Mille Plateaux

De Mi caja de notas


Mille Plateaux
Auteur Gilles Deleuze et Félix Guattari
Genre Théorie politique
Éditeur Minuit
Collection Critique
Date de parution 1980
Nombre de pages 645
Chronologie

Mille Plateaux (Paris, Éditions de Minuit, 1980) est le second des deux volumes ayant pour sous-titre Capitalisme et schizophrénie issu de la collaboration entre le philosophe Gilles Deleuze et le philosophe et psychanalyste Félix Guattari.

Cet ouvrage continue à explorer par des voies inédites de nouvelles voies d'exploration de la psyché et des rapports aux autres, Les concepts les plus importants de Guattari est une idée d'un rapport à la nature et à soi qui se fait dans un pluralisme et suivant des rhizomes , c'est-à-dire comme métaphore d'une racine d'un arbre dont on explore les dessous, et qui s'enchevêtrent les unes aux autres pour s'enrichir, se démultiplier, former de nouvelles cellules de vie, cellule souches, cellule ou pôle entrelacées qui peuvent se nourrir de l'environnement ou d'une nappe d'eau par exemple : le titre mille plateaux évoque les couches généalogiques de la terre, stratifiées et parfois rencontrant des obstacles comme des couches calcaire ou des ouvertures comme des poches d'eau. Le concept ne raconte pas une métaphore pour elle seule, mais plutôt les liens naturels qui poussent d'une extension d'une racine à une autre, cherchant à attester de liens qui se font dans la psychose prise dans un ensemble, corrélation, interaction, ne sont pas néfastes ou intentionnelles, mais bien présentes.

Son ouvrage difficile à la lecture, semble opaque au premier abord mais révèlent des systèmes de pensées complémentaires et non contestataires de la psychiatrie moderne, il y a une équivoque dans le titre Anti-oedipe qu'il faut contextualiser, être contre l'Oedipe forme première de la métaphore paternelle ne signifie pas que l'on n'accepte pas la psychose en tant que tel, mais interroge sur les modes de prises en charge institutionnelles. Ce livre souligne qu'être en deçà de la terre ne signifie pas être mort, malgré ce que l'on peut penser usuellement mais bien vivant dans un monde hostile, précaire où la survie psychique est en cause.

Effectivement, dans l'Anti-œdipe de Gilles Deleuze et Félix Guettari , la forme organisation sociale de l'Ancien Régime est décrite pour proposer une évolution de l'organisation sociale où le capitalisme apparait au même titre qu'une autre classe sociale et Mille plateaux sont des oeuvres écrites au sein même de l'hôpital, où les limites médecin/patients étaient d'un autre ordre, tout comme la relation thérapeutique, en ce sens, l'individu n'y est pas conçu comme une unité mais une subjectivité en lien avec un environnement, des subjectivités appartenant à un groupe, une collectivité, ce qui peut paraitre proche du communisme mais ne l'est pas.

Ce qui est critiqué est un ordre hiérarchique pyramidal, où les subjectivités sociales sont toujours au-dessus ou en dessous du niveau de l'individu, ils proposent plutôt un ensemble de subjectivités à prendre en compte dans un mouvement hétérogène qui suit la singularité de chacun, d'où le concept de Rhizome multidimensionnel. La question de l'identité, la visagéité, du miroir étant extrêmement difficile à supporter pour les schizophrènes au contrario d'un imaginaire surdéveloppé, proposer un système métaphorique ou concret que les. patients peuvent éprouver dans un système pseudo réduction ou pseudo identification leur permettant de vivre en collectivité, avec un système de superpositions de couches ou l'enchevêtrement de racines, de une ou à plusieurs lignes abstraites qui vont se continuer et se conjuguer avec d'autres, pour produire immédiatement, directement, un monde[…][1] ».

Introductions, essais et prolongements

Voir aussi

Notes et références

  1. Mille plateaux. Cité dans Erik Bordeleau, « La Chine et la ligne », dans Giroux, Lemieux, Chénier (dir.), Contr'hommage pour Gilles Deleuze, Presses de l'Université Laval, 2009.


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