Lézardrieux se situe au nord des Côtes-d'Armor dans la "Presqu'île Sauvage"[Note 1] du Trégor. La ville est nichée au bord l'estuaire du Trieux, sur la rive gauche, et à quelques kilomètres seulement du lieu où il se jette dans la Manche. C'est à Lézardrieux que se situe, depuis 1840, le seul pont traversant le Trieux sur plusieurs dizaines de kilomètres. En effet, avant, pour pouvoir franchir le fleuve, il fallait aller jusqu'à Pontrieux à 15 kilomètres à l'intérieur des terres. Cela fait donc de Lézardrieux un point de passage important pour le trafic routier de la région. De même la commune présente l'atout non négligeable de posséder le seul port en eau de la région, protégé des vents et des tempêtes étant donné qu'il se trouve dans le bassin fluvial du Trieux et néanmoins à peu de kilomètres de la mer (et notamment de l'archipel de Bréhat et de l'estuaire sauvage du Trieux).
Les côtes de Lézardrieux développent une multitude d'îles ou îlots, le plus grand étant l'île à Bois (15 ha) qui fut un poste allemand avancé pendant la Seconde Guerre mondiale (jusqu'en 1943) au large de Kermouster. De nombreux vestiges de cette occupation (blockhaus) sont encore visibles. L'île est une propriété privée.
Lézardrieux et sa région font partie de la Ceinture dorée bretonne ; déjà en 1912 le géographe Camille Vallaux évoque la prospérité des cantons de « Lézardrieux, Roscoff et Saint-Pol, Plougastel, Pont-l'Abbé. (..) Comparons la côte (..) à un collier de perles très égrenées, très distantes » les unes des autres plutôt qu'à une Ceinture dorée continue[1].
☀ La commune est bordée du nord-est au sud-est par l'estuaire du Trieux, avec Paimpol et Ploubazlanec de l'autre côté de l'estuaire. Or cet estuaire qui les sépare est considéré comme un bras de mer et donc "hors territoire" à proprement parler ; Paimpol et Ploubazlanec ne sont donc pas contigües à Lézardrieux. Techniquement, l'estuaire du Trieux commence vers le moulin à marée près de Porz Lec'h sur Pleudaniel, avec en face Toull ar Huiled sur Plourivo[2].
Relief
Lézardrieux est situé sur la rive gauche de l'estuaire ou ria du Trieux, un fleuve côtier. Le finage de Lézardrieux étant constitué pour l'essentiel d'un plateau qui culmine aux alentours de 80 mètres dans la partie nord-ouest du territoire communal (aux alentours de le Leslech), mais qui atteint le plus souvent encore une trentaine de mètres près de la rive du Trieux (et même par endroits une cinquantaine de mètres : 53 mètres à Coat Min, 46 mètres à Bodic), le littoral est souvent escarpé avec un dénivelé important ; ce n'est que dans la partie sud de la commune, où s'est d'ailleurs développé le bourg de Lézardrieux que les altitudes s'abaissent quelque peu à une vingtaine de mètres en moyenne.
Lézardrieux ː les bords du Trieux vers 1925 (carte postale).
Lézardrieux ː les rochers de Roch Donan et la Maison des Phares et balises vers 1925
L'Île à Bois, désormais une presqu'île, a 3 km de circonférence et culmine à 39 mètres ; anciennement boisée seulement dans sa partie orientale, elle l'est désormais en quasi-totalité. Une autre île, plus petite, est Roc'h ar Hon, qui culmine à 21 mètres d'altitude.
Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon la classification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[6]. Par ailleurs Météo-France publie en 2020 une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique[7]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Littoral doux », exposée à un climat venté avec des étés cléments[8]. Elle est en outre dans la zone H2a au titre de la réglementation environnementale 2020 des constructions neuves[9],[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 0,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 724 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune d'Île-de-Bréhat à 10 km à vol d'oiseau[11], est de 12,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 760,5 mm[12],[13].
La température maximale relevée sur cette station est de 34 °C, atteinte le ; la température minimale est de −9 °C, atteinte le [Note 3].
Au , Lézardrieux est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[15].
Elle appartient à l'unité urbaine de Paimpol, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[16],[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paimpol, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[17]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[20]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (83,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (45,8 %), zones agricoles hétérogènes (34,2 %), zones urbanisées (10,3 %), forêts (5,4 %), prairies (2,4 %), eaux maritimes (1,1 %), zones humides côtières (0,8 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Leshardre au XIIIe siècle[23], Lasasdeau et Lesasdreau en 1330[24], Lezardreu vers 1330, Lesardre en 1339 et en 1484, Lezhardre en 1494 et en 1582, Leshardrieu au XVe siècle[23], Leshouardieu en 1516[24], Leshardrieuc au XVIe siècle, Lesardray au XVIe siècle[23], Lezar- Trew en 1636, Lasaldrieu en 1654, Leshardrieuc en 1678[24], Lesardrieu dès 1676 et Leshardrieux au XVIIIe siècle[23]. Lézardrieux apparaît dès 1783[23].
Lézardrieux vient de l'ancien breton lez ar Dréo ou Drew qui signifie « près du Trieux » ou de les signifiant « château » ou « cour », ar signifiant « près de » et du nom de la rivière[23].
Lézardrieux possède plusieurs sites archéologiques : Coz-Castel (enceinte de Coatmen ; camp et four à sel gaulois, occupé ensuite par les Romains) ; pêcheries (gored) de Lédano et de l'Île à Bois[26] ; motte féodale du bourg, celle-ci datant du Moyen-Âge[27].
La mort du chevalier Geoffroy Tournemine lors de la Bataille de la Roche-Derrien en 1347 entraîne la destruction de ses châteaux de Botloy et Lézardré ; mais en 1387 Jeanne de Navarre, alors duchesse de Bretagne, dédommage Pierre Tournemine, frère du défunt, ce qui lui permet de construire le manoir de Kermenec'h[28].
Le château de Kermarquer a appartenu au XIVe siècle à Olivier Arrel (un des trente champions du « combat des Trente » en 1351) ; ce château a été démoli en 1839[28].
Selon une ordonnance de Louis XV datant de 1759 la trève de Lézardrieux doit fournir 25 hommes et payer 164 livres pour la défense des côtes de Bretagne, sa paroisse-mère Pleumeur-Gautier devant fournir 35 hommes et payer 229 livres[29].
Carte de Cassini de la paroisse de Pleumeur [ Pleumeur-Gautier ] et de ses environs (1790). Lézardrieux n'est alors qu'un lieu-dit au sein de la paroisse de Pleumeur.
La commune de Lézardrieux est créée en 1790 par la réunion de la trève de Lézardrieux (évêché de Tréguier), du prieuré de la Madeleine de Lézardré (le Prioly, évêché de Dol) et de la frairie de Kermouster (jusqu'alors en Pleubian), ce qui fit perdre à Pleumeur-Gautier sa façade littorale, privant du coup les habitants de cette commune de ses droits traditionnels de coupe du goémon sur la rive gauche du Trieux[25].
Le district de Pontrieux choisit Lézardrieux comme chef-lieu de canton, évinçant, malgré son importance alors plus grande (4 225 habitants contre 2 231 pour Lézardrieux en 1793), Pleumeur-Gautier de ce rôle, car cette commune se montrait trop nostalgique de l'Ancien Régime.
La chapelle Saint-Maudez de Kermouster, devenue bien national, est acquise le 12 frimaire an III par un paroissien et le fils de celui-ci la cède aux habitants du hameau de Kermouster, mais son entretien devient trop onéreux et elle menace ruine au fil du temps[32],[25].
Le XIXe siècle
Le port de Lézardrieux commence à être aménagé en 1815[25].
Plan cadastral de la commune de Lézardrieux ː tableau d'assemblage (1827).
Le franchissement de l'estuaire du Trieux
L'histoire de la construction du pont de Lézardrieux est un événement important de l'histoire de Lézardrieux[33]; il fut ouvert à la circulation le . Auparavant il fallait faire le détour par Pontrieux ou emprunter un bac pour passer d'une rive à l'autre de la ria du Trieux.
« À quelques centaines de mètres au sud-est de Lézardrieux s'élève un magnifique pont suspendu, construit tout récemment, et qui rivalise avec celui de La Roche-Bernard puisque, comme celui-ci, il laisse passer les navires d'un fort tonnage. Ce pont a remplacé d'une manière fort avantageuse pour le pays les anciens bacs qui, il y a quelques années à peine, étaient encore le seul moyen de communication possible entre les deux rives du Trieux » écrivent A. Marteville et P. Varin en 1843[34].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Lézardrieux en 1843 :
« Lézardrieux (sous l'invocation de saint Jean-Baptiste) : commune formée de l'ancienne trève de Pleumeur-Gautier ; aujourd'hui succursale ; bureau d'enregistrement ; bureau des douanes ; chef-lieu de perception. (..) Principaux villages : Crech-Foucaut, Kerarzot, Placan-Venet, Kermouster, Coat-an-Raden, Goas-Luguen, Kernarhant, Penanau-Guer, Guellou-Bras, Kerriou, Bodic, Kerhamon, le Coalan, Croas-Rogel, Kervoas, Kermaria, Kerdilès, Lan-an-Goc, Kernu, Pen-an-Glas, Traon-an-Dour, Croas-an-Guéré, Kerscavet, le Cardinal, Kerbourhis, Kermarquer, Traon-an-Treix, le Four-Neuf, Saint-Christophe, Foutan Guen-Kerbroc'h. Superficie totale 1 190 hectares 40 ares, dont (..) terres labourables 640 ha, prés et pâturages 25 ha, bois 7 ha, vergers et jardins 9 ha, landes et incultes 120 ha, étangs 2 ha (..). Moulins : 4 (Milin-Coz, en mer, à eau ; Aval, Lan-an-Goc, à vent). L'église de Lézardrieux est de 1580 ; on pense que cet édifice en a remplacé un qui était beaucoup plus ancien. Il y avait, outre l'église, cinq chapelles : Kermouster, Kermaria, les Fontaines, Saint-Christophe, Sainte-Madeleine ; les deux dernières sont abandonnées, les trois autres sont desservies certains jours. (..) Il y a foire le troisième jeudi de mars, , le quatrième de juin, le dernier de septembre, le deuxième de novembre. Marché le jeudi. Géologie : schiste modifié parles roches feldspathiques ; graniteamphibolique ; hémitrène[35] sur la rive droite du Trieux. On parle le breton[34]. »
Les mêmes auteurs écrivent que « Lézardrieux est un des plus remarquables bourgs du département », composé « presque uniquement d'une grande place dont tout le périmètre est pavé », que, depuis la construction du pont sur le Trieux la ville est appelée « à prendre un grand développement. Déjà ce bourg est un atterrage important auquel les vaisseaux de guerre eux-mêmes trouvent un mouillage sûr »[34].
Le les pêcheurs de Lézardrieux firent une pêche abondante : ils remarquèrent, à marée montante, une quantité considérable de souffleurs passant sous le pont de Lézardrieux en direction de Pontrieux ; ils les poursuivirent et parvinrent à les faire s'échouer au lieu-dit Œil dans la commune de Plourivo ; ils en capturèrent 104 qu'ils ramenèrent au port de Lézardrieux[36].
Joachim Gaultier du Mottay écrit en 1862 que Lézardrieux né possède que peu d'industries et même le commerce de détail n'y est qu'une médiocre activité en raison de la proximité des villes de Paimpol, Pontrieux et Tréguier ; il précise que la ville possède un petit port qui peut recevoir des navires de 300 tonneaux et sert surtout à l'exportation des grains ; il décrit longuement le pont sur le Trieux et précise que Lézardrieux abrité une école des garçons ayant 116 élèves et une de filles en ayant 85[37].
L'épidémie de choléra de 1867
Une épidémie de choléra s'était déjà produite à Lézardrieux en 1849. Pour celle de 1867, selon le docteur A. Le Morvan, « À Lézardrieux le nombre des malades était si considérable , et le personnel qui se dévouait à leur donner des soins si restreint que, malgré la meilleur volonté, il eût été impossible d'obtenir un résultat satisfaisant (..) Le nombre des malades croissant tous les jours, sans que je pusse abandonner ceux, aussi nombreux, qui entraient en convalescence, je vis le moment où il était de toute impossibilité d'y suffire ». Un rapport du conseil municipal écrit que le docteur A. Le Morvan a visité 428 malades entre le 11 mai et le 13 juin. En tout 472 malades (33 décès) furent recensés ; le bourg connut 169 malades (12 décès), le village de Penn-ar-Bra 52 malades (4 décès), celui de Traou-an-Dour 24 malades (4 décès), etc.[38].
La récolte du goémon
La coupe du goémon, dénommée le berce, était parfois une véritable fête, comme l'illustre ce témoignage en rivière de Lézardrieux :
« Quelle fièvre dans cette foule de coupeurs de varech ! Un rocher plus riche que les autres est en quelque sorte pris d'assaut avant que la mer ne l'ait abandonné. Peu importe le sexe, l'âge, tous participent à cette immense razzia. Il n'est pas jusqu'au dernier marmot qui, tout fier de sa petite faucille, ne croie puissamment concourir à ce grand travail en tranchant ses une ou deux touffes de goémon. Pendant que les uns coupent, d'autres rassemblent en tas la récolte et la transportent au moyen de civières, soit à leurs embarcations, soit à des charrettes dont le robuste attelage se compose de 4 à 5 chevaux. Rien de splendide comme un de ces lourds véhicules ployant sous le poids d'une montagne toute ruisselante de plantes marines, d'algues balayant la grève de leurs larges feuilles semblables à de transparentes écharpes aux couleurs de bronze florentin. Impatient de ramener à la ferme son trésor humide, exhalant encore les senteurs de la mer, l'attelage lui-même s'anime, surexcité par le bourdonnement, par les cris de la fourmilière humaine qui l'entoure, et secoue joyeusement ses colliers garnis de grelots tapageurs, ses harnais garnis de houppes multicolores. L'heure avance, la marée monte. On se dépêche, on se presse : le flot n'attend pas. Gare aux traînards ! Le courant arrive, foudroyant, rapide : malheur aux pauvres gens qui, n'ayant ni bateaux, ni voitures, ont trop vite ou mal assemblé avec de faibles amarrages, en une meule flottante, le produit de leur labeur ; en un instant, sa dispersion est complète. Adieu la prospérité future de leur petit coin de terre. Heureux encore ceux qui, dans cette circonstance, hélas assez fréquente sur nos grèves, ne payent pas de leurs jours leur imprudence[39]. »
En 1892 la coupe du goémon sur le littoral de la commune de Lézardrieux fut autorisée du 29 février au 31 mars[40].
Venant de Saint-Malo, le président Félix Faure débarqua à 15h30 à l'extrémité de la jetée du port de Lézardrieux ; le député-maire, Paul Le Troadec, exprima le vœu que l'on fasse les travaux nécessaires à la défense de l'estuaire du Trieux et aux mouillages de la rivière; le cortège partit pour Paimpol, « le président descendit du landau pour admirer sur le magnifique pont suspendu du Trieux (..) pour admirer le point de vue ». La visite de Paimpol terminée, il revint à Lézardrieux où il embarqua à 18h30 sur le Dupuy-de-Lôme à destination de Brest[42].
La visite du président de la République Félix Faure en 1896 : son débarquement au port de Lézardrieux.
La visite du président de la République Félix Faure en 1896 : les personnalités présentées au Président de la République.
La visite du président de la République Félix Faure en 1896 : vue des personnalités.
Lézardrieux port de guerre
En 1889 le port de Lézardrieux ne se compose que d'un môle insubmersible ayant 100 mètres de longueur, avec cale de débarquement, le tout ayant été aménagé en 1851[43].
Vauban avait noté l'intérêt du site de Lézardrieux, écrivant notamment : « Il s'y trouve, au-dessus et au-dessous du village des Ardrieux [Lézardrieux] un bassin naturel où l'on peut hiverner non seulement une des plus grandes flottes de la mer, mais aussy peut-on, en tout temps, caréner toute sorte de navires, en faisant un peu de quay, vis-à-vis dudit village »[44].
Les bâtiments de la Défense Mobile à Lézardrieux au début du XXe siècle et un bateau, probablement un torpilleur de défense mobile[45] (carte postale).
En 1896, le président Félix Faure, lors de sa visite à Lézardrieux, avait évoqué ces écrits et reconnu que Lézardrieux pouvait devenir un excellent port de refuge. Du pont suspendu « qui domine l'estuaire, et qui n'est qu'à deux lieues de la grande mer, le Trieux est un véritable bras de mer dont le fond est même de 13 mètres à basse mer sous le pont de Lézardrieux et toujours de 8 à 10 mètres dans l'estuaire. (..)Les plus forts navires de guerre sont toujours à flot et parfaitement à l'abri de toutes les attaques et des projectiles venant de la mer[46]. Déjà en 1886 l'amiral Aube avait décidé de créer huit ports de refuge pour les torpilleurs de la flotte de guerre le long des côtes françaises et le premier site retenu était celui de Lézardrieux ; déjà de vieux navires y avaient été amarrés, par exemple le Rhin (un bâtiment de transport à voies et moteur construit en 1854 et désarmé en 1886, il fut employé comme charbonnière[Note 5] et centre de station de torpilleurs à Lézardrieux jusqu'en 1910 par la 1ère Flottille de l'Océan[47]) ; mais le projet n'avait pas été véritablement concrétisé[48]. En janvier 1897 une flottille russe fit escale à Lézardrieux[49].
Le Trieux et les bâtiments de la Défense mobile de Lézardrieux au début du XXe siècle (carte postale).Lézardrieux ː les bâtiments et le site de la Défense mobile vers 1920 (carte postale).
L'activité de port de guerre de Lézardrieux fut, à partir de 1901, renforcée avec l'implantation d'un Centre de la Défense Mobile[50] ; en mars 1901 un torpilleur coula à la suite d'une voie d'eau au moment où il allait accoster le Rhin, vieux bateau servant de ponton et de bâtiment central provisoire pour la Défense mobile[51]
L'amiralJules Cavelier de Cuverville critique en 1904 l'installation à Lézardrieux, préféré à Saint-Servan (choix qui selon lui aurait été plus judicieux), aucune installation n'existant sur place (il a fallu construire une caserne et des magasins, ainsi qu'aménager coûteusement un chenal navigable pour les torpilleurs afin de leur permettre d'accéder au quai)[52].
Le journal L'Ouest-Éclair écrit en 1908 qu'« on a construit à Lézardrieux, poste de refuge des torpilleurs, de magnifiques casernes et des piles d'accostage en eau profonde. Les casernes se détériorent faute d'être habitées et par suite entretenues (..). Rien de tous ces travaux ne sert et à quelques mètres d'eux la marine entretient toujours le pontonRhin qu'on retape de temps en temps en y envoyant travailler à grands frais des escouades d'ouvriers du port de Brest »[53].
L'ancien pont suspendu sur le Trieux au début du XXe siècle (carte postale Émile Hamonic).
Le pont suspendu de Lézardrieux vu de la route de Paimpol au début du XXe siècle (carte postale).
La Roche Briadiz au début du XXe siècle (carte postale ND Photo).
Le lavoir du port au début du XXe siècle (carte postale).
La grotte de Monrepos au début du XXe siècle (carte postale).
En 1910 le journal La Dépêche de Brest écrit que « depuis trente ans les gens de Tréguier, de Lézardrieux, de Paimpol (..) sont venus très nombreux à Jersey, en mai et en juin, pour le "défouissage" des pommes de terre de primeur. (..) En six semaines, le breton se faisait 200 ou 250 francs (..). Mais l'aisance a fait depuis de tels progrès sur le littoral des Côtes-du-Nord que les salaires jersiais attirent beaucoup moins »[60].
Les exportations de pommes de terre par le port de Lézardrieux déclinent : 25 navires en 1907, 20 en 1908 et en 1909 « s'il en vient dix, il ne faudra pas se plaindre » écrit le journal L'Ouest-Éclair[61]. Des bateaux de Lézardrieux partaient jusqu'en Islande ou Terre-Neuve : c'est par exemple le cas du Peder-Hoar qui est parti le pour Lisbonne (probablement pour y charger du sel) et Terre-Neuve[62].
L'école de hameau de Kermouster est construite entre 1905 et 1909[63].
La Première Guerre mondiale
Lézardrieux ː le monument aux morts de la Première Guerre mondiale vers 1925 (vue partielle).Le monument aux morts de Lézardrieux.
La deuxième escadrille de patrouille mobile a des navires à Lézardrieux pendant la Première Guerre mondiale ; en 1917 l'escadrille de Lézardrieux comprend 5, puis 7 chalutiers armés et trois chasseurs dont la mission est la surveillance de la côte nord de la Bretagne, du cabotage et du trafic avec l'Angleterre, notamment les importations de charbon[65]. Par exemple les chalutiers armésTaureau et Bouledogue y sont affectés à partir du [66]. Cette escadrille perdit son existence officielle à partir du , mais une activité militaire perdura à Lézardrieux pendant quelques années.
Le monument aux morts, situé face à l'église paroissiale sur la place centrale du bourg, en granite rose, est inauguré le ; il a été érigé par le sculpteur Yves Hernot d'après un modèle du sculpteur Jules Déchin ; la statue du soldat agonisant est un modèle fabriqué en série par la fonderie Durenne, située à Sommevoire (Haute-Marne) ; la face antérieure du monument montre un décor sculpté associant une croix latine, une ancre et une palme de laurier. Un autre monument se trouve dans l'église paroissiale[67].
L'Entre-deux-guerres
Le le président de la République Raymond Poincaré, en voyage en Bretagne, passa par Lézardrieux (apparemment sans s'y arrêter), venant de Tréguier et se dirigeant vers Saint-Brieuc[68].
L'avant-port de Lézardrieux vers 1920 ; à l'arrière-plan les bâtiments de la Défense Mobile (carte postale).
L'ancien pont suspendu de Lézardrieux vers 1920 (carte postale).
Le nouveau pont suspendu de Lézardrieux après sa transformation pour permettre le passage de la voie ferrée (carte postale, 1925).
L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste vers 1935.
Bouées dans le port de Lézardrieux vers 1930.
Une nouvelle école des filles est construite en 1927-1928[71].
En 1934 des habitants de Lézardrieux se plaignent des horaires des Chemins de fer départementaux : « Lorsqu'il n'existait ni chemin de fer, ni autres, le pays était mieux desservi par les diligences »[72].
Le le voilier Goéland, de Lézardrieux, chargé d'une cargaison d'oignons, fit naufrage dans le sud du Pays de Galles ; l'équipage fut sain et sauf[73].
En 1929 Ludovic Naudeau écrit que « la pomme de terre de primeur enrichit les cantons de Paimpol, de Lézardrieux, de Tréguier, de Perros-Guirec ». Les paysans y sont « très riches, vivant en grande abondance sur des domaines de 10 à 20 ha en moyenne, dont ils sont le plus souvent propriétaires »[74]. Mais en octobre 1931 l'Angleterre interdit les importations de pommes de terre venant des ports de Paimpol, Tréguier, Lézardrieux, etc.. en raison de leur infestation par les doryphores[75]. En juin 1937 de graves incidents éclatèrent dans le Trégor et le Goëlo, notamment à Lézardrieux lors de manifestations de paysans protestant contre la baisse du prix de vente de leurs pommes de terre ; l'arrêt des arrachages fut décidé et les manifestants menacèrent de faire sauter le pont de Lézardrieux[76]. Une autre mévente des pommes de terre nouvelles avait déjà suscité un appel à la suspension des ventes par l'"Union syndicale des agriculteurs du canton de Lézardrieux" en juin 1925[77].
Des régates étaient organisées chaque année à Lézardrieux : par exemple celles du eurent « un éclat sans précédent (..) attirant une foule immense de toutes les communes environnantes »[79].
La Seconde Guerre mondiale
Pendant l'Occupation Lézardrieux à partir de 1943 est occupé par la 266e division d'infanterie allemande ; un bataillon a son siège au château de Kermarquer ; les Allemands occupent aussi l'Île à Bois (ils y construisent 5 ouvrages fortifiés) et le port de Lézardrieux est largement utilisé par eux[80].
En 1943 le Régime de Vichy nomme Yves Jezequel président de la Délégation spéciale de Lézardrieux et membre du Conseil départemental des Côtes-du-Nord[81].
Le monument aux morts de Lézardrieux porte les noms de 37 personnes mortes pour la France durant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles, 2 (Bernard Béreschel et Alexandre Quellec) sont des soldats tués à l'ennemi au printemps 1940 lors de la Campagne de France ; 7 (Louis Ambert, Joseph Briand, François Coatanroch, François Fégéant, Eugène Geffroy, Pierre Le Berre, Edouard Petitbon) sont des marins morts en mer et Marcel Guillou un marin mort accidentellement de noyade en Turquie ; 14 sont des résistants (dont 6 [Jean Chevalier[Note 6], Simone Jezequel[Note 7] et son frère Yves Jezequel[Note 8], André Le Cleuziat[Note 9], Yves Le Corre[Note 10] et Théophile Prigent[Note 11]] morts en déportation en Allemagne ; 5 (Louis Bodeur, Yves Bourgès[Note 12], Yves Cathou[Note 13], Raoul Kerambrun[Note 14] ; René Par[Note 15]) tués en France et 4 (Henri Kerambrun, Yves Marec, A. Richard et R.Toanen) morts dans circonstances inconnues) ; Charles Le Pivaing est mort en captivité à Sagan (Allemagne) [désormais Żagań (en Pologne)] ; les 7 autres victimes sont mortes dans des circonstances non précisées[64].
Yves et Simone Jezequel (deux enfants d'Yves Jezequel, combattant de la Première Guerre mondiale, aveugle de guerre, qui fut maire de Lézardrieux entre 1947 et 1959) étaient membres des réseaux de renseignement et d'assistance Turquoise et Blavet (surveillance de la Kriegsmarine)[82],[83].
Louis Bodeur, né à Lézardrieux, marin de commerce, s'est engagé dans les FTP en février 1944. Arrêté le pour détention illicite d'armes, il fut condamné à la peine de mort et fusillé le , bien qu'étant sur un brancard ; il avait 34 ans[84].
L'aviateur néo-zélandais Henry Meharry est mort le dans l'estuaire du Trieux, son avion ayant été abattu par la flak allemande[85].
Lézardrieux fut libéré le par des troupes américaines du 15e régiment de cavalerie et du 705e bataillon de chasseurs de chars venus de Tréguier : « les chars américains (..) réduisirent au silence les grosses batteries allemandes, la compagnie [de maquisards] est chargée du nettoyage des dernières positions ». Une bonne centaine d'Allemands furent faits prisonniers[86]. Lors des combats deux soldats américains furent tués à Kermarquer, ainsi que deux résistants du maquis de Plouisy (le lieutenant Jean Lorgeré[Note 16] et un sergent russe au nom inconnu, appelé Grégory[87]) rue de l'Armor, en attaquant le PC allemand[88]. Une stèle de la libération commémore leur mémoire[89].
Jeanne Robin, épouse Évenou, fut condamnée en janvier 1945 à 5 ans de travaux forcés et à l'indignité nationale par la Cour de justice des Côtes-du-Nord[90].
L'épave d'un chalutier armé allemand, le M4623 Ludwig Janssen, utilisé comme dragueur de mines par la Kriegsmarine pendant la Seconde Guerre mondiale est située au milieu du Trieux en aval de Lézardrieux à la hauteur du plan d'eau de Coatmer et de la balise des Perdrix[91].
L'après Seconde Guerre mondiale
En avril 1949 des crédits sont votés pour la transformation des bâtiments de l'ancienne Défense civile en École d'apprentissage maritime avec internat[92]. L'école ouvre en 1950 et devient en 1985 l'École maritime et aquacole, laquelle a fermé en 2000, transférée à Paimpol et devenue Lycée professionnel maritime[93].
Un soldat (René Chauvel) originaire de Lézardrieux est mort pour la France pendant la Guerre d'Algérie[64].
Le XXIe siècle
Les réformes administratives du début du XXIe siècle
La Communauté de communes de la Presqu'île de Lézardrieux, créée le regroupait les 7 communes du canton de Lézardrieux (Lézardrieux, Kerbors, Lanmodez, Pleubian, Pleudaniel, Pleumeur-Gautier et Trédarzec) ; elle avait son siège à Pleudaniel. Dissoute le , ses communes membres ont rejoint la communauté d'agglomération Lannion-Trégor Communauté.
Les élections municipales de 2020
Le résultat des élections municipales de 2020 (la liste conduite par Henri Paranthoën devançait d'une seule voix la liste du maire sortant Marcel Turuban) fut annulée par la justice en septembre 2020, mais les élections refaites en 2021 confirmèrent la victoire de la liste Paranthoën[94].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[103]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[104].
En 2022, la commune comptait 1 632 habitants[Note 36], en évolution de +11,1 % par rapport à 2016 (Côtes-d'Armor : +1,78 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La commune compte une école élémentaire, l'école élémentaire Paul Le Flem.
Équipements
Sport
La commune possède un terrain de tennis et un gymnase.
Salle communale
La commune possède une salle communale, la salle Georges-Brassens.
Économie
Deux sabliers devant le port de Lézardrieux à mi-marée montante. Le Banco (en vert) manœuvre pour se mettre à quai, contre le courant, et y décharger son maërl. Le Côtes-d'Armor (en arrière-plan, en bleu) remonte vers Pontrieux avec le flot pour y arriver avant la pleine mer.
Port
La ville possède un petit port de commerce situé sur la rive gauche du Trieux et administré par la CCI des Côtes-d'Armor. Il s'y décharge annuellement 25 000 tonnes de produits d'extraction marine (sable et maërl). En amont de ce port, se trouvent les installations du port de plaisance. Composé d'un bassin à flot et d'un bassin en eau profonde, l'ensemble offre une capacité de 500 places.
Emploi
Le taux de chômage, en 2010, pour la commune s'élève à 10,9 %, un chiffre supérieur à la moyenne nationale (9,08 %)[107].
La chapelle Saint-Maudez du hameau de Kermouster (XVIIIe siècle) à quelques kilomètres au nord du bourg. Cette chapelle, construite initialement sous le nom de "Kermoutier" par les Prémontrés de l'abbaye de Beauport, agrandie en 1740, devenue bien national lors de la Révolution française, appartenait depuis 1807 aux habitants de Kermouster, menaçant ruine, est prise en charge, ainsi que le cimetière l'entourant, en 1948 par la commune de Lézardrieux ; elle est classée en 1950. Sa voûte et sa toiture ont été refaites en 1985. Le pardon de Saint-Maudez se déroule le premier dimanche de septembre[112] ;
La chapelle Saint-Maudez (hameau de Kermouster)
Chapelle de Kermouster, vue extérieure (façade et calvaire).
Chapelle de Kermouster, deux-mâts offert en ex-voto (datant de 1651).
La chapelle Saint-Mathurin : située dans le hameau de Kermaria, elle date de 1783[113] ;
Le pont suspendu de Lézardrieux, dernier pont avant la mer sur le Trieux : le premier pont, remplaçant le bac est inauguré le et rénové en 1882 ; il est remplacé par un pont suspendu construit en 1924 et sui permet le passage de la voie ferrée[114].
La lanterne sculptée du phare des Triagoz datant du XIXe siècle avec sa lentille Fresnel originale, exposée sur le port[115] ;
L'estuaire ou ria du Trieux avec ses nombreuses criques, rochers roses, plages et îlots (dont l'Île à Bois et Roc'h ar Hon), planté de forêts de pins et arpenté de nombreux chemins de randonnée.
L'Île à Bois : elle a conservé un ancien corps de garde et d'anciens bâtiments agricoles (ce fut un domaine congéable au XIXe siècle) ; les Allemands, qui occupèrent l'île pendant la Seconde Guerre mondiale, y ont construit de nombreux ouvrages fortifiés, dont des blockhaus et aménagé une digue à la place de l'ancien tombolo submersible à marée haute (propriété privée, l'île ne se visite pas)[116] ;
Vue prise de l'île à Bois dans l'estuaire du Trieux.
La fontaine de Kermarquer : fontaine à bassin carré datant du XVIIIe siècle[124] et la fontaine de dévotion de Kervoas, qui date aussi du XVIIIe siècle[125].
De nombreuses maisons et fermes présentent un intérêt patrimonial[126].
Henri Rivière : Le Trieux à Kermarie [Kermaria] (1912).
Henri Rivière : Le Trieux à Kermarie [Kermaria] (1912)
Personnalités liées à la commune
Villa Ker Flandry (maison de Georges Brassens sur les bords du Trieux).
Georges Brassens y posséda de 1971 à sa mort en 1981, la villa Kerflandry située sur les bords du Trieux tout à côté du port de plaisance. Il avait commencé à y apprendre le breton.
↑Peut-être Augustin Mordelet, né le à Plédran, décédé le à Lézardrieux.
↑Yves Février, né le ä Lézardrieux, décédé le à Lézardrieux.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
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