J.A.T.P. est l'acronyme de Jazz At The Philharmonie
En 1944, le producteur américain Norman Granz met le pied sur la scène du Philarmonic Auditorium de Los Angeles un plateau qui réunit plusieurs stars du moment, avec notamment le pianiste et chanteur Nat "King" Cole, le tromboniste Jay Jay Johnson et le saxophoniste Illinois Jacquet. C'est un triomphe, à tel point que Granz renouvelle l'expérience, une fois, deux fois, trois fois, en changeant de ville et en modifiant l'affiche. (source[1])
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Siety Bosma
<figcaption>Sax Tineke par Siety</figcaption>
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My mother Siety Bosma made this. She is an amazing artist and I love her very much.
<footer class="h-card p-author">Tineke Postma, (facebook, )</footer>
Le concert fait sensation et Norman Granz organise des tournées régulières à travers les États-Unis : ce sont les concerts du Jazz at the Philharmonic ou J.A.T.P. Ces tournées ont lieu d'abord aux États-Unis, puis au Canada et ensuit dans le monde entier.
Ces concerts sont aussi l'occasion d'exhibitions des saxophonistes "honkers" Illinois Jacquet et Flip Phillips qui provoquent l'hystérie des foules mais aussi la désapprobation de nombreux amateurs de jazz qui voient dans ce style proche du R&B une dérive démagogique.
L'objectif de Granz est de faire sortir le jazz des clubs et de lui donner une plus grande exposition populaire. Il utilise aussi ces concerts pour combattre le racisme en faisant côtoyer musiciens blancs et noirs.
La plupart de ces concerts sont enregistrés et Granz les fait publier, d'abord chez Mercury Records, puis Clef et Verve, et enfin sous son propre label.
Le JATP arrête de tourner aux États-Unis en 1957 mais continue en Europe et au Japon pendant encore une dizaine d'années.
Dans les années 1970, Granz continue d'enregistrer des jam sessions dans l'esprit du JATP.
1956 : JATP Hamburg (avec Dizzy Gillespie, Roy Eldridge, Flip Phillips, Illinois Jacquet, Oscar Peterson, Herb Ellis, Ray Brown, Gene Krupa, Ella Fitzgerald)