Kei Koito

De Mi caja de notas


Kei Koito

Naissance (74 ans)
Kyoto, Drapeau du Japon Japon
Activité principale Organiste, pédagogue
Activités annexes Compositrice
Lieux d'activité Lausanne, Drapeau de la Suisse Suisse
Formation Université des arts de Tokyo, Conservatoire de musique de Genève
Maîtres Luigi Ferdinando Tagliavini, Reinhard Goebel, Éric Gaudibert, Pierre Segond, Xavier Darasse
Enseignement Haute École de Musique de Lausanne
Famille Junji Koito, frère (sculpteur)
Site internet www.kei-koito.com

Kei Koito (小糸恵), née à Kyoto le , est une organiste, pédagogue et compositrice japonaise, résidant en Suisse.

Biographie

Formation

Kei Koito naît dans une famille d'artistes. Son père, Akira Koito, est producteur de film et écrit des scénarios. Sa mère, Fusako est poétesse. Son frère, Junji Koito, résidant à Paris, est sculpteur. Ils sont tous passionnés de musique.

Kei commence sa formation musicale dès six ans[1] en prenant des cours de piano, de violoncelle et de chant[2]. À douze ans, elle découvre l'orgue qui devient son instrument préféré. Étudiante à Yokohama, elle joue du violoncelle deux ans dans l'orchestre de l'école et joue aussi avec l'Orchestre de la Ville de Yokohama le Concerto pour piano n° 3 de Beethoven[2]. Après son diplôme général, à seize ans, elle décide de se consacrer à l'orgue.

À Tokyo elle étudie à l'Université nationale des Beaux-Arts et de la Musique (Tokyo Geijutsu Daigaku), où elle obtient un Bachelor of Fine Arts en 1972[3]. Elle y travaille l'orgue avec Mitchio Akimoto[4], le clavecin, la théorie musicale et la musique de chambre [3]. Elle suit des cours d'interprétation avec Anton Heiller et Marie-Claire Alain[1].

Elle poursuit ses études au Conservatoire de Genève[2] auprès de l'organiste Pierre Segond[1] (premier prix de virtuosité et d'improvisation) et se perfectionne auprès de Xavier Darasse à Toulouse pour le répertoire de l'orgue romantique, symphonique et contemporain ; par la suite elle travaille l'interprétation de la musique ancienne avec l'organiste, claveciniste et musicologue Luigi Ferdinando Tagliavini[1], à Fribourg et avec le violoniste baroque et chef d'orchestre Reinhard Goebel[1] à Cologne[2]. Elle suit également des cours de composition, orchestration et analyse musicale avec le compositeur Éric Gaudibert[1] à Genève. En 1987, elle finit ses études avec un premier prix de virtuosité d'orgue avec distinction[3].

Carrière

Kei Koito se produit pour la première fois en tant que soliste dans des récitals, au Victoria Hall à Genève et à l'Auditorium Maurice-Ravel à Lyon et donne des concerts en Europe, en Russie, en Asie, en Amérique du Nord et du Sud.

Dès 1980, la recherche dans le domaine de la musique ancienne devient l’un des pôles majeurs de son répertoire[3]. Spécialiste de Bach, dès 1989, elle enregistre les Sonates en trio, les concertos pour orgue, ainsi que les Variations canoniques, le Clavierübung (1993) et L'Art de la fugue (1998). Ses enregistrements réalisés sur des orgues historiques ont été salués par la presse et le public[5].

« Elle est aussi reconnue comme une interprète majeure de la musique contemporaine pour orgue[1]. » Son répertoire, très vaste, comprend outre les œuvres de Schumann, Brahms, Liszt, Reubke, mais aussi Duruflé, Ligeti, Maxwell Davies et Berio. Entre 1978 et 1996, elle a créé et joué des œuvres contemporaines, notamment d'Éric Gaudibert, Jetées (1987), d'André Jolivet, Cinq Interludes (1989)[1], de Karlheinz Stockhausen, Tierkreis (1975), version pour orgue réalisée par elle-même et de François-Bernard Mâche Guntur Sari (1990)[6] à Strasbourg en 1994[1].

Depuis 1985, elle interprète et enregistre surtout les œuvres de Bach et ses prédécesseurs et contemporains: Buxtehude, Böhm, Bruhns, François Couperin, Fischer, Frescobaldi, Froberger, Grigny, Kerll, Muffat et Pachelbel[2] et leurs précurseurs.

Depuis 1992, Kei Koito enseigne à la Haute École de Musique de Lausanne. Elle mène également des recherches dans le domaine de la musique ancienne.

Membre de jurys de nombreux concours internationaux d'orgue, elle a donné des conférences et master-classes en Europe, en Amérique latine et au Québec, portant sur l’interprétation des œuvres des répertoires du XVIe au XVIIIe siècles, J.S. Bach et la musique dès la deuxième moitié du XXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Elle a exécuté avec l'Ensemble Gilles Binchois le répertoire Renaissance - Baroque italien ou Préclassique - Classique français et avec Musica Antiqua Köln[3] les sinfonias pour orgue des cantates de Bach et les concertos pour orgue de Haendel.

Kei Koïto poursuit également une collaboration avec le label Claves et enregistre des œuvres de Buxtehude (2007) et une série de CD intitulés Bach, Organ masterworks.

En 1994, elle reçoit le prix de la Fondation Pro Arte de l’Office suisse de la culture et en 2010, le prix culturel vaudois. Elle vit à Lausanne.

Festival Bach de Lausanne

Kei Koito est fondatrice et directrice artistique du Festival Bach et du concours international d'orgue, intitulé Grand Prix Bach de Lausanne qui a lieu dans le cadre du festival. Dans le cadre de ce festival, elle organise également l’International Organ Academy[3].

Parmi les invités depuis sa création en 1997[1] figurent des orchestres, ensembles, chœurs et solistes de renommée internationale, comme Hespèrion XXI (dir. Jordi Savall), La Fenice (dir. Jean Tubéry), La Petite Bande (dir. Sigiswald Kuijken), Wieland Kuijken (viole de gambe), Gustav Leonhardt, Nathalie Stutzmann et le Collegium Vocale Gent (dir. Philippe Herreweghe).

Compositions

Dans la décennie 1982–92, Kei Koito compose quelques œuvres pour ensembles ou instruments solistes, dans un style moderne influencé notamment par Varèse, Bruno Maderna, Ligeti et Lutosławski.

Écrits

  • (fr) Kei Koito (orgue), « À propos des Sonates en trio, des Concertos et des Variations canoniques pour orgue de J.S. Bach », Harmonic Records, 1990 (Lire en ligne).
  • (fr) Kei Koito (orgue), « À propos du Clavier-Übung III et la Messe pour orgue de J.S. Bach », p. 2–27, Harmonic Records H/CD 9352 et 9353, 1993 (Lire en ligne).
  • Kei Koito, « Esthétique de Carl Philipp Emmanuel Bach : À propos de ses œuvres pour orgue », L'Orgue[7],‎ , p. 2–14 et 13–25 (lire en ligne [PDF])
  • (fr) Kei Koito (orgue), « À propos du compositeur G.-G. Nivers, contemporain de Lully" : "Nivers et ses admirateurs", "L'orgue et la registration chez Nivers", "À propos de l'œuvre d'orgue de Nivers" », p. 14–22, Paris, Radio-France TEM 316033/34, 2006/2007 (Lire en ligne).
  • Kei Koito, Les carnets de Léonard de Vinci dans Le livre de ma vie : Par 30 personnalités de Suisse Romande, Payot, (présentation en ligne, lire en ligne [PDF]), p. 42

Discographie

photo : claviers
Console de l'orgue Johann Nepomuk Holzhey de Abbaye de Weissenau.

La discographie de Kei Koito est très axée sur les compositeurs baroques allemands. Elle enregistre successivement pour les labels Harmonic Records, Tempéraments de Radio-France, Claves Records, Deutsche Harmonia Mundi/Sony Music.

Voir aussi

Notes et références

  1. a b c d e f g h i et j Pâris 2004, p. 474
  2. a b c d et e Kei Koito.com 2015
  3. a b c d e et f Base de données des musiciens vaudois
  4. Kei Koito (2014), Organ music before Bach, Deutsche Harmonia Mundi / Sony Music, LC 00761. Livret, p. 23.
  5. Kei Koito (2012), Bach, Les chefs-d'œuvre pour orgue, vol. III (2012, Claves Records, CD 50-1107). Livret, p. 11.
  6. À Strasbourg, Festival Musica, le par Kei Koito. (BNF 14797915)
  7. Réédition d'un article paru dans Organ Kenkyu (Vol. 20, p. 47–64) en 1992 (OCLC 715865577)
  8. Lors de sa sortie ce disque a été distingué par Francis Albou d'un 10 de Répertoire no 36. Télérama avait aussi sélectionné l’enregistrement pour lui donner 4 forte en septembre 1991.
  9. Lors de sa sortie ce disque a été distingué par Michel Laizé d'un 10 de Répertoire no 59, de 4 clés par Michel Roubinet dans le magazine Diapason no 393 et de 4 étoiles par Patrick Szersnovicz dans Le Monde de la musique no 166.
  10. Lors de sa sortie ce disque a été gratifié de 5 clés par Michel Roubinet dans Diapason no 459, mai 1999 : « Kei Koito s'y montre souveraine de part en part, admirablement secondée par Kenneth Weiss, « troisième » et « quatrième » main des fugues-miroirs, sur trois et quatre claviers séparés : hallucinante et sobre perfection. »
  11. J. Titelouze, Ch. Racquet, F. Roberday, L. Couperin, N. Lebègue, J.-B. Lully, G.-G. Nivers, J. Boyvin, G. Jullien, F. Couperin, L. Marchand, N. de Grigny, P. du Mage, L.-N. Clérambault, J.A. Guilain, J.-F. Dandrieu, J.-Ph. Rameau, L.A. Dornel, L.-Cl. Daquin, M. Corrette, Cl. Balbastre, A.-L. Couperin, J.-J. Beauvarlet-Charpentier, J.-Fr.-J. Benaut, G. Lascaux, G.-F. Couperin, A.-P.-F. Boëly

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes



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