Michèle Delaunay

De Mi caja de notas


Michèle Delaunay
Illustration.
Michèle Delaunay en 2012.
Fonctions
Ministre déléguée aux Personnes
âgées et à l'Autonomie
[1]

(1 an, 10 mois et 15 jours)
Président François Hollande
Premier ministre Jean-Marc Ayrault
Gouvernement Ayrault I et II
Prédécesseur Marie-Anne Montchamp
Successeur Laurence Rossignol
Députée française

(3 ans, 1 mois et 18 jours)
Circonscription 2e de la Gironde
Législature XIVe (Cinquième République)
Groupe politique SRC (2014-2016)
SER (2016-2017)
Prédécesseur Vincent Feltesse
Successeur Catherine Fabre

(5 ans, 1 mois et 1 jour)
Élection 17 juin 2007
Réélection 17 juin 2012
Circonscription 2e de la Gironde
Législature XIIIe et XIVe (Cinquième République)
Groupe politique SRC
Prédécesseur Hugues Martin
Successeur Vincent Feltesse
Conseillère générale de la Gironde

(4 ans, 5 mois et 3 jours)
Circonscription Canton de Bordeaux-2
Prédécesseur Chantal Bourragué
Successeur Jean-Baptiste Borthury
Biographie
Date de naissance (77 ans)
Lieu de naissance Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme)
Nationalité Française
Parti politique Parti socialiste (depuis 2002)
Père Gabriel Delaunay
Mère Alice Delaunay
Profession Médecin cancérologue

Michèle Delaunay, née le à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), est une cancérologue et femme politique française, membre du Parti socialiste, élue députée de la 2e circonscription de Gironde le . Du au , elle est ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l'Autonomie dans le gouvernement Ayrault.

Biographie

Origines, études et famille

Michèle Delaunay est la fille de Gabriel Delaunay[2] (1907-1998), qui fut président du comité départemental de Libération (CDL) de la Gironde, directeur général de la RTF, préfet de la Gironde, préfet de la région Aquitaine (1958-1972) et conseiller d'État en service extraordinaire (1972-1975). Sa mère, Alice Delaunay (1910-2003), déléguée à l'Assemblée consultative provisoire qui siégea à Paris de à , a été inspectrice générale de l'Éducation nationale[3].

Après des études de médecine[Où ?], Michèle Delaunay se spécialise en dermatologie. Ayant complété sa formation en passant des certificats de radiologie et d'oncologie, elle devient responsable de l'unité de dermatologie-cancérologie du CHU de Bordeaux[2].

Vie privée

Le , elle indique au journal Sud Ouest qu'elle envisage de transmettre son patrimoine à la République, via une fondation, à sa mort, précisant quelques jours plus tard : « ceci se fera à mon décès ou à son approche, ce que j'examine sans précipitation »[4],[5].

Elle est mariée à Klaus Fuchs, haut fonctionnaire européen (Conseil de l'Europe) aujourd'hui à la retraite.

Parcours politique

Responsabilités locales

Michèle Delaunay figure en deuxième position sur la liste emmenée par Gilles Savary aux élections municipales de 2001 à Bordeaux[2]. À la suite de la réélection d'Alain Juppé au premier tour, elle entre dans l'opposition municipale.

En 2004, elle se présente aux élections cantonales face à Chantal Bourragué, députée de Bordeaux et conseillère générale sortante de l'UMP. Elle est élue, reprenant à la droite un canton detenu depuis 45 ans[2].

En , elle échoue de 566 voix lors de l'élection législative partielle contre Hugues Martin[2]. Elle marque ainsi son implantation dans cette circonscription du centre de Bordeaux, surnommée «circonscription du maire »[6] pour avoir autrefois été réservée au maire afin de lui permettre d'obtenir sans risque un siège de député.

Lors des élections législatives de 2007, Michèle Delaunay est investie par le Parti socialiste pour affronter le ministre Alain Juppé dans la 2e circonscription de Gironde[2]. En ballotage lors du premier tour avec 31,16 % des voix, elle le bat au second tour avec 50,93 % des voix (670 voix d'écart), entraînant indirectement la démission du numéro deux du gouvernement de l'époque[6].

Candidate à sa réélection lors des élections législatives de 2017, elle est éliminée dès le premier tour.

Responsabilités ministérielles

Le , elle devient ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de la Dépendance sous le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Elle obtient de changer le nom de son ministère en ministre déléguée aux Personnes âgées et à l'Autonomie[4].

Avec 5,4 millions d'euros déclarés à l'occasion de l'opération transparence du gouvernement, elle est, derrière Laurent Fabius, la ministre au patrimoine le plus important[7],[8].

Elle est chargée de la réforme de la dépendance, qui prendra la forme d'une loi d'orientation et de programmation (engageant le gouvernement jusque 2017). Le , Michèle Delaunay annonce la refondation et l'amélioration de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) à compter du . Jean-Marc Ayrault précise le lendemain que les aides techniques à domicile (déambulateur, lit médicalisé, etc.) seront développées, notamment grâce à une enveloppe de 645 millions d'euros, financée avec la contribution additionnelle de solidarité pour l'autonomie (Casa), que paient les retraités qui bénéficient d'un taux de CSG réduit[9].

Dans le même temps, Michèle Delaunay se déclare favorable à l'ouverture de maisons de retraite spécifiquement destinées à accueillir des personnes LGBT en leur portant une « attention particulière », tant que ces projets se feraient à l'initiative d'associations[10].

Michèle Delaunay n'est pas reconduite dans le gouvernement Manuel Valls et Laurence Rossignol lui succède[11].

Responsabilités politiques et associatives

Michèle Delaunay devient adhérente du Parti socialiste en 2002[12].

En 2007, Michèle Delaunay est un des plus fervents soutiens de Ségolène Royal et a écrit la partie « santé » de son programme présidentiel.

Elle apporte son soutien à François Hollande à la primaire présidentielle socialiste de 2011.

Engagée dans la lutte contre le tabagisme, elle milite en faveur du paquet de cigarettes neutre proposé par le gouvernement dans le cadre de la loi de modernisation du système de santé en 2015. Elle devient présidente de l'Alliance contre le tabac en [13].

En , Michèle Delaunay est élue pour un premier mandat à la présidence du Conseil d'administration de l'Institut de santé publique, d'épidémiologie et du développement (ISPED) de Bordeaux[14].

Synthèse des fonctions et mandats

Au niveau local

  • conseillère municipale de Bordeaux : 2001-2007 et depuis 2014
  • conseillère générale du deuxième canton de Bordeaux en Gironde : -
    • présidente de la commission Politique de l'Âge

À l'Assemblée nationale

  • -  : députée de la 2e circonscription de Gironde (élue face à Alain Juppé).
  • -  : députée de la 2e circonscription de Gironde.
  • -  : députée de la 2e circonscription de Gironde.

Ouvrages

Décoration

Notes et références

  1. Portefeuille de la Dépendance du 16 mai au 21 juin remplacé par celui de l'Autonomie à partir du 21 juin 2012
  2. a b c d e et f Xavier Sota, « Gouvernement : Delaunay, un destin de ministre » publié le 18 mai 2012 par le site du quotidien Sud Ouest
  3. Les déléguées à l'Assemblée consultative provisoire
  4. a et b Nathalie Raulin, « Michèle Delaunay, elle se déshérite », Libération,‎ (lire en ligne)
  5. Christian Seguin, « Michèle Delaunay, virée et toujours libre », Sud Ouest,‎ (lire en ligne)
  6. a et b « Michèle Delaunay, la fulgurante ascension d’une novice », NouvelObs.com,‎ (lire en ligne)
  7. « Déclaration de patrimoine des ministres », Stroogee, 15 avril 2013.
  8. Michèle Delaunay : "Un patrimoine difficilement compréhensible pour les Français", lepoint.fr, 15 avril 2013
  9. G. G., « Personnes âges : les aides financières seront revalorisées en 2015 », in Le Figaro, encart « Économie », vendredi 29 novembre 2013, page 17.
  10. Michèle Delaunay, interviewée par Thomas Vampouille, in « Michèle Delaunay : "Si des maisons de retraite homos ouvrent, je les accompagnerai" », in metronews.fr, 28 novembre 2013.
  11. Guillaume Guichard, « La réforme de la dépendance n'est sans doute pas pour maintenant », Le Figaro, encart « Économie », lundi 26 mai 2014, page 24.
  12. « Biographie de Michèle Delaunay », sur LePoint.fr, (consulté le )
  13. « Mot de la Présidente » (consulté le )
  14. « Accueil », sur www.isped.u-bordeaux.fr (consulté le ).
  15. « Décret du 13 juillet 2018 portant promotion et nomination », sur legiondhonneur.fr (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes


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