est celui de La Guérinière, créé vers 1950 (il était alors à l'époque sur la commune de Cormelles-le-Royal) ; le dernier a été ouvert à la Grâce de Dieu en 2001[37].
Plusieurs espaces à Caen constituent des marges, à la fois sociales et géographiques. C'est le cas en particulier de la presqu'île, zone portuaire et industrielle qui concentre les populations en situation de précarité financière et légale : migrants, personnes sans domicile fixe[42]… C'est également un lieu majeur de prostitution. Les prostituées sont majoritairement des jeunes femmes d'origine étrangère (Afrique subsaharienne et Europe de l'Est), souvent en situation irrégulière, et prises dans des réseaux[43]. Elles opèrent dans des camionnettes et changent d'endroit à mesure qu'avance l'urbanisation de la zone : dans les années 2000, la prostitution se concentrait autour de la gare SNCF et sur la rive droite des quais de l'Orne. Ces quelque 200 se retrouvent ainsi de plus en plus reléguées géographiquement[42]. Elles subissent fréquemment des violences[44]. La pandémie de covid-19 renforce leur précarité[45].
Toponymie
Attestations anciennes
On possède un grand nombre d'attestations anciennes du nom sous diverses formes.
On dispose de peu de sources sur la fondation de la ville de Caen et l’origine de son nom. Les hypothèses anciennes sur la question ont été multiples et la plupart du temps farfelues. Par exemple, celle qui considère que « Caen » puisse être une altération du saxon, sans doute *Gatehēm « maison de la barrière », si l'on reconstitue un étymon plausible[Note 3], en partant du fait historique que Caen aurait été un lieu de péage. Or, il s'agit d'un point de vue qui ne relève pas de l'analyse toponymique.
Seules les attestations anciennes permettent d'étudier un toponyme et d'organiser un corpus cohérent, c'est-à-dire conforme à l'évolution phonétique connue des langues d'oïl, à savoir pour Caen : Cadomo > Cadon pour *Cadom (chute de la voyelle finale -o) > Cathum pour *Cathom (lénition [d] en [ð] à l'intervocalique) > Cathem > Cahem (amuïssement de [ð] et passage de [o] à [ə]). Cette évolution est comparable à celle de Rouen, mentionné à une époque ancienne comme Ratomagos, Rotomagus, puis Rodomo > Rothom > Rothem > Rohem. D'autres Ruan, Rouans, etc. offrent des formes comparables ou encore Condom issu de Condatomagus avec traitement occitan des consonnes [d] [t].
Un élément -magus est identifié avec certitude dans les exemples précédents, il représente le celtique (gaulois) magos > magus « champ, marché » (cf. vieil irlandais mag « plaine »). Il est vraisemblable qu'on le retrouve aussi dans Caen étant donné la similarité des formes postérieures de Caen et de ces exemples. En revanche, le premier élément de Caen est radicalement différent. Il s'explique probablement aussi par le gaulois. La plupart des toponymistes proposent catu- « bataille, combat »[47],[48],[49] attesté, entre autres, dans le nom du peuple gaulois des Caturiges. Le vieux celtique catu- a évolué en celtique insulaire comme en ancien français (lénition de [t] en [d]), d'où le gallois cad « combat, troupe », le breton kad, l'irlandais cath « combat »[49] et cad- en ancien français, d'où les formes Cadon, Cadomo.
La signification globale du toponyme Catumagos est donc « champ de combat », c'est-à-dire peut-être « terrain d'exercice au combat », ou « champ de bataille ».
Il existait sur l'actuel site de la ville de Caen des petits noyaux d'habitats préhistoriques dispersés sur les bords de l'Odon et sur les hauteurs.
Au début de l'âge du Fer, des constructions s'implantent dans le secteur de Beaulieu[50].
Du Ier au IIIe siècle, une bourgade gallo-romaine, Catumagus, ayant elle-même succédé à une bourgade gauloise nommée Catumagos (en celtique : champ du combat)[51], s'est développé à l'emplacement de l’actuelle abbaye aux Hommes à proximité d'une voie romaine reliant Augustodurum (Bayeux) à Noviomagus (Lisieux). Ce bourg n'était qu'un vicus sans fonctions politiques ou administratives, ce rôle étant attribué à Aregenua, capitale des Viducasses située à une quinzaine de kilomètres au sud de Caen. Sa vocation était essentiellement artisanale. Le bourg connait de profonds changements au IIIe siècle. À partir de 275, les invasions barbares mettent fin à la prospérité antérieure et désorganisent les réseaux commerciaux. On constate que le bourg artisanal se tourne progressivement vers les activités agricoles. À la même époque, la transgression marine dunkerquienne provoque une montée progressive des eaux, qui a pour conséquence une multiplication des inondations. À la fin du IIIe siècle, les bâtiments sont laissés au marécage qui progresse et les habitants se déplacent vers le coteau légèrement plus au nord[52].
Aregenua perd de son importance et l'actuel territoire de Caen passe sous l'influence d'Augustodurum. Au VIIe siècle, des missionnaires venus de Bayeux, notamment saint Regnobert de Bayeux, fondent des oratoires, entourés de leur cimetière, le long de l'ancienne voie romaine au centre de petits villages isolés dans la vallée de l'Orne et de l'Odon. Les invasions normandes viennent interrompre cet essor pré-urbain.
Au Xe siècle, un nouvel essor urbain accompagne le grand redémarrage du duché de Normandie. Les paroisses Saint-Étienne, Saint-Sauveur, Saint-Georges, Saint-Gilles[53] et probablement Saint-Michel-de-Vaucelles sont fondées à cette époque. Le bourg de Caen (burgus Cadomus) est attesté depuis le règne du duc Richard II (996-1026)[54]. Une ville, constituée de plusieurs noyaux, commence à se structurer sur l'axe reliant Saint-Pierre à Saint-Martin en passant par Saint-Sauveur. Au début du XIe siècle, le premier texte se référant à Caen, la charte de l’abbaye de Fécamp, la décrit ainsi « la ville qui s'appelle Cathim, sur la rivière Orne, de part et d'autre, avec ses églises, ses vignes, ses prés, ses moulins, avec le marché, le tonlieu et le port, et toutes ses dépendances ».
Ce mouvement urbain est confirmé et accru au XIe siècle par la politique de Guillaume et de son épouse Mathilde de Flandre. En 1047, après sa victoire à la bataille de Val-ès-Dunes, le duc de Normandie organise le concile de la Trêve de Dieu sur la rive droite de l'Orne vers Vaucelles[55] et fait construire en 1061 la chapelle Sainte-Paix, alors sur le territoire de Mondeville, pour recueillir des reliques de saints amenées pour cette occasion. Le couple ducal fonde également deux grandes abbayes à l'est et à l'ouest du tissu urbain existant dans lesquelles ils se feront inhumer, en 1083 dans l'abbaye aux Dames pour Mathilde de Flandre et, en 1087 dans l'abbaye aux Hommes pour Guillaume le Conquérant. Surtout, il fait édifier vers 1058/1060 une vaste forteresse, qui n'est encore qu'un vaste camp clos de murs, entre ses deux abbayes, au sommet de l'éperon calcaire dominant la vallée de l'Orne, dans lequel le duc et sa cour résideront régulièrement, et dote le bourg en plein développement d'une enceinte urbaine englobant le noyau central de l’agglomération naissante entre Saint-Étienne-le-Vieux et Saint-Pierre (Bourg-le-Duc)[56].
D'un gros bourg de constitution anarchique, Caen devient une ville majeure et la seconde capitale de la Normandie, au détriment de Bayeux, pourtant ville épiscopale, qui voit sa prééminence rapidement remise en cause. Le choix de Guillaume est guidé par sa volonté d'une capitale positionnée au centre du duché, et surtout il vise à imposer son pouvoir dans cette partie de la Normandie, terres indociles dont étaient issus les conjurés de 1046. Ainsi, c'est dans la cité développée par leur père que Guillaume le Roux, roi d'Angleterre, et son frère aîné, Robert Courteheuse, duc de Normandie, signent en 1091 le traité de Caen censé régler les querelles de succession. La ville poursuit son développement sous Robert Courteheuse qui fait creuser un canal entre l'Orne et l'Odon formant ainsi l'île Saint-Jean ; ce bras d'eau, appelé canal Robert, a pour effet d'assainir ce terrain marécageux, d'offrir une protection face aux agressions extérieures et d'ouvrir un bief permettant l'érection de moulins.
En 1106, alors que le duché de Robert Courteheuse est envahi par son frère, Henri Beauclerc, qui s’est emparé, en 1100, du royaume d’Angleterre, la ville tombe entre les mains de ce dernier[57]. Henri fait aménager le château en construisant un donjon et une nouvelle salle d'apparat (actuelle salle de l'Échiquier). Selon le chroniqueur Robert de Torigni, c'est en 1123, que Henri Beauclerc « fait édifier un grand donjon dans le château de Caen, et surélever l'enceinte que son père y avait fait construire ». C'est lui également qui établit l'Échiquier de Normandie alors que sa chambre des comptes siégeait dans un bâtiment, aujourd'hui disparu, rue Saint-Jean, et sa chambre de justice dans la grande salle romane, et fait clore de canaux et de murs le nouveau faubourg de la ville, l'île Saint-Jean[56].
Dans le cadre de la reconquête du duché de Normandie par le roi Philippe Auguste, Caen tombe le , avant Rouen. C'est à Caen que les troupes bretonnes de Guy de Thouars, allié du roi capétien et responsable de la conquête dans l'ouest de la province, font leur liaison avec le roi, avant de retourner soumettre le Cotentin[58]. Le roi de France maintient les droits municipaux et remanie profondément les défenses du château, avec notamment la construction de la chemise du donjon.
Guerre de Cent Ans
Édouard III d'Angleterre lors de sa chevauchée qu'il mènera à travers la Normandie, le Vexin, le Beauvaisis, le Vimeu, le Ponthieu, le Boulonnais et le Calaisis, après avoir débarqué le à Saint-Vaast-la-Hougue dans la baie de Morsalines, est le aux portes de la ville dont les fortifications sont médiocres et, comble de malchance, les eaux de l'Orne et de l'Odon sont si basses qu'elles peuvent être franchies à gué. Le capitaine de la place Robert de Warignies s'enferme dans la citadelle alors que Raoul de Brienne, connétable de France, avec ses chevaliers se rendent au comte de Kent, Thomas de Hollande[59]. La ville est pillée et brûlée pendant trois jours[Note 4]. Pressé de gagner la Picardie Édouard III n'assiège pas le château, et peu après son départ la garnison française reprend la ville[59]. Dans les années qui suivirent, tirant la leçon, la ville et ses deux abbayes s'enferment dans de solides remparts. Ils permettront de détourner les chevauchées d'Henri de Lancastre et de Charles le Mauvais, malgré quelques faiblesse dont la division en trois bourgs : Bourg-le-Roi, bien fortifié, l'île Saint-Jean, médiocrement, et l'Île-aux-Prés (place de la République) pas du tout et la présence aux deux extrémités du bourg des deux abbayes qui peuvent servir de retranchement dans le cas où elles seraient prises. En 1370, on installe une plate-forme maçonnée à la place de la charpente d'origine[51]. C'est de Caen que Bertrand du Guesclin, connétable de France, qui a fait de la ville son quartier général, part, en 1373, reconquérir le pays, Normandie, Guyenne, Saintonge et Poitou. Sa statue, par Arthur Le Duc, orne la place Saint-Martin[61].
Durant l'été 1417, la ville après avoir été isolée, est de nouveau assiégée et oppose pendant dix-sept jours une résistance héroïque face à Henri V[62] qui a débarqué le à l'embouchure de la Touques avec une armée forte de 10 000 hommes[63], alors que Caen dispose seulement d'une centaine d'arbalétriers à cheval, vingt-deux dizainiers et leur demi-millier de fantassins, la milice bourgeoise et la garnison du château aux ordres du sire de Montenay comprenant cent hommes d'armes et un corps d'archergénois[61].
L’envahisseur anglais massacre 2 000 bourgeois, pille et traite les survivants en rebelles à « leur » roi. La région de Caen sera le lieu d’une très vive résistance à l’occupant anglais qui y procédera à un grand nombre d’exécutions de résistants entre 1418 et 1450.
La fondation, en 1432, de l’université de Caen fait partie des mesures de Jean de Lancastre, duc de Bedford, régent de Normandie, afin de tenter de se concilier la population caennaise. La fin de l’année 1434 voit un soulèvement commandé par Jean de Chantepie. Après la bataille de Formigny, Dunois avec une partie de l'armée française met le siège devant la ville le . Charles VII vient en personne à l'abbaye d'Ardenne commander les opérations. Le , le duc de Somerset, Edmond Beaufort, capitaine du château, et Richard Harrington, grand bailli de Caen, remettent la forteresse à Dunois avec la somme de 300 000 écus d'or, pour les frais de siège et embarquent à Ouistreham[64].
Le Charles VII fait son entrée solennelle dans la ville, escorté de René d'Anjou, roi de Sicile, du connétable de Richemont Arthur III de Bretagne, des comtes de Clermont et de Dunois[64]. La Normandie redevenue française, Charles VII récompensera la ville de sa « fidélité et loyauté » en confirmant tous ses privilèges et libertés en 1458 (confirmation de la Charte aux Normands).
Après avoir réuni, à Tours, les représentants des villes marchandes du royaume le , Louis XI autorise, en novembre, un établissement des foires à Caen, par ses lettres patentes[65]. L'objectif étant de favoriser la croissance du commerce en Normandie et de ralentir la fuite de devises, liée notamment à la puissance des foires de Bruges et d'Anvers.
XVIe siècle
Les protestants, prennent le contrôle de la ville en , leur iconoclasme s'en prend, entre autres, au tombeau de Guillaume le Conquérant et de la reine Mathilde. Le service catholique est suspendu. Gabriel Ier de Montgommery, chef des huguenots de Normandie, après s’être enfui de Rouen et avoir rassemblé des nouvelle troupes au Havre s'empare de la ville. Arrivé à Caen en , le chef du parti huguenot, l'amiral de Coligny, ordonne, avant son départ le , la démolition, « afin d'avoir le profit qui se tireroit des plombs ont elle étoit couverte », de l'abbaye aux Hommes dont le chartrier est brûlé. En 1584, la peste fait 10 000 victimes à Caen. Le Parlement de Normandie et la Cour des aides et la Chambre des Comptes sont déplacés à Caen de à à la suite du soulèvement de Rouen contre le roi ; les parlementaires fidèles au roi se rendant à Caen[66].
Au XVIIe siècle, la croissance démographique et l'essor économique que connait la ville sous le règne personnel de Louis XIV obligent la ville à lancer de grandes opérations d’urbanisme afin de régler les problèmes posés par la congestion de la circulation et la pression démographique. Entre 1629 et 1635, la ville fait détruire les maisons qui se trouvaient entre le carrefour Saint-Pierre et le Châtelet et déplacer la partie du cimetière de l’église Saint-Pierre qui se trouvait derrière ces maisons. La place Saint-Pierre est ainsi formée dans le deuxième quart du XVIIe siècle. La ville, trop à l’étroit dans ses murailles, finit par repousser ces frontières en investissant les Petits près. Entre 1609 et 1603, la ville fait abattre des maisons pour transformer en rue une simple venelle servant à conduire les chevaux à l’abreuvoir sur le Grand Odon et, en 1626, un pont sur l’Odon est construit au bout de la rue des Jésuites (actuelle rue Saint-Laurent). En 1635-1637, la ville lance une importante opération d’urbanisme consistant à aménager une grande place carrée entourée de maisons construites en pierre de taille sur un alignement déterminé. Cette place royale (actuelle place de la République) est terminée par l’érection du séminaire des Eudistes et de son église dédiée aux Très Saints Cœurs de Jésus et Marie entre 1664 et 1703. Non loin de la place Royale, les Jésuites, installés au collège du Mont en 1609, se font ériger l’église Sainte-Catherine-des-Arts (actuelle église Notre-Dame-de-la-Gloriette) entre 1684 et 1689. Des promenades publiques arborées sont aménagées dans la Prairie le long de l’Orne et du canal Robert ; le cours-la-Reine (actuel cours Général-de-Gaulle) est planté en 1676 et le cours de l’Orne (actuel cours Kœnig) en 1691.
Pour préserver l'orthodoxie catholique et stimuler la foi, les ordres de la Contre-Réforme, soutenus par les autorités royales, multiplient les fondations d’églises, de couvents et de monastères destinés à accueillir les formes rajeunies de la piété. De nombreuses congrégations s’installent donc à Caen : Jésuites, Carmélites, Ursulines, Visitation. Jean Eudes fonde à Caen la congrégation de Jésus et Marie (Eudistes) et l'ordre de Notre-Dame de Charité. La révocation de l'édit de Nantes s'accompagnent de nombreuses persécutions : destruction du temple, internement aux Nouveaux et Nouvelles Catholiques… Ces représailles forcèrent de nombreux Caennais protestants refusant d'abjurer, riches marchands et industriels pour la plupart, à l'exil. L’émigration atteignit les proportions d’un véritable dépeuplement et le commerce de la province en fut ruiné[Note 5]. Un rapport de l’intendant Foucauld adressé au ministre Pontchartrain qui voulait établir une juridiction consulaire à Caen, affirme l’impossibilité de recruter un semblable tribunal en cette ville : « La plupart des marchands de Caen, étant « religionnaires », ont quitté le royaume ; ceux qui y sont restés sont passés à Paris ou à Rouen, et le commerce est à présent « peu de chose à Caen. » L'absolutisme louis-quatorzien mit également fin aux franchises municipales dont jouissait Caen en supprimant les élections municipales et en transformant les offices d’échevin des nobles, des bourgeois et des marchands en charges vénales.
XVIIIe siècle
Charlotte Corday (1768-1793).
Caen vit, en 1713, 1715 et 1725, des émeutes liées à la cherté du pain.
Le , se produit un des plus violents séismes qu'ait connu la Normandie. L'intensité à l'épicentre situé dans la région de Caen est estimé à VII sur l'échelle MSK. Toutes les maisons de la ville ont été agitées, de nombreux dégâts sont signalés[68].
À la Révolution, le procureur-syndic Georges Bayeux et le commandant de la place Henri de Belzunce furent massacrés par la foule. En 1793, la section caennaise des Jacobins de Caen rompit ses attaches avec ceux de Paris. Nombre de Girondins cherchant refuge à Caen lors de leur chute, celle-ci devint le centre des insurrections fédéralistes auxquelles se joignit la société caennaise des Carabots. C'est le faible recrutement des armées fédéralistes qui incita Charlotte Corday à quitter Caen le pour aller assassiner Marat à Paris.
Révolution et Empire
Le , l’armée de la Convention entre à Caen, signant la fin de l’insurrection fédéraliste.
Le , des émeutes débutent à la halle aux grains et au moulin Montaigu. Les émeutiers protestent contre la disette qui sévit depuis 1811, à la suite des mauvaises récoltes. Napoléon était passé à Caen en 1811 et avait appris que du fait du blocus continental les nombreuses ouvrières de la bonneterie et de la dentellerie s'étaient appauvries, tandis que le prix du blé avait monté. Le préfet Méchin et le maire Lentaigne de Logivière sont pris à partie. L'ordre est rétabli le soir même. Plusieurs personnes sont arrêtées dans les jours suivants. Le , 4 000 soldats arrivent en renfort dans la ville. Le , 61 personnes sont jugées, quatre hommes et quatre femmes sont condamnés à mort. Ils sont exécutés le . Les autres personnes sont condamnées à des travaux forcés ou à de la prison. Michelle Zancarini-Fournel souligne que dans les mois suivants, la situation empire (« Nombre de malheureux ne vivent que d'herbe et de son »), jusqu'à la récolte de l'été 1812[69], et ajoute que les condamnations furent annulées par le duc de Berry en 1814, après l'abdication de Napoléon Ier.
XIXe siècle
Borne limite de l'octroi de Caen sur la route de Louvigny.
Le XIXe siècle voit notamment l'inauguration du canal de Caen à la mer, immédiatement suivie de celle de la gare ferroviaire (1857-58). La ville est alors un centre intellectuel important de la Normandie, avec notamment la fondation, par Arcisse de Caumont, de diverses sociétés savantes (Congrès scientifique, Société française pour la conservation des monuments, en 1834, Association normande pour la vulgarisation des sciences; Caumont participe aussi aux travaux de la Société des antiquaires de Normandie)[70]. La ville sort de ses limites historiques et s'étend sur les pentes au-dessus de la vieille ville (quartier bourgeois autour de la gare Saint-Martin, ouverte en 1884, ou quartier plus populaire au-dessus de Vaucelles).
Chronologie
Les dates marquantes sont :
: Charles X fait un passage à Caen et fait libérer les personnes emprisonnées depuis 1812 ;
La croissance démographique s'amenuise. On recense 36 231 habitants en 1806, 41 394 habitants en 1856 et 45 380 habitants en 1906[71]. Régulièrement, l'évolution est même légèrement négative :
entre 1851 et 1856 (– 3 886 hab.)
entre 1861 et 1876 (– 2 559 hab.)
entre 1891 et 1906 (– 938 hab.)
La croissance reprend à partir de 1906. En 1936, les Caennais étaient 61 334.
Caen perd environ 68 % de son volume bâti durant la Seconde Guerre mondiale car elle s'est trouvée sur une ligne de front très disputée lors du débarquement en Normandie le (Jour J). Les bombardements anglo-américains du au font près de 2 000 victimes parmi les habitants de la ville[72]. Elle est libérée par les forces canadiennes qui ont combattu pendant un mois les troupes SS. Quelques-uns de ses principaux monuments ont néanmoins été sauvegardés.
La reconstruction de Caen a officiellement duré de 1947 à 1963 avec de larges avenues rectilignes bordées par des immeubles de pierre de Caen d'environ cinq étages, ce qui confère une certaine unité architecturale à plusieurs parties de la ville. De nombreux immeubles qui avaient un toit plat ont été chapeautés d'un toit à pentes traditionnel. La ville, profondément meurtrie par la guerre, a été décorée de l'ordre national de la Légion d'honneur en 1948.
En réparation des dommages de guerre, et comme le monastère des Bénédictines avait été en grande partie détruit en 1944 pendant la bataille de Caen, il a été confié à l'architecte Jean Zunz de le reconstruire à la Folie-Couvrechef, qui est maintenant intégrée à l'agglomération. Il a confié la verrière de la Création du Monde à l'artiste Sergio de Castro en 1956. La réalisation durera trois ans[73].
En 1963 est inauguré le parc des expositions, symbolisant ainsi la fin de la reconstruction de Caen. En 1968 Caen est touchée de plein fouet par trois événements : les grèves ouvrières et la nuit d'émeute du 26 et : les mois de mai et juin dans le cadre des événements de mai 68 et enfin l'affaire du Théâtre-Maison de la Culture (TMC) au mois de décembre. Cette année, la métropole normande est au cœur de la contestation très actives dans le domaine de l'art.
La ville est partagée entre la 1re circonscription et la 2e circonscription du Calvados, couramment appelées « circonscription de Caen-Ouest » pour la première et « circonscription de Caen-Est » pour la seconde.
Caen était historiquement divisée en neuf cantons dont elle était le chef-lieu, mais donnait son nom à dix cantons[77],[78] :
le 1er canton, formé d’une partie de Caen et de la commune de Bretteville-sur-Odon (16 265 habitants en 2009, dont 12 106 habitants sur la seule commune de Caen) ;
le 6e canton (aussi appelé Caen-Hérouville), formé d'une partie de Caen et d'une partie d'Hérouville-Saint-Clair (14 590 habitants en 2009, dont 9 866 habitants sur la seule commune de Caen) ;
le 7e canton, formé d’une partie de Caen et de la commune de Mondeville (14 564 habitants en 2009, dont 4 334 habitants sur la seule commune de Caen) ;
le 8e canton, formé d’une partie de Caen et des communes de Fleury-sur-Orne et Louvigny (18 851 habitants en 2009, dont 12 281 habitants sur la seule commune de Caen) ;
le 9e canton, formé d’une partie de Caen (14 425 habitants en 2009) ;
le 10e canton, formé d’une partie de Caen et des communes de Cormelles-le-Royal et Ifs (22 807 habitants en 2009, dont 7 671 habitants sur la seule commune de Caen).
En 1990, l’agglomération de Caen s’est organisée en district, transformé en 2002 en une communauté d'agglomération (Grand Caen, renommée Caen la Mer en 2004), regroupant depuis 2013 trente-cinq communes et 241 741 habitants[Note 6].
Si l'agglomération est plutôt ancrée à gauche, Caen est traditionnellement une ville centriste. « À droite depuis Guillaume le Conquérant » selon le mot de Louis Mexandeau, l'électorat caennais met au pouvoir une coalition républicaine au lendemain de la Première Guerre mondiale, réunissant sous la direction d'Armand Marie, les anciens adversaires que sont le républicain de gauche René Perrotte, et le nationaliste de droite Jules Séjourné. Dès lors, Caen n'est plus dirigé que par des maires classés à droite de l'échiquier politique[80]. Selon le journaliste Gilbert Rochu, pour les Caennais, « l’élu doit être un notable, pas un leader »[81].
Après les mandats de l'indépendant Yves Guillou et du républicain-populaire Jean-Marie Louvel, l'affrontement droite/gauche s'est personnalisé pendant trente ans dans le duel permanent entre le maire giscardienJean-Marie Girault et le mitterrandienLouis Mexandeau, ministre des PTT. Lors des élections nationales, la ville privilégie le candidat socialiste (second tour de 1981 : François Mitterrand 52,59 % ; second tour de 1988 : François Mitterrand : 55,48 % ; second tour de 1995 : Lionel Jospin, 50,53 %)[82], alors qu'aux municipales, Louis Mexandeau, handicapé par une gauche calvadosienne couramment divisée, ne parvient jamais à battre Jean-Marie Girault. L'héritage de ce dernier est disputé en 2001, entre la RPRBrigitte Le Brethon et l'UDF Luc Duncombe, la première menant finalement la liste de droite et étant élue sur le bilan de l'administration Girault. Mais cette opposition jamais éteinte amène les deux protagonistes à se présenter en 2008, au bénéfice du président de région socialiste Philippe Duron, qui emporte la mairie après avoir été élu député en 2007[83].
Lors du deuxième tour de l'élection municipale de mars 2014, la liste menée par Joël Bruneau obtient 57,03 % des suffrages et quarante-trois sièges, contre 42,96 % et douze sièges pour la liste du maire sortant Philippe Duron[84]. Joël Bruneau est élu maire le [85].
Évolution partisane au premier tour des élections à Caen
Lors des élections municipales de 2020, la liste menée par Joël Bruneau obtient 50.79 % des suffrages au premier tour ()[86]. Joël Bruneau est réélu maire de Caen lors du conseil municipal du , le délai étant dû à la pandémie de COVID 19[87].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[125],[Note 7].
En 2022, la commune comptait 108 398 habitants[Note 8], en évolution de +2,84 % par rapport à 2016 (Calvados : +1,58 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Histogramme de l'évolution démographique
Caen est la 39e commune de France métropolitaine la plus peuplée et la troisième commune de Normandie après Le Havre et Rouen ainsi que la troisième agglomération. Son unité urbaine[Note 9] compte 205 708 habitants[Note 10], tandis que la communauté urbaine Caen la Mer totalise 268 470 habitants[Note 10]. L'aire d'attraction caennaise affiche enfin 480 087 habitants[Note 10], c'est donc la 19e aire d'attraction française, après celle de Saint-Étienne et avant celle d'Orléans.
Caen est aussi la première ville du Calvados, son aire d'attraction concentre 67,6 % de la population départementale[Note 11].
Les recensements menés par l'Insee montrent également que la population caennaise compte 56 191 ménages et 61 319 logements au [126]. La part des hommes représente 45 % de la population caennaise, celle des femmes 55 %[126]. En ce qui concerne l'état matrimonial des Caennais, l'étude indique que 51 % de la population est célibataire, 33 % marié(e), 8 % divorcé(e) et 8 % veuf ou veuve. Le nombre moyen de personnes par ménage est de 1,8[126].
Par ailleurs, 15 980 Caennais vivent dans un quartier prioritaire en 2018, ce qui ramène une proportion de 15 %[127].
Aujourd'hui, la plupart des communes de la communauté urbaine Caen la Mer, ainsi que celles de l'aire d'attraction et même celles du Pays de Caen connaissent une poussée démographique remarquable[126]. Le logement moins cher, le cadre de vie et la campagne calme et paisible se conjuguent aux avantages d'une ville que peut présenter celle de Caen et qui restent très accessibles grâce aux infrastructures dont elle dispose. Toutefois la ville de Caen elle-même, après avoir continuellement perdu des habitants d'année en année depuis 1999, a récemment renoué avec une croissance démographique de plus en plus soutenue[130],[131]..
Pyramide des âges
En 2021, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 45,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (34,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,1 % la même année, alors qu'il est de 28,9 % au niveau départemental.
En 2021, la commune comptait 50 754 hommes pour 57 446 femmes, soit un taux de 53,09 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,91 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2021 en pourcentage[132]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
2,3
6,0
75-89 ans
10,0
12,1
60-74 ans
14,5
14,5
45-59 ans
14,8
18,9
30-44 ans
15,3
34,2
15-29 ans
31,6
13,4
0-14 ans
11,5
Pyramide des âges du département du Calvados en 2021 en pourcentage[133]
Caen se situe aujourd'hui dans le diocèse de Bayeux et Lisieux, compris dans la province ecclésiastique de Normandie. Caen ne fut jamais siège d'évêché mais faisait partie de l'ancien diocèse de Bayeux. Elle concentre toutefois de facto l'essentiel des services du diocèse, Bayeux ayant surtout gardé le rôle symbolique de résidence de l'évêque en sa cathédrale, ce qui fait d'elle officiellement le siège du diocèse.
Le doyenné de l'agglomération caennaise[134] comprenait 8 paroisses, dont certaines desservaient un quartier de Caen ou comprenaient une église située sur le territoire de la ville de Caen. Depuis le , les nouvelles paroisses, qui ont été redéfinies et renommées, relèvent du doyenné de la Plaine de Caen[135].
À cela s'ajoutent les chapelles des couvents et monastères de la ville, dont celle de l'Oasis où est célébrée la messe, le dimanche, sous la forme extraordinaire.
Culte protestant
L'Église réformée dispose d'un temple depuis le XVIIe siècle. Construit en 1611, il fut détruit en 1685. Le deuxième temple, aménagé au XIXe siècle dans les dépendances de l'ancien monastère des Bénédictines, rue de Geôle, a été détruit dans les bombardements de 1944. Le temple protestant de Caen actuel a été construit en 1959 au 19, rue Mélingue. La paroisse de Caen fait partie du secteur Caen-Côte de Nacre du consistoire de Basse-Normandie de l'Église protestante unie de France.
Le culte anglican est célébré dans la Chapelle de la Miséricorde, ancienne chapelle des Cordeliers, puis des Bénédictines. Les anglicans disposent également d'une aumônerie au no 39 de la rue du Chemin-Vert.
Le culte évangélique est célébré dans plusieurs églises disséminées dans la ville. Enfin, il existe une église adventiste du septième jour dans le bas de Venoix. Une église évangélique baptiste célébrant deux cultes le dimanche se trouve dans la rue Jean-Mermoz dans la partie sud de la ville.
Culte musulman
Comme pour l'ensemble des territoires urbains métropolitains[136], la ville de Caen connaît une certaine présence de la communauté musulmane, conséquence de l'immigration ayant suivi la Seconde Guerre mondiale. Ils disposent de trois salles de prière à la Guérinière. La première mosquée de Caen intra-muros a ouvert en 2019 dans le quartier de la Guérinière[137],[138]. Une mosquée est également ouverte, depuis 2011, à Hérouville-Saint-Clair, dans la banlieue caennaise, et est à ce jour la plus grande du Calvados[139].
Culte juif
La communauté juive est implantée depuis le Moyen Âge à Caen dans le quartier Saint-Julien. La rue aux Juifs témoigne encore aujourd'hui de cette longue histoire. En 1966, les fonds levés par les donateurs locaux et par l'American Jewish Joint Distribution Committee permettent de construire une nouvelle synagogue au 46 de l'avenue de la Libération nouvellement percée sur les ruines du quartier du Vaugueux. Aujourd'hui, la communauté est composée d'environ 150 familles[140].
Culture et spectacle
Caen est parfois considérée comme la ville de la culture en Normandie. C'est en effet l'une des agglomérations françaises qui concentre le plus d'équipements culturels rapporté au nombre d'habitants[141] (plusieurs salles de théâtre, deux salles de cinéma d'art et d'essai, trois salles de musiques actuelles, un zénith, un conservatoire de région, un musée des Beaux-Arts, la seule bibliothèque à vocation régionale de Normandie…). La ville de Caen souhaite par ailleurs constituer un pôle culturel d’intérêt régional à l'ouest du centre-ville[142] :
Le théâtre de Caen, inauguré en 1838, a été détruit en 1944. Un nouveau bâtiment a été reconstruit pratiquement au même emplacement. Les Arts Florissants y furent en résidence jusqu'en 2015. Une académie, le Jardin des Voix, y avait été mise en place par William Christie ; elle a pour but de former et d'offrir une exposition au public à des jeunes chanteurs et chanteuses baroques. Aujourd'hui le théâtre accueille en résidence le jeune ensemble Correspondances, et possède le label Scène d'Art lyrique.
La Comédie de Caen, centre dramatique national de Normandie, regroupe trois lieux : le théâtre d'Hérouville, le théâtre rue des Cordes à Caen et la Halle aux Granges également à Caen.
L'Orchestre de Caen, composé principalement des professeurs du conservatoire a donné son premier concert le . Formant un seul établissement avec le conservatoire à rayonnement régional de Caen, il organise chaque année une cinquantaine de concerts incluant les festivals Aspects des Musiques d'Aujourd'hui et le Festival International d'Orgue de Caen. Il mène des actions dynamiques et originales en direction des publics empêchés : les Mini-concerts et un cycle de découverte de l'Orchestre destiné aux enfants des écoles élémentaires. Nicolas Simon est depuis le chef principal de l'orchestre, succédant à Vahan Mardirossian qui occupait ce rôle depuis 2010[144].
La ville dispose aussi de plusieurs théâtres occupés par des compagnies indépendantes, la cité/théâtre (Actea compagnie dans la cité, direction artistique Olivier Lopez), le Panta Théâtre (direction Guy Delamotte et Véro Dahuron) et le théâtre Foz (direction Rowland Buys et Monique Calzas).
Caen accueille chaque année, depuis 1998, les Rencontres des cultures électroniques Nördik Impakt. La soirée de clôture du festival est réputée pour être l'une des plus grandes rave parties organisées en France.
Le Cargö, bâtiment accueillant deux salles de concert et des studios d'enregistrement, est ouvert depuis le . Cette structure fait partie du réseau des salles des musiques actuelles et répond à un besoin culturel qui ne trouvait pas de cadre auparavant. Ainsi, de nombreux artistes et groupes de la région peuvent y enregistrer leur production pour un budget accessible, ou se produire sur une scène de taille moyenne, ce qu'ils ne pourraient faire dans le cadre du Zénith de Caen, par exemple.
Cinéma
L'Omnia, première salle de cinéma caennaise, ouvre en 1909, sur le boulevard Albert-Sorel. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, huit cinémas attirent le public cinéphile. Parmi eux, on compte le Majestic, rebaptisé Pathé-Lumière, qui a déménagé dans le nouveau quartier des Rives de l'Orne en 2013 et dispose ensuite de dix salles. Autre cinéma actuel de Caen, le Lux, ouvert en 1966 et labellisé « art et essai », dispose de trois salles. En périphérie, l'UGC Ciné Cité de Mondeville dispose de douze salles. Enfin, Le Café des images, spécialisé dans le cinéma d'auteur, également labellisé « art et essai » est installé à Hérouville-Saint-Clair. Un projet de multiplexe à Verson a été rejeté par la Commission nationale de l’aménagement commercial en [145].
Les vingt-six salles de l’agglomération sont équipées de projecteurs numériques, le Pathé-Lumière ayant équipé ses quatre dernières salles au premier trimestre 2012[145],[146].
En 2010, les cinémas de l'agglomération de Caen ont vendu 1 663 000 entrées[145].
En 1986, la ville de Caen a créé une artothèque ; installée initialement dans l'hôtel d'Escoville, elle a déménagé en 2013 dans le palais ducal restauré. Cette institution permet à des particuliers, des entreprises ou des collectivités publiques d'emprunter des œuvres d'art contemporaines régionales, nationales et internationales, de la fin des années 1950 jusqu'à nos jours. L'artothèque de Caen organise également des expositions.
La résidence-atelier d'Yvonne Guégan, au 22, rue Géo-Lefèvre, peut être visitée[147].
La MJC de la Prairie à Caen
Les maisons des jeunes et de la culture (MJC) : MJC Caen Guérinière, M.J.C. La Prairie Maison des Jeunes et de la Culture, M.J.C Chemin Vert, Maison des Jeunes et de la Culture, Association MJC Venoix et le Centre d'Animation du Calvaire Saint Pierre assure aux enfants et adolescents d’y trouver un cinéma, des spectacles, une bibliothèque, des journaux, des revues, des livres, de s'épanouir, lier jeunesse et culture dans une perspective d'éducation populaire.
Festivals
Tous les mois de novembre depuis 1999, la ville de Caen accueille le festival Nördik Impakt. Il s'agit d'un festival de musiques électroniques, au sens large du terme (techno, minimal, électro, deep-house, drum'n'bass…). Le festival tend à se développer en synergie avec la ville de Caen, notamment à l'aide des soirées Nordik'Appart ou d'artistes de la scène locale.
Depuis 1982, le festival de musique contemporaine, Aspects des Musiques d'Aujourd'hui, initié par Jean-Pierre Dautel (directeur du conservatoire et de l'orchestre de Caen de 1951 à 1986), accueille les principaux compositeurs actuels. Il a lieu chaque année en mars et est organisé dans le cadre de la saison de l'Orchestre de Caen au sein des locaux du conservatoire de Caen.
Depuis 2000, le Festival International d'Orgue de Caen, initié par Stéphane Béchy (directeur du conservatoire et de l'orchestre de Caen de 1999 à 2016) est organisé chaque année en juin et permet d'entendre le riche patrimoine d'orgues de la Ville.
Le prix littéraire de la Ville de Caen, créé en 1975[148], récompense chaque année le meilleur ouvrage de fiction écrit par un écrivain bas-normand ou dont l'action se situe dans le Calvados, la Manche ou l'Orne[149].
Le Prix Littéraire des Lycéens de la Ville de Caen, conçu comme un prolongement du Prix littéraire de la Ville, a eu pour premier lauréat en 1998 Alain Genestar[150].
L'École de Caen remet chaque année, depuis 2002, un prix unique en son genre, qui récompense le travail d'un auteur et d'un illustrateur, sans distinction de catégorie.
Fondée en 1790 à partir de la bibliothèque de l'Université ouverte au XVe siècle, la Bibliothèque de Caen, classée en 1897, a été détruite en , perdant alors une grande partie de ses 150 000 ouvrages. Reconstruite en 1968-1971 près de l'hôtel de ville, elle abrite le plus gros fonds de Basse-Normandie, et dispose de sept bibliothèques de quartier et d'un bibliobus. En 2017, elle déménage sur la presqu'île portuaire en prenant le nom de Bibliothèque Alexis-de-Tocqueville. Elle est aujourd'hui gérée par la communauté urbaine Caen la Mer et a participé au projet de numérisation Normannia jusqu'à 'intégration de ce dernier au système information national Gallica le [152].
Depuis 1850, la Biscuiterie Jeannette, plus ancienne biscuiterie de Normandie, produit des madeleines vendues sur le marché national sous ce nom avec comme logo une fermière portant un pot-au-lait sur l’épaule[153].
Caen abrite quatre restaurants étoilés par le Guide Michelin, Incognito, promu dans l'édition 2009, Ivan Vautier (Le Pressoir), A Contre-Sens, promu dans l'édition 2012, et "L'Initial", promu dans l'édition 2016.
L'Embuscade, cocktail à base de calvados, de crème (ou sirop) de cassis, de vin blanc et de bière, est originaire de Caen. Son nom évoque l'aspect sournois du cocktail.
Enseignement
Caen est le siège de l'académie de Caen et de la région académique de Normandie, circonscription éducative dirigée par un recteur, Denis Rolland[154] qui administre le réseau éducatif de Basse-Normandie et de Saint-Pierre-et-Miquelon depuis 2016, ainsi que l'académie de Rouen depuis 2017. L'unique université de l'académie est l'université de Caen-Normandie, toutefois son implantation ne se limite pas à la ville de Caen mais se généralise à l'ensemble de l'ancienne Basse-Normandie, ayant des antennes dans cinq autres villes (voir section suivante)[155].
L'école des Beaux-Arts de Caen a été fondée en 1795. L'ensemble des ateliers étaient disséminés sur quatre sites différents jusqu'en 2009, année où ils ont été réunis dans un nouvel ensemble construit sur la Presqu'île portuaire. L'établissement a alors changé de nom pour devenir l'école supérieure d'arts et médias de Caen-Cherbourg (ESAM).
La ville est le siège de la ComuE Normandie-Université qui regroupe plusieurs établissements d'enseignement supérieur de l'ensemble de la Normandie, et notamment les trois universités de Caen, Rouen et Le Havre.
Les grandes écoles sont aussi présentes à Caen avec :
L’association interprofessionnelle de formation continue du Calvados (AIFCC), organisme de formation des chambres de commerce et d'industrie du Calvados, abrite plusieurs instituts à Caen :
Depuis 2012, l'Institut d'études politiques de Rennes possède une antenne à Caen. Le campus est transféré en 2014 dans les anciens locaux de l'école supérieure d'arts et médias de Caen, no 10 de la rue Pasteur. Le campus de Caen propose des enseignements sur le développement durable, le dialogue territorial et les transitions sous un angle pluridisciplinaire (sciences politiques, droit, géographie, histoire). Il dispose également d'une spécialisation géographique avec un parcours ouvert sur l'Europe du Nord (pays nordiques et baltiques). Deux masters peuvent y être suivis :
Concertation et territoires en transition ;
Stratégies innovantes des territoires urbains : anticiper les transitions (à partir du ).
Lycées
Quinze lycées existent actuellement à Caen, huit sont publics, sept sont privés[159] :
Caen dispose de 35 établissements publics d'enseignement primaire, auxquels il faut ajouter les 10 autres privés. Sur les 35 établissements publics, 28 sont à la fois école maternelle et élémentaire, 5 sont exclusivement des écoles maternelles et 2 sont exclusivement des écoles élémentaires ; le nombre d'écoles primaires à Caen s'élève ainsi à 63 : 33 écoles maternelles et 30 écoles élémentaires[162].
Santé
On dénombre à Caen sept infrastructures hospitalières (quatre publiques et trois privées), dont l'utilité ne se limite pas à la seule agglomération de Caen mais clairement à l'ensemble de la région ex-Basse-Normandie. Pôle d'excellence : la cardiologie; discipline peu représentée : la gynécologie.
Centre hospitalier régional universitaire
Le centre hospitalier régional universitaire (CHRU de Caen) dispose de la plus grande capacité, avec 1 582 lits[163]. Il emploie (5 948 salariés, dont 767 en personnel médical. Le CHRU de Caen est composée de quatre établissements situés au nord, à l'est et au sud de la ville :
Connu sous le nom de centre François-Baclesse, le Centre régional de lutte contre le cancer de Basse-Normandie est, comme tous les vingt autres centres régionaux de ce type en France, un établissement privé à but non lucratif et de caractère hospitalo-universitaire participant au service public hospitalier. Le centre François-Baclasse se situe donc sur le plateau de Côte de Nacre, et jouxte le CHU (Hôpital Côte de Nacre)[164].
Ses missions sont le dépistage, l'examen, l'hospitalisation et le traitement des maladies, la surveillance prolongée des résultats thérapeutiques, la recherche sur l'étiologie, la prophylaxie et la thérapeutique du cancer, et les soins palliatifs, ce pour tous les Bas-Normands et la Basse-Normandie[165]. Un grand centre de protonthérapie, destiné aux patients atteints de cancer, s'implantera dès 2018, ce qui fera de Caen une des places fortes de traitement du cancer.
Le Bon-Sauveur est à l'origine une communauté religieuse non cloîtrée fondée au XVIIIe siècle à Vaucelles afin de prendre en charge « les filles et femmes débauchées » que la police arrêtait. Par la suite, elle commence à accueillir des femmes aliénées. Au XIXe siècle, les sœurs s'installent dans l'ancien couvent des Capucins. Sous l'impulsion de Pierre-François Jamet, l'hôpital psychiatrique entre dans une véritable démarche thérapeutique et se développe rapidement jusqu'à devenir le troisième établissement de France au début de la Troisième République. En 1836, il devient asile départemental, mais ce n'est qu'en 1975 que le Bon-Sauveur est doté du statut d'établissement public et prend le nom de Centre hospitalier spécialisé du Bon-Sauveur.
Cliniques
Il existe actuellement trois cliniques :
la clinique Saint-Martin à la Folie Couvrechef ;
la polyclinique du Parc sur la rive droite de l'Orne possède une capacité de 152 lits : dont 70 lits en chirurgie, 44 en maternité, 8 postes de chirurgie ambulatoire, 4 postes de chimiothérapie ambulatoire, 10 lits de médecine et enfin 10 lits de convalescence (service de soins de suite)[166] ;
Par ailleurs de nombreuses équipes de recherche travaillent dans les laboratoires de l'Université de Caen ou de l'ENSICAEN.
Sports
La première société sportive de la ville apparaît en 1882 avec la société de gymnastique, de tir, de préparation militaire de Caen[168]. Les premiers clubs sont tous omnisports. Les étudiants et lycéens fondent à leur tour des sociétés sportives : l'Union sportive des Étudiants (fondée en 1892), l'Union Athlétique du lycée Malherbe (fondée en 1895] et enfin la normalienne (fondée en 1896)[169]. Une seconde société de gymnastique est créée en 1887 : « la jeunesse caennaise » mais cette dernière cesse ses activités en 1896. Il faut attendre 1899 pour qu'une autre société privée se crée : le Club sportif caennais en 1899. Puis en 1902, un vicaire de la paroisse saint-Sauveur fonde l'Avant-Garde caennaise s'inscrivant dans le patronage. À l'opposé, la jeunesse laïque caennaise est créée en 1906[170]. En 1886, le vélo-club caennais est fondé pour la pratique du cyclisme[171].
* Titres Nationaux: Championnats nationaux de 1re et 2e division, ainsi que les coupes nationales. Le nombre de titres en 1re division est noté entre parenthèses.
La pratique du football est attestée à Caen dès 1892 par les lycéens du lycée Malherbe et les étudiants de l'université[172]. Un premier club ne regroupant pas des scolaires est créé en 1899 sous le nom de Club Sportif caennais.
Fondé en 1913, le club adopte le statut professionnel une première fois entre 1934 et 1938 puis de nouveau en 1985. Depuis 1993, le club évolue au stade Michel-d'Ornano. En 1996, le club est champion de France de Division 2 et obtient un second titre en 2010. En 2004-2005, Caen est élu meilleur public de Ligue 1 par la Ligue de football professionnel, signe de la popularité du club dans la région.
Pour la saison 2015-2016, l'équipe réserve joue en CFA 2, dans le même groupe que l'équipe première d'un autre club caennais : l'Association sportive des PTT Caen.
La seconde équipe de l'ASPTT évolue en ligue de Basse-Normandie tout comme deux équipes de La Maladrerie Omni Sports et deux équipes de l'Avant Garde caennaise, ces deux clubs ayant chacun deux autres équipes engagées en divisions de district[173].
Les autres clubs de la ville évoluent en divisions de district avec une ou deux équipes : l'Association sports et loisirs du Chemin Vert, le Football club Sud-Ouest de Caen, La Butte Caen et l'Union sportive Guérinière[174].
Athlétisme
Stade Hélitas.
La pratique de l'athlétisme existe dès la fin du XIXe siècle notamment au sein du l'Union athlétique indépendante de Caen à partir de 1893[175] et du club omnisports du Club Sportif caennais à partir de 1899. On court déjà autour de la Prairie. Entre 1912 et 1924, l'athlétisme est pratiqué au stade de Venoix par la section athlétisme du Stade Malherbe caennais. Puis l'activité se déplace au stade Hélitas au milieu des années 1920. La section athlétisme du SMC devient indépendante en 1988 et prend le nom de Stade Malherbe Athlétic caennais. Puis en 2000, le Caen Athletic Club est créé, reprenant le sigle d'un club sportif ayant existé au début du siècle. Des sportifs évoluent au niveau national et régional licenciés dans ce club en pleine expansion. Les athlètes participent tous les ans à de nombreuses compétitions, été comme hiver, cross en salle, et aux inter-clubs.
Hockey sur glace
Caen dispose également d'une équipe de hockey sur glace évoluant en Ligue Magnus depuis la saison 2010 2011, les Drakkars, qui avait auparavant accédé à la Ligue Magnus de 2005 à 2008, et antérieurement de 1998 à 2001 (l'équipe était alors nommée les Léopards).
Le rugby caennais est également représenté à haut niveau par l'Ovalie caennaise, le club féminin de rugby à XV qui totalise trois titres de championnes de France (sous le nom de Caen Rugby Club) et quatre de vice-championnes en sept ans (de 1999 à 2005). Le club joue encore les tout premiers rôles en championnat et fournit nombre d'internationales à l'équipe de France.
Basket-ball
Le Caen Basket Club, aujourd'hui Caen Basket Calvados, a connu des heures de gloire à la fin des années 1970, où il termina notamment deuxième de Nationale 1A en 1977 et 1979. En 2011-2012, le club évolue en Nationale 2, soit la quatrième division. Depuis, sous l'impulsion d'Hervé Coudray, le club a réussi deux promotions et évolue désormais[Quand ?] en [Championnat de France de basket-ball de Nationale 1], troisième division nationale[réf. nécessaire].
La première société vélocipédique est fondée en 1886 sous le nom de « Vélo-club caennais »[171]. Des courses sur piste sont organisées en 1895 sur un vélodrome sur le cours Montalivet[176]. La même année, le Vélo-club organise une course avec une dizaine de participants entre Caen et Paris aller-retour en quatre jours[171]. Un second club de cyclisme est créé en avec l'« Union Vélocipédique Caennaise » qui dure quelques années avant de disparaître[Note 12]. L'Étoile Sportive caennaise est créée en 1906[177]. À partir de 1924, la ville dispose d'un véritable vélodrome.
Caen a été 32 fois ville-étape du Tour de France :
D'autres courses ont été courues à Caen avant la Seconde Guerre mondiale :
Paris-Nantes-Caen-Rouen-Paris, en 1892 ;
Paris-Caen, de 1923 à 1945 ;
Rennes-Le Mans-Caen, en 1926 et 1927 ;
Rouen-Caen-Rouen, en 1938 et 1939.
Tennis de table
Le plus grand club de la ville est le Caen TTC, créé en 1991. L'équipe masculine a effectué une ascension fulgurante pour atteindre la Superdivision en 1998 et a atteint le zénith de sa jeune histoire en 1999 en remportant la 1re édition de la Ligue des champions face aux grands favoris allemands du Borussia Düsseldorf. Les hommes ont également terminé pour leurs trois premières saisons dans l'élite vice-champions de France, derrière Levallois qui dominait à cette époque le championnat par équipes. En 2005, l'équipe féminine rejoint les hommes dans l'élite mais les deux sections sont sportivement reléguées tandis que la Ville de Caen ne peut simultanément les soutenir financièrement. Ce qui amène les dirigeants à retirer l'équipe féminine (déjà sportivement reléguée) pour se concentrer sur l'équipe masculine qui possède déjà un palmarès et huit ans consécutifs dans le haut niveau. Ils retournent en Pro A l'année suivante mais n'y restent que deux ans, à nouveau relégués en Pro B en 2009. Aujourd'hui, le club lutte pour le maintien dans le championnat de Pro A.
L'autre club de la ville, beaucoup moins prestigieux, la Butte de Caen, a fusionné à l'été 2010 son équipe fanion masculine avec l'équipe première de l'USO Mondeville TTO, club sauvé par des parents de jeunes pratiquants et récemment reconstruit sur les cendres du club de Mondeville avec l'accord de ses anciens dirigeants.
Tennis
Le premier club de tennis est créé en avril 1894 sous le nom de lawn-tennis club de Caen par les étudiants de l'USEC. La mairie leur cède un terrain cours Caffarelli afin d'y installer les premiers cours[178]. Le Stade Malherbe ouvre ses propres cours en 1920 rue Basse puis au stade Hélitas. C'est à cette occasion qu'est créé le Tennis Club Stade Hélitas qui devient le Tennis Club de Caen en 1992[179]. Ce club organise un tournoi international, le top-ten jusqu'en 1990. Depuis 2007, il organise l'Open de Caen[180].
Roller
Le premier club de football sur roller français, Caen Rollersoccer Association, a été fondé à Caen en 2001.
Le Championnat d'Europe de roller in line hockey juniors 2003 a eu lieu à Caen.
La filière équestre a une importance particulière à Caen depuis les XVIIIe – XIXe siècles. Une académie d'équitation y a été fondée en 1728 par Pierre des Brosses de La Guérinière, frère de François Robichon de La Guérinière[181]. Agrandie en 1737, puis en 1766 à la suite d'un incendie, l'école de dressage a été reconstruite par Gustave Auvray de 1863 à 1866[182]. Cette académie était alors une des plus prestigieuses de France[183].
Elle a été partiellement détruite pendant la bataille de Caen et la partie restante a été transformée pour partie en centre de secours en 1947. L'ancien manège servant de garage pour les véhicules des sapeurs-pompiers, sert depuis 2014, pour des activités culturelles dont des spectacles équestres, dans le cadre, principalement des "Caen soirs d'été" devenus "Eclats de rues", évènements basés sur les arts de la rue.[réf. nécessaire]
En 1818, le premier dépôt de remonte est créé à titre expérimental dans la caserne de la Visitation (actuel quartier Lorge) en vue d'acheter des chevaux directement auprès des propriétaires ou des éleveurs, de les élever et de les préparer au régime militaire[184].
Ancien site de la SMN reconverti en zone d'activités tertiaires.
L'économie caennaise du XXe siècle est marquée par deux industries d'ampleur : la Société métallurgique de Normandie (SMN) et Moulinex[187]. Les hauts-fourneaux de la première, inaugurés en 1917, emploient jusqu'à 6 500 ouvriers en 1974, tandis que la vie de la cité ouvrière est gérée sur le modèle paternaliste, avec les écoles ménagères pour les filles, les centres d’apprentissage pour les garçons, et l'Union sportive normande pour les ouvriers[188]. La seconde, aux unités essaimées dans toute la Basse-Normandie, ouvre son usine de Cormelles-le-Royal en 1964 et y emploie 3 800 personnes en 1973[187].
En outre, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la ville lourdement détruite par les combats et les bombardements est l'une des métropoles régionales choisies dans les plans gaulliens de décentralisation industrielle. Alors que l’agriculture nourrit encore la moitié de la population bas-normande, le secteur automobile (Citroën, Saviem), l’industrie électronique (Alcatel, Philips et Bosch), et l’électroménager (Moulinex) créent 25 000 emplois industriels dans les années 1960. Installées en périphérie de la ville, les usines entrainent l'exode rural local et la poussée démographique de ce qui devient la « ceinture rouge » de Caen. Ensuite, la ville profite de ses deux élus locaux devenus ministres, Michel d'Ornano implantant le Grand accélérateur national d'ions lourds porté par le CEA et le CNRS, et agrégeant d'autres laboratoires de recherche scientifique, Louis Mexandeau installant le service d’études des postes et télécommunications (SEPT), chargé de la monétique et du courrier électronique[81].
Alors que l'industrie décline, la décennie 1980 marque une orientation vers le tertiaire (Caen abrite le siège historique du groupe de distribution Promodès dont Mondeville 2 devient la vitrine) et le tourisme, symbolisé par le Mémorial de Caen. Caen obtient la dénomination « commune touristique » en [189]. Ces nouvelles activités se centralisent sur Caen alors que l'industrie privilégiait les communes périphériques. La santé devient un pourvoyeur d'emploi essentiel à travers le CHU qui devient le premier employeur de l'agglomération, ainsi que la fabrication de produits pharmaceutiques[81].
Les années 1990 voient les piliers de l'industrie locale péricliter. Nationalisée et passée sous le contrôle d'Usinor-Sacilor, la SMN ferme le . Dans le même temps, l'industrie automobile caennaise se sépare de la moitié de ses effectifs. Enfin, fin 2001, Moulinex après plusieurs vagues de licenciements, ferme l'usine de Cormelles[187]. Le port de Caen-Ouistreham menacé par la fermeture de la SMN qui représentait la moitié du trafic, se réoriente vers le trafic transmanche, concurrençant ainsi le port de Cherbourg. Aujourd'hui, il voit transiter 3 millions de tonnes de marchandises par an, ce qui en fait le 6e port d'intérêt national de France.
Au début du XXIe siècle, Caen parie sur l'électronique pour sa relance. Autour de l'usine historique de semiconducteurs de Philips, en centre-ville, devenue NXP, les édiles constituent un pôle technologique sur le modèle grenoblois. Mais l'annonce de 373 suppressions de postes à Caen par NXP en rend les projets caducs.
Aujourd'hui, la ville accueille également de grandes entreprises comme Valeo, et Orange y possède un de ses centres européens de recherche et de développement. Les principales activités économiques sont les centres d'appels, les activités high-tech de transactions électroniques, et le nautisme.
En 2014, elle se classe première parmi les villes entre 200 000 et 500 000 habitants « où il fait bon entreprendre » devant Montpellier et Strasbourg selon le magazine l'Expansion[190].
Une longue histoire a doté la ville de Caen de nombreux monuments historiques dont les principaux (deux abbayes et le château) ont été construits sous Guillaume le Conquérant au XIe siècle. Notons qu'il existe, contrairement à l'image véhiculée par la Seconde Guerre mondiale, un centre ancien (le vieux Caen) situé à l'ouest de la ville.
Surnommée « ville aux cent clochers »[192] (comme Rouen, Dijon ou Poitiers), on y dénombre une quarantaine d'églises dont il ne reste parfois qu'un pan de mur. La capitale bas-normande compte 86 édifices protégés monuments historiques[193], ce qui est assez remarquable compte tenu des sinistres causés par les bombardements de l'été 1944.
Bien que beaucoup d'entre eux aient été détruits en 1944, la ville compte encore de nombreux hôtels particuliers et de demeures plus modestes. Les plus anciens datent de la Renaissance, mais la majeure partie d'entre eux a été édifiée aux XVIIe et XVIIIe siècles.
La reconstruction de la ville a également doté Caen de nombreux monuments remarquables.
les bâtiments conventuels de l'abbaye aux Hommes (occupés actuellement par les services municipaux de Caen) et de l'abbaye aux Dames (actuel siège du conseil régional de Normandie)
Le calvaire du cygne de croix (1894) au croisement de la rue de Falaise et du boulevard Leroy[194].
Le calvaire Saint-Étienne dans la rue de Bayeux. Il fut détruit dans une tempête en [195] et reconstruit en 2023[196].
Le calvaire (1894) dans la rue Gaillarde. Initialement situé dans l'avenue de Creully avec une statue de la Vierge Marie et de saint Jean, il fut démonté dans les années 1950 et déplacé à son emplacement actuel. Les statues de Marie et Jean n'existent cependant plus.
XXe siècle
Église Saint-Julien.
Maquette historique : plan de Rome à l'époque de son apogée monumentale (IVe siècle) de Paul Bigot, situé dans l'enceinte de l'université de Caen, à la maison de la recherche en sciences humaines.
Les orgues de l'abbatiale Saint-Étienne (grand-orgue Cavaillé-Coll 1885 et orgue de chœur Dupont 1992), de l’église réformée et de l’église Saint-André (orgue Dupont 1982)[208], ainsi que les églises Saint-Pierre (JF Dupont, 1997), Saint-Jean, Saint-Julien, Saint-Paul, Saint-Ouen, chapelle de la DRAC.
Les cimetières dormants
Créés au XVIIIe siècle, les « cimetières dormants » ont été désaffectés vers 1880 à la suite de l’aménagement des cimetières Saint-Gabriel et du Nord-Est ou Clémenceau. Composés, en majorité, de concessions acquises à perpétuité la ville de Caen ne peut ni les prendre en charge ni les supprimer. Ils font, désormais, partie d’une promenade touristique[209],[210].
32e division militaire territoriale (quartier Lorge), 1963-1992 : commandement territorial au niveau de la région administrative composé d'un état-major, d'une compagnie d'active, de services, d'une musique et de régiments de réserve.
À Bretteville-sur-Odon, et sur les limites des communes de Carpiquet et Verson, à proximité de Caen, existait l'École inter-armes des personnels militaires féminins (EIPMF) de l'Armée de terre, créée en 1966, devenue en 1984 jusqu'en l'École de défense nucléaire (radiologique en 1994) bactériologique et chimique, déplacée par la suite à Draguignan (quartier Koenig), faisant partie de la garnison de Caen. Le lieu a abrité par la suite un détachement du 42e régiment de transmission (42e RT) de Laval devenu ensuite un nouveau régiment : le 18e R.T. jusqu'à sa dissolution en ,
En ces lieux coexistait le détachement de surveillance du matériel (DSM) jusqu'en 2011, lui-même issu de l'Établissement régional du génie et du matériel : 1969-1982, situé au début du quartier de la Guérinière,
Le quartier Koenig précité a, pour partie, ainsi que l'aéroport de Carpiquet jouxtant, appartenu à l'Armée de l'Air jusqu'en 1984. Une partie de l'aéroport de Carpiquet a été zone militaire jusqu'en 1998. Ce dernier, de nos jours, accueille des essais pour l'aviation militaire,
À Mondeville, commune jouxtant Caen et faisant partie de la garnison de Caen, se situait, jusqu'en 2004, l'Établissement central des matériels de mobilisation du service de santé des armées (ECMMSSA), issu de l'« ancienne cartoucherie »,
Un terrain sur la commune de Fleury-sur-Orne, située à côté de Caen, appartient à la gendarmerie départementale pour les exercices et l'instruction,
Le mess-hôtel de garnison, ouvert au public, jusqu'en 1998 (quartier Lorge),
Bureau de garnison jusqu'en fin 2015 (quartier Lorge),
Détachement de maintenance du génie et centre d'instruction de préparations militaires jusqu'en , antenne du service national jusqu'en fin 1998, cellule emploi (reconversion et suivi sur un an après leur temps sous les drapeaux des appelés militaires dans leur région d'origine ou d'arrivée) et centre de transmission de l'Armée de terre jusqu'en 2000 (quartier Lorge),
Un service vétérinaire est revenu au quartier Lorge, dans les locaux de l'antenne du service national de 2005 à 2012 (pour l'inspection des denrées et des animaux des armées, des renforts à autorité civile… sur la Basse Normandie),
Une partie du secrétariat d'État aux Anciens Combattants est basée à Caen ainsi que les administrations régionales et départementales de cette entité (quartier Lorge),
Caen abrite des centres d'informations de chaque force armée (quartier Claude Decaen pour la gendarmerie, quartier Lorge pour les autres forces armées) ainsi que les entités militaires départementales classiques (délégation militaire départementale (quartier Lorge) et groupement de gendarmerie départementale avec les unités et services ad hoc (quartier Claude Decaen)). De plus cette ville accueille en son sein la compagnie de gendarmerie départementale avec son groupe de commandement et ses unités ainsi qu'une brigade motorisée de gendarmerie départementale. La brigade territoriale locale de cette même subdivision d'Arme a été présente jusqu'en jusqu'à sa dissolution tout comme la légion puis région de gendarmerie (Caen étant auparavant capitale régionale) (depuis cette date fusionnée avec Rouen) avec aussi ses unités et services afférents (quartier Claude Decaen). Depuis, de ces entités à vocation régionale, seuls la section de recherche, le GIR et le CIR sont restés sur la ville. Enfin, Caen jouit de la présence de quelques services déconcentrés de la base de défense de Cherbourg-en-Cotentin (BdD) (logistique et services sociaux inter-armées), du centre du service national (CSN) et, jusqu'en , où elle s'est déplacée à Biéville-Beuville à une quinzaine de kilomètres, d'une brigade de surveillance du littoral (BSL) de gendarmerie maritime (quartier Lorge).
Depuis , date de la dissolution de la brigade territoriale de gendarmerie départementale de Caen, c'est la brigade territoriale d'Evrecy qui est compétente sur la garnison de Caen (en principe pour les missions-en particulier militaires- qui ne relèvent pas des unités de la Direction Centrale de la Sécurité Publique de la Police Nationale, présentes à Caen) en sus de sa circonscription d'origine où elle assure les missions précitées ainsi que la sécurité publique et la police judiciaire quotidiennes.
Pierre Auguste François de Burcy (1748-1793), général des armées de la République mort au combat à Gundershoffen le (nom gravé sous l'Arc de Triomphe).
Pierre Ucciani (1851-1939), peintre corse, demeure à Caen de 1902 à 1906[211].
Pierre Bouchard (1901-1944), résistant dont une place de Caen porte le nom.
Yvonne Guégan (1915-2005), déménage à Caen à l'âge de cinq ans et y décède ; son atelier peut être visité[147].
Annie Girardot (1931-2011), comédienne, pensionnaire de la Comédie française ; a interrompu ses études d'infirmière à Caen pour entrer au Conservatoire de Paris.
Amin Zaoui (1956-), écrivain ayant vécu à Caen pour fuir des menaces en Algérie[212].
Gringe (1980-), rappeur, y a passé quelques années.
Stéphane Béchy (1963-), musicien, directeur du Conservatoire et de l'Orchestre de Caen de 1999 à 2016.
David Hockney (1937-), peintre portraitiste et paysagiste, dessinateur, graveur, décorateur, photographe et théoricien de l'art y réside.
Citations
« Ville forte riche, spacieuse, belle de ses rivières, de ses prairies, de son port de mer plein de navires chargés de marchandises ; elle se pare de tant d'églises, de maisons et d'habitants, que c'est à peine si elle se reconnaît inférieure à Paris. »
Caen, par son assiette, et commode et plaisante,
Par son air toujours pur, sa demeure riante,
Par ses prés, par ses eaux et par mille beautés,
Justement le dispute aux plus nobles cités.
« Ce pays est très beau, et Caen la plus jolie ville, la plus avenante, la plus gaie, la mieux située, les plus belles rues, les plus beaux bâtiments, les plus belles églises ; des prairies, des promenades, et enfin la source de tous nos beaux esprits. »
« Cette ville au jugement de chacun qui la voit et contemple est l'une des plus belles, spacieuses plaisantes et délectables que l'on puisse regarder, accompagnée et embrassée de deux amples et plaisantes prairies encloses d'assez grosses et hautes collines au pied desquelles flue et reflue la rivière d'Orne. »
« Caen mérite aujourd'hui une partie des éloges qui lui étaient autrefois si libéralement octroyés. Par ses églises, par ses hôtels, par la décoration de quelques-unes de ses maisons particulières, c'est à vrai dire un vaste musée qui fournit à l'observateur les sujets d'études les plus intéressants et les plus variés. »
Coupé de gueules et d'azur, à trois fleurs de lys d'or, deux en chef, une en pointe.
En 1809, une circulaire ministérielle précise que les villes et corporations doivent obtenir une permission de l'empereur avant de disposer d'armoiries. Le conseil municipal de Caen sollicite un écu coupé d'azur et de gueules à l'aigle brochant sur le tout, ou, en cas de refus, le retour à l'ancien écu au château donjonné d'or. C'est ce dernier qui sera validé en 1811[214].
Armoiries demandées à Napoléon en 1809 mais non octroyées :
Coupé d'azur et de gueules à l'aigle d'or brochant sur le tout, au chef des bonnes villes de l'Empire qui est de gueules à trois abeilles d'or.
Devise de la ville de Caen : Un Dieu, un Roy. Une Foy, une Loy. Elle était inscrite sur l'hôtel municipal, le Châtelet, avant la destruction de ce dernier en 1754.
↑La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
↑Terme reconstitué d'après English Etymology de T.F Hoad, OUP, le vieux saxon gat signifie « chat d'une aiguille », le vieux frison gat signifie « trou, ouverture » et le vieil anglais ġæt (« yet »), pluriel gatu « ouverture dans un mur fermée par une barrière ». À moins de supposer que le terme procède du vieil anglais, il n'a pas la signification de « barrière » en saxon. La phonétique aussi pose problème, en vieil anglais, on aurait quelque chose comme *Yetham et au pluriel *Gatuham, or aucune forme ancienne de Caen ne ressemble à cet étymon. Le vieil anglais supposerait plutôt une origine anglo-scandinave du Xe siècle, or à cette époque on a plus de lénition de [t] en [d]. Cf. la rue Cattehole à Caen et les noms de type Houlgate, Houlgatte, issus du norroisholr gata « chemin creux, voie encavée ». On aurait dû aboutir à une forme actuelle du type *Gateham ou *Catteham, voire *Catan ou*Catain.
↑Deux mille sur les sept mille habitants que comptaient la ville ont été massacrés[60].
↑L’intendant de Caen se plaint de la ruine du commerce attribué au départ de la plupart des marchands ; et les registres de l’hôtel de ville mentionnent, le 3 décembre 1685, la demande par le concessionnaire des octrois d’une réduction sur le prix de son adjudication, par le motif que l'édit de révocation avait ruiné le commerce dans la ville.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Modifications aux circonscriptions territoriales de communes », Journal officiel de la République française, , p. 5595 (lire en ligne sur Gallica)
↑« Modifications aux circonscriptions territoriales de communes », Journal officiel de la République française, , p. 966 (lire en ligne)
↑« Décret (…) portant modification de circonscriptions administratives territoriales », Journal officiel de la République française.- Numéro complémentaire, , p. NC 3915 (lire en ligne)
↑ a et bJean-Jacques Lerosier, « La résurrection de la pierre de Caen, joyau des cathédrales », Le Monde, .
↑Jean-Jacques Lerosier, « Petit voyage dans les galeries souterraines de Caen », Ouest-France, (lire en ligne).
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (ISSN1278-3366, DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
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↑Christophe Jacquet, « Un nouveau maire élu à Caen, pour remplacer le député Joël Bruneau », Liberté - Le Bonhomme libre, (lire en ligne, consulté le )« Le poste de maire de Caen était vacant depuis la démission de Joël Bruneau, élu député le 7 juillet 2024. Son ancien premier adjoint, Aristide Olivier, vient d'être confirmé ».
↑Louise Delépine, « Qui est Aristide Olivier, le nouveau maire de Caen ? », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )« Politiquement, Aristide Olivier n’est pas encarté. Il s’inscrit « dans la droite modérée. Je n’aime pas être mis dans des cases et je ne conçois pas la rigidité en politique, disait-il lors de son second mandat d’adjoint en 2020 ».
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