Las Palmas de Grande Canarie est la plus grande ville des îles Canaries et l'une des dix zones métropolitaines les plus peuplées d'Espagne[2]. Elle s'étend sur près de 10 km entre le ravin de Guiniguada au sud et la presqu'île d'Isleta au nord. De plus, la ville possède plusieurs plages, parmi lesquelles se distingue la plage de Las Canteras, considérée parmi les meilleures plages urbaines du monde[3],[4],[5].
Cette cité, la plus cosmopolite des îles Canaries, est également connue pour son célèbre carnaval(en) qui se prolonge pendant des semaines au mois de février. Elle est le centre administratif et économique de l'île.
Le Tren de Gran Canaria est un projet de voie ferroviaire de 57 km et 11 arrêts proposé entre 2007 et 2011 pour relier Las Palmas de Gran Canaria et Maspalomas. En 2018, le début de sa construction n'était toujours pas programmé et son coût estimé avait atteint environ 1,5 milliard d'euros[6].
Transports en commun
Une Guagua.
Un réseau de 730 km sur 43 lignes[7] d'autobus articulés appelés Guaguas(es) dessert la municipalité de Las Palmas. Le service est assuré par la compagnie Guaguas Municipales S.A. et compte avec trois lignes nocturnes (Red Luna : L1, L2 et L3)[8] et trois lignes rapides supplémentaires en service aux heures de pointe (X11, X47 et X91)[9].
Le MetroGuagua, un projet de bus à haut niveau de service est programmé pour un début des opérations en 2021[10],[11]. La ligne desservira quatre sections de Las Palmas sur 11,7 km de trajet : Pío XII / Galicia, Blas Cabrera, Mesa y López et Hoya de la Plata[12].
Climat
La ville de Las Palmas bénéficie de l'effet modérateur de l'océan sur les températures. Les températures connaissent en effet de faibles variations annuelles et diurnes et demeurent agréables toute l'année. Les maximales avoisinent 27 °C en été et 20 °C en hiver tandis que les minimales avoisinent 21 °C en été et 15 °C en hiver. Par contre le climat est aride avec une pluviométrie annuelle de seulement 143 mm. Les précipitations ont lieu essentiellement en hiver et sont nulles en été.
Relevé météorologique de aéroport de Gran Canaria, Las Palmas de Gran Canaria - altitude : 47 m (période : 1981-2010)
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm
Histoire
La fondation de la ville de Las Palmas de Grande Canarie remonte au , lorsque le capitaine castillan Don Juan Rejón a commencé la conquête de l'île de la Grande Canarie[16]. La ville, initialement baptisée El Real de Las Palmas, fut fondée à l'emplacement d'une importante palmeraie, ce qui lui donna son nom. La lutte pour l'île avec les aborigènes Guanches dura cinq ans et beaucoup de vies furent perdues des deux côtés jusqu'à ce que l'île de Grande Canarie fut enfin intégrée à la couronne espagnole en 1483.
La cité connut alors une croissance continue et devint le centre politique et administratif de l'île.
Durant ses premiers siècles d'existence, la ville devint également un pôle économique important, fondé essentiellement sur le commerce de la canne à sucre et les exportations agraires vers l'Europe et l'Amérique. Durant cette période faste, la ville a subi de nombreuses attaques de pirates. Qui se prolongèrent jusqu'au XVIIIe siècle.
En octobre 1595, la ville parvint à résister à une attaque des corsaires anglais Francis Drake et John Hawkins, mais quatre ans plus tard les Hollandais, sous les ordres de Pieter van der Does, ont saccagé et incendié la cité.
Au XIXe siècle, l'instauration de ports francs a provoqué une avancée économique vitale pour Las Palmas. Ce régime économique spécial était destiné à favoriser les relations commerciales de l'archipel et a permis d'augmenter sensiblement le nombre de navires faisant escale dans le port de la ville. À cette époque naquit aussi le tourisme et le premier hôtel de Gran Canaria, l'hôtel Santa Catalina, vit le jour à Las Palmas en 1890.
En 1957 commença l'ère des vols charters lorsque le premier avion avec 54 passagers à bord atterrit sur l'aéroport de Gando. Aujourd'hui, l'activité touristique est devenue le principal moteur économique de l'île, mais celle-ci est surtout localisée dans le sud, plus ensoleillé.
Lors des élections municipales du , la ville de Las Palmas de Grande Canarie comptait 378 797 habitants. Son conseil municipal (Pleno del Ayuntamiento) se compose donc de 29 élus.
Composition du conseil municipal par mandature depuis 1979[17]
Au XXe siècle, la ville connaît une forte croissance démographique. Ainsi, elle ne comptait encore que 79 196 habitants lors du recensement de la population de 1928. Depuis, ce chiffre a été multiplié par cinq. Beaucoup de gens sont arrivés dans les années 1950 et 1960 de la campagne de Grande Canarie ainsi que des îles voisines, en particulier de Fuerteventura et Lanzarote, pour travailler dans les secteurs économiques et administratifs.
Et aujourd'hui encore le processus continue. Exemple : la forte augmentation de la population entre 2001 et 2009 (voir le tableau ci-dessous).
Las Palmas de Gran Canaria est l’un des poumons économiques des îles Canaries grâce à son statut de carrefour entre trois continents[19]. Aujourd'hui, l'aéroport de Gran Canaria est le cinquième aéroport d'Espagne quant au trafic d'avions et de passagers. L'aéroport de Gran Canaria, situé au sud-est de l'île, est d'une grande importance pour l'économie de l'île, générant une activité économique importante autour de l'aéroport.
La Casa de Colón, l'ancien palais des premiers gouverneurs de l'île où séjourna Christophe Colomb et qui abrite aujourd'hui un musée retrace les expéditions vers le nouveau monde.
Le musée Museo Canario dans lequel on peut voir d'importants vestiges de l'époque des Guanches.
La promenade Paseo de las Canteras qui longe une des plus belles plages urbaines au monde, la Playa de las Canteras.
Les immeubles de style art nouveau situés principalement Calle Triana (n° 76 à 82).
Le fort Castillo de la Luz construit au XVIe siècle pour protéger la ville des attaques des pirates et où sont présentées aujourd'hui des expositions temporaires.
Le Pueblo Canario, reconstitution d'un village canarien traditionnel, avec des constructions typiques, des spectacles folkloriques et restaurants de cuisine canarienne.
↑Elsa Devienne, « Agrandir la plage : une histoire de la construction des plages de Los Angeles (années 1930-1960) », dans Aménagement et environnement, Presses universitaires de Rennes (ISBN978-2-7535-5032-2, lire en ligne), p. 231–245.