Naples

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Napoli
Blason de Naples
Armoiries
Drapeau de Naples
Drapeau
Naples
De haut en bas, de gauche à droite : Vue sur le Port de Naples et le Vésuve, la Basilique San Francesco di Paola sur la Piazza del Plebiscito, la Station de métro Toledo, l'Arche triomphale du Castel Nuovo, le Musée de Capodimonte et le Palais royal de Naples.
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Drapeau de la région de Campanie Campanie 
Ville métropolitaine Naples 
Maire
Mandat
Gaetano Manfredi[1] (indépendant de centre-gauche)
2021-2026
Code postal 80100
Code ISTAT 063049
Code cadastral F839
Préfixe tel. 081
Démographie
Gentilé Napolitain
Population 913 462 hab. ([2])
Densité 7 675 hab./km2
Population de l'agglomération 4 434 136 hab.
Géographie
Coordonnées 40° 50′ 00″ nord, 14° 15′ 00″ est
Altitude Min. 17 m
Max. 17 m
Superficie 11 902 ha = 119,02 km2
Divers
Saint patron Saint Janvier
Fête patronale 19 septembre
Localisation
Localisation de Naples
Localisation dans la ville métropolitaine de Naples.
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Naples
Liens
Site web napoli.it

Naples (en italien Napoli /ˈnapoli/, en napolitain Napule /'napulə/ ou /'napələ/) est une ville d'Italie, chef-lieu de la région de Campanie. Elle est la troisième ville d'Italie par sa population[3] et la seizième de l'Union européenne ainsi que respectivement la deuxième (devant Rome) et la neuvième en incluant sa banlieue[4]. C'est aussi la deuxième plus grande cité méditerranéenne en Europe, après Barcelone[5].

L'histoire de Naples s'étend sur plus de vingt-huit siècles. Sous le nom de Parthénope, elle fut fondée durant l'Antiquité par la cité voisine de Cumes[6]. Elle s'étend ensuite rapidement jusqu'à devenir un des principaux centres commerciaux, culturels, philosophiques et politiques de la Grande-Grèce puis de l'Empire romain. Après avoir été brièvement dépendante de l'Empire byzantin, elle devient autonome au sein du duché de Naples. Dès le XIIIe siècle et pour ensuite plus de six cent ans, elle devient successivement la capitale du royaume de Naples puis du royaume des Deux-Siciles. Elle reste alors un des principaux centres de développement économiques et technologiques d'Europe jusqu'à son annexion au royaume d’Italie en 1860, date à laquelle elle entame un relatif déclin socio-économique.

Au cours des siècles, Naples a aussi été un des grands centres universitaires internationaux. L'université de Naples « Frédéric-II » est la plus ancienne université laïque du monde et la sixième plus ancienne en général. Elle compte également l'université de Naples « L'Orientale », un des plus anciens instituts de langues orientales, ainsi que l'École militaire Nunziatella, une des plus anciennes du monde et une des plus renommées d'Italie. Elle est aussi un des hauts-lieux de la musique (avec l'École napolitaine de musique[7], à l'origine de l'Opéra bouffe, ou la chanson napolitaine), de l'art et de l'architecture (le Baroque napolitain[8], l'École du Pausilippe, le Liberty napolitain, le Théâtre napolitain et la Manufacture de Capodimonte) ou encore la cuisine napolitaine (avec les pâtes et surtout la pizza napolitaine comme icône, Naples étant la ville italienne la plus étoilée au Guide Michelin[9]).

La ville est aussi célèbre pour son patrimoine et ses monuments. Le centre historique de Naples (avec ses fontaines, vestiges antiques, palais et plus de mille églises) est ainsi le deuxième plus grand centre-ville inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO après Bordeaux tandis que le parc national du Vésuve et le Miglio d'oro ont été reconnus réserve de biosphère. De plus, Naples est connue pour son site naturel articulé autour du golfe de Naples (Pausilippe, Champs Phlégréens, Nisida, Vésuve, etc.).

Enfin, elle abrite également la Villa Rosebery (l'une des trois résidences officielles du président de la République italienne, un port important, le siège d'un commandement interalliés et interarmées de l'OTAN[10], ainsi qu'un vaste patrimoine archéologique avec notamment la Naples souterraine ou, à proximité, la ville d'Herculanum, une ancienne banlieue[11].

Géographie

Site

Vue sur le golfe de Naples et le Vésuve.

Représentations cartographiques de la commune
Carte
Mairie
Carte OpenStreetMap
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte topographique
1 : carte dynamique ; 2. carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique

Naples se trouve au sud-ouest de l'Italie, à 230 km au sud-est de Rome, à mi-chemin entre deux régions volcaniques, celle du Vésuve et celle des champs Phlégréens[12], à une altitude de 17 m sur la côte du golfe de Naples. Située au bord de la mer, Naples a depuis longtemps été un carrefour méditerranéen incontournable et est le point de départ de nombreux ferries pour les îles environnantes mais aussi pour la Sardaigne, la Sicile, les îles Éoliennes, les îles Pontines, la Corse et la Tunisie. Le territoire de Naples est composé de nombreuses collines (Vomero 250 m, Capodimonte 150 m, Posilippo 78 m, Camaldoli, la plus haute atteignant 452 m), mais aussi d'îles (Nisida, Gaiola, îles Phlégréennes) et de péninsules (baie de Trentaremi) surplombant la mer Tyrrhénienne.

Climat

Naples bénéficie d'un climat méditerranéen (Csa selon la classification de Köppen)[13], avec des étés chauds et secs et des hivers doux et pluvieux, mais toujours rafraîchi par la brise marine[14]. Le reste de l'année est marqué par des épisodes pluvieux généralement courts mais qui peuvent occasionnellement être violents, comme le 15 septembre 2001 (plus de 80 mm) et le 21 juin 2009 (7 cm en 40 minutes). Le soleil brille en moyenne 250 jours par an. La conformation morphologique particulière du territoire de la ville est cependant de nature à garantir que la ville dispose de différents microclimats, avec la possibilité de rencontrer des variations climatiques même importantes en se déplaçant de quelques kilomètres.

Relevé météorologique de Naples
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 4 5 9 11 15 19 21 21 17 13 9 7 12,7
Température moyenne (°C) 9,5 10,5 14 16,5 20 24 26,5 26,5 22,5 18,5 14 11 17,7
Température maximale moyenne (°C) 15 16 19 22 25 29 32 32 28 24 19 15 22,6
Précipitations (mm) 56,1 54,1 62,4 76,2 19,8 4 2,4 3,6 17,3 79,5 92,6 91,9 756
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
15
4
56,1
 
 
 
16
5
54,1
 
 
 
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62,4
 
 
 
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11
76,2
 
 
 
25
15
19,8
 
 
 
29
19
4
 
 
 
32
21
2,4
 
 
 
32
21
3,6
 
 
 
28
17
17,3
 
 
 
24
13
79,5
 
 
 
19
9
92,6
 
 
 
15
7
91,9
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Morphologie urbaine

La ville vue de la chartreuse San Martino.

L'arrière-pays se compose d'une multitude de villes et faubourgs plus ou moins organisés autour des grands axes routiers et ferroviaires, qui sont parmi les plus denses du pays. Sur la plaine de Caserte se concentrent les principales industries et activités économiques de la région. De nombreuses cités y ont vu le jour, où se concentre une certaine misère sociale.

À l'ouest de la ville se développent les beaux quartiers de Posillipo bordant la mer avec le fameux quai Francesco Caracciolo, le Borgo Santa Lucia et le Castel dell'Ovo offrant une vue panoramique sur toute la baie. À l'est de la ville s'est développé le nouveau quartier des affaires de Naples, le Centro Direzionale, situé entre la gare centrale et le périphérique nord.

Risques naturels

Vue aérienne de Naples.

À mi-chemin entre deux volcans (Vésuve à l'est et champs Phlégréens à l'ouest), Naples est soumise au risque volcanique. Les 4 millions d'habitants de l'agglomération seraient en danger en cas d'éruption explosive du Vésuve accompagnée de nuées ardentes et de coulées de lave pyroclastique (du même type qu'à Pompéi). En 1984, 40 000 personnes ont dû être évacuées à la suite d'une alerte sur les champs Phlégréens. Afin d'anticiper les risques d'une éruption volcanique, des plans d'évacuation de la ville sont à l'étude, tandis que le volcan et sa chambre magmatique sont soumis à une surveillance scientifique permanente et minutieuse. En cas d'alerte d'éruption imminente, l'immense population de l'agglomération napolitaine aurait au minimum besoin de 4 à 5 jours pour évacuer Naples et ses environs à plus de 30 km du Vésuve.

Naples est aussi soumise au risque sismique, comme en témoignent les destructions causées par le séisme de 1930 et le séisme de 1980 dont les épicentres se situaient dans l'Irpinia.

Étymologie

L'étymologie du nom « Naples » dérive du mot grec Neapolis (Νεάπολις) qui signifie « ville nouvelle ». La racine du nom Neapolis fait référence à l'arrivée de nouveaux colons, donc à l'établissement d'une époïkie (colonie), ce qui était courant pendant l'ère grecque. La ville a absorbé de nouveaux composants et à chaque fois, elle renaissait sous le nom de Neapolis, la « Ville nouvelle » précisément.

Histoire

Antiquité

Naples fut d'abord fondée au cours du VIIIe siècle avant notre ère sous le nom de Parthénope par la colonie grecque de Cumes. Ce premier établissement fut appelé Palaiopolis (la ville ancienne). Lorsqu'une seconde ville fut fondée vers 500 avant notre ère par de nouveaux colons, cette nouvelle fondation fut appelée Néapolis (nouvelle ville)[15].

Alliée de Rome au IVe siècle av. J.-C., la ville conserve longtemps sa culture grecque et restera la ville la plus peuplée de la botte italique et sans aucun doute sa véritable capitale culturelle.

Elle remplaça Capoue comme capitale de la Campanie après la bataille de Zama, à la suite de la confiscation de citoyenneté et des territoires de cette dernière, par son alliance avec Hannibal avant la bataille de Cannes.

Période byzantine

Castel dell'Ovo sur la mer.

C'est au Castel dell'Ovo que le dernier empereur romain Romulus Augustule fut emprisonné après sa chute. À la fin de l'Empire, la ville résista à l'invasion lombarde et resta rattachée à l'empire byzantin. À la fin du VIe siècle, Naples devient la capitale d'un duché byzantin. En 751, avec la chute de l'exarchat de Ravenne dont il relevait, le duché devint indépendant.

Période normande

En 1030, pour faire face à la menace byzantine, le duc Serge IV de Naples accueille des Normands dirigés par Rainulf Drengot, dans la cité vassale d'Aversa. Les Normands ne cesseront plus d'accroître leurs possessions en Italie du sud et en 1139, Roger II de Sicile, fondateur du royaume de Sicile, incorpore la ville au royaume.

Période angevine

Le Castel Nuovo a été construit de 1279 à 1284 sur ordre du Charles Ier de Sicile. La décoration a été faite par Giotto di Bondone[16].

Charles II d'Anjou, ayant perdu le pouvoir en Sicile au profit de la maison d'Aragon, fait de Naples la capitale d'un royaume de Sicile, parfois appelé aussi « royaume de Naples ».

Période aragonaise

Alphonse V d'Aragon, désigné successeur de la reine Jeanne II de Naples qui n'avait pas d'enfants, prit possession de Naples en 1443. La conquête fut très importante du point de vue économique et militaire. Avec les Aragonais, Naples connut un très grand développement culturel et commercial. Alphonse d'Aragon attira les humanistes à sa cour et l'art de la Renaissance fit son irruption à Naples. Brièvement envahie par les Français de Charles VIII en , puis victime d'une alliance franco-espagnole au début du XVIe siècle, Naples et son royaume passèrent à l'Espagne en 1503. Au même titre que l'Espagne, Naples fit partie de l'héritage de Charles Quint, entrant dans l'orbite de l'Empire espagnol. Dès lors, Naples fut gouvernée par un vice-roi directement nommé par le roi d'Espagne. Au milieu du XVIe siècle, le vice-roi Pierre Alvarez de Tolède procède à de nombreux travaux d'urbanisme et d'embellissement de la ville, ouvrant la fameuse Via Toledo, principale artère de Naples, et créant les quartiers espagnols pour loger les soldats de l'armée espagnole. La domination espagnole dura jusqu'en 1707, à l'exception du bref épisode de la République napolitaine.

C'est à Naples, sous la domination aragonaise, que nait l'équitation classique.

Naples capitale

Palais royal de Naples.

En 1707, lors de la guerre de Succession d'Espagne, Naples et son royaume passent à l'Autriche. Cependant dès 1734, le royaume de Naples regagne son indépendance après plus de deux siècles de domination étrangère : cette année, les Espagnols de Charles de Bourbon chassent les Autrichiens et Charles est nommé roi de Naples, s'installant dans la nouvelle capitale. C'est le début d'une période de grand renouveau culturel et artistique pour Naples. Charles est un grand bâtisseur, donnant à la ville et à ses environs de nombreux palais et monuments comme le palais royal de Capodimonte et le palais de Portici. Il lance en outre les premières fouilles d'une ville romaine disparue, Herculanum. La découverte des vestiges antiques a une grande influence dans le monde des arts, avec le goût du néoclassicisme, dont le palais royal de Caserte est l'un des premiers exemples. Les touristes étrangers fortunés accourent à Naples pour visiter ses monuments antiques et modernes à l'occasion du Grand Tour. L'arrivée à Naples de la collection Farnèse, jusqu'alors répartie dans les différentes propriétés de la famille, élève la ville au premier rang des grandes capitales européennes, alors qu'elle est aussi l'une des plus peuplées[17]. La ville devient par ailleurs la capitale incontestée de la musique à cette époque et le Théâtre San Carlo est la plus importante salle d'opéra d'Europe.

En 1758, Charles est rappelé en Espagne pour succéder à son père et laisse le trône de Naples à son fils Ferdinand. Cette année marque donc la division définitive du royaume de Naples d'avec la couronne espagnole. La ville de Naples devient capitale du royaume baptisé par la suite royaume des Deux-Siciles, qui réunit la Sicile et toute la partie continentale de l'Italie méridionale. Ferdinand IV de Bourbon, époux de Marie-Caroline d'Autriche, sœur de Marie-Antoinette, continue sur la lignée de son père.

En 1848, lors du printemps des peuples, le roi de Naples fait bombarder la ville[18].

Naples italienne

Centro direzionale de Naples

Du 27 au 30 septembre 1943, lors des Quatre journées de Naples, la population locale se soulève et s'attaque aux forces nazies qui occupent la ville. L'armée allemande est mise en déroute avant l'arrivée des Alliés. Ces actions valent à la ville la Médaille d’or de la valeur militaire.

Après la guerre, la ville s'est affirmée comme le centre politique, économique et social le plus important de l'Italie méridionale, avec la constitution d'une agglomération de plus de trois million d'habitants et le développement de nombreuses industries. Naples est classée troisième ville d'Italie, après Milan et Rome pour la puissance économique[19].

Mais le développement de Naples a été freiné par de gros problèmes sociaux. Le taux de chômage avoisine les 25 % de la population active et la pauvreté règne sur près de 32 % de la population. Les activités de la Camorra et la crise des déchets en Campanie ont contribué à ternir l'image de la ville.

Des projets de développement sont toutefois apparus à partir de la fin du XXe siècle, comme la création du quartier d'affaires Centro Direzionale achevé en 1995, tout comme la classification la même année du centre historique de Naples à l'UNESCO. Le sommet du G7 de 1994 s'est tenu à Naples. Au XXIe siècle certains quartiers ont été modernisés, avec notamment le développement de nouvelles infrastructures de transport, dont le métro.

Sites et monuments

Vedi Napoli e poi muori

Littéralement : « Vois Naples et puis meurs », plus souvent traduite par « Voir Naples et puis mourir » ou « Voir Naples et mourir ». Les Napolitains utilisent cette expression pour souligner la beauté de leur ville qui est une combinaison unique de grandes beautés monumentales et naturelles. Elle peut aussi faire allusion à l'accomplissement souhaité d'un désir si important qu'au-delà l'existence n'a plus de sens.

Zones naturelles

« J'ai vu une ville colossale, riche et puissante : ses palais sont innombrables, construits avec une négligence titanesque sur les collines, sur les hauteurs, dans les ruelles, sur les places, presque comme si le choix de l'endroit dans un pays enchanteur était indifférent. J'ai vu de meilleures routes pavées qu'à Paris, des monuments plus splendides que dans les premières capitales d'Europe, des frères et sœurs intelligents, prompts à concevoir, à réagir, à s'associer, à agir. Naples est la plus grande capitale italienne et, lorsqu'elle domine les feux du Vésuve et les ruines de Pompéi, elle semble être la reine éternelle de la nature et des nations. »

— Giuseppe Ferrari

Parc archéologique de Posillipo.

Naples, en plus de posséder un patrimoine historique, monumental, artistique, archéologique et culturel de classe mondiale, possède également un patrimoine naturel comparable à celui de Hong Kong et de Rio de Janeiro, à tel point que de cet élément distinctif est né le célèbre dicton populaire « Voir Naples et puis mourir ».

Souvenir de la plage de Naples
Camille Corot, 1870-1872
Musée national de l'art occidental, Tokyo

La ville a une multitude d'espaces verts gratuits : le parc de Capodimonte, une étendue de verdure de 120 hectares qui entoure plusieurs bâtiments du XVIIIe siècle et en particulier le palais du même nom, la Villa Comunale, construite par Carlo Vanvitelli en 1780 pour donner à la noblesse napolitaine une oasis de grand raffinement sur le front de mer agrémenté de fontaines et de statues, ou encore le parc Vergiliano à Piedigrotta, la villa Floridiana, le jardin botanique et le parc régional des Champs Phlégréens.

Le parc Virgiliano de Posillipo offre une vue particulièrement saisissante, permettant d’observer simultanément l’ensemble de la baie de Naples.

Sur la colline de Camaldoli commence le parc métropolitain des collines de Naples (2 215 hectares), qui occupe un cinquième de l'ensemble de la zone municipale jusqu'au parc Poggio ai Colli Aminei.

Naples possède aussi son vignoble, la vigne San Martino, existant depuis plus de six siècles au pied de la chartreuse du même nom sur la colline du Vomero.

Outre les espaces verts, Naples se caractérise également par des zones marines protégées, telles que Nisida, ou le parc submergé de Gaiola, ce dernier constituant un exemple rare en Méditerranée d’un parc archéologique submergé, comprenant la baie de Trentaremi, des côtes rocheuses, des plages, des falaises de tuf et des sites archéologiques.

Enfin, à l'est, le volcan Vésuve, l'un des symboles incontestés de la ville, dont le parc naturel a été inscrit par l'UNESCO parmi les réserves mondiales de la biosphère.

Description

Herculanum, une ancienne banlieue.
La salle du San Carlo.
Galleria Umberto I.
Un escalier monumental de Naples.
Fontaine du Géant.
Obélisque Immacolata.
Villa Rocca Matilde, l'une des villas historiques sur la côte de Posillipo.
Basilique San Francesco di Paola.
Intérieur de l'église des Girolamini.
Le grand cloître de la Chartreuse San Martino.
Basilique du Gesù Nuovo.
Port'Alba.
Catacombe de San Gennaro.
Musée archéologique national.

« Critères d'inscription Unesco (1995). Naples est l'une des plus anciennes villes d'Europe dont le tissu urbain contemporain conserve les éléments de sa longue histoire riche d'événements. Le tracé de ses rues, la richesse de ses bâtiments historiques datant de nombreuses périodes ainsi que sa situation sur la baie de Naples lui donnent une valeur universelle exceptionnelle sans égale qui a exercé une profonde influence sur une grande partie de l'Europe et au-delà[20]. »

Le centre historique de Naples est le plus étendu d'Italie avec 1 700 ha[21], la ville ayant été du Moyen Âge jusqu'au XIXe siècle la cité la plus peuplée de la péninsule. Naples possède ainsi l'une des plus grandes concentrations au monde de ressources culturelles et de monuments historiques, jalonnant 2800 ans d'histoire. Dans le centre historique, inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, se rencontrent notamment 448 églises historiques[22] ainsi que d'innombrables palais historiques, fontaines, vestiges antiques, villas, résidences royales (inclus le palais royal de Caserte, la version napolitaine du château de Versailles, à proximité de Naples).

Les vestiges d'époque romaine sont nombreux dans les sous-sols de la ville et certains complexes souterrains ont été aménagés afin d'être ouverts à la visite. Le patrimoine médiéval de la ville se distingue par l'existence, unique en Italie, d'églises de style gothique d'inspiration française (et en particulier de la variante provençale de l'architecture gothique) qui s'explique par la présence de la dynastie angevine, d'origine française, sur le trône du royaume de Naples entre le XIIIe et le XVe siècle. Le patrimoine de la Renaissance se caractérise par la présence de plusieurs palais et églises bâtis dans un style syncrétique, inspiré des exemples développés à Rome, de Florence et de Lombardie mais aussi de la Catalogne alors que Naples est sous domination aragonaise à la fin du XVe siècle.

Le XVIe siècle voit les premiers grands travaux d'urbanisme, avec, sous l'impulsion du vice-roi espagnol Pedro de Tolède, le percement de la plus grande artère napolitaine, la Via Toledo et la création des nouveaux « Quartiers espagnols » aux portes de la vieille ville. C'est néanmoins principalement aux XVIIe et XVIIIe siècles que le centre historique de Naples gagne son aspect actuel, alors que fleurit le style baroque qui se développe avec une grande vivacité dans la ville, où les chantiers se multiplient. Le baroque napolitain s'incarne dans de grands artistes qui sont peintres, sculpteurs et architectes - avec comme peintres Le Caravage, Ribera, Luca Giordano, Francesco Solimena, les architectes Cosimo Fanzago, Ferdinando Sanfelice, Luigi Vanvitelli, Ferdinando Fuga, les sculpteurs Domenico Andrea Vaccaro et Giuseppe Sanmartino.

La plupart des palais et des églises historiques de Naples ont été construits ou remodelés et redécorés à cette époque, alors que la ville est sous la domination du royaume d'Espagne avant de regagner son statut de capitale en 1734 avec l'arrivée des Bourbons sur le trône. Cette nouvelle indépendance induit la construction de grands monuments auliques, comme le palais de Capodimonte, le célèbre théâtre San Carlo, premier grand opéra de l'histoire, le palais du musée archéologique ou l'immense bâtiment du Real albergo dei Poveri, hospice destiné à recueillir les pauvres et les indigents aux portes de la ville.

De nombreuses villas sont construites sur la côte au nord et au sud de Naples, en bordure de la mer, pour les grandes familles aristocratiques napolitaines mais aussi pour les visiteurs étrangers fortunés, anglais, français ou allemands, qui se rendent dans la ville à l'occasion du Grand Tour. Naples est l'étape finale de ce voyage de formation de l'aristocratie européenne du siècle des Lumières grâce à ses sites et monuments antiques, le site grandiose de sa baie dominée par le Vésuve, sa cour raffinée et sa vie musicale intense (avec des compositeurs de premier plan tels que Alessandro Scarlatti, Pergolèse, Nicola Porpora, Francesco Durante, Leonardo Leo, Leonardo Vinci, Domenico Cimarosa et Giovanni Paisiello). La première moitié du XIXe siècle voit se développer, notamment dans l'architecture des villas (villa Floridiana, Villa Pignatelli), un néoclassicisme palladien et des décors inspirés des fresques romaines retrouvées aux sites tous proches de Pompéi et à Herculanum.

Enfin, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, dans les nouveaux quartiers de Naples qui voient le jour autour du centre-ville ancien se développe un style original inspiré de l'art nouveau, connu en Italie sous le nom de style liberty.

Parmi les monuments et sites archéologiques les plus célèbres de Naples, on trouve :

L'écrivain Curzio Malaparte rend dans son roman La peau un hommage à Naples en la décrivant, en 1943, comme « la seule cité antique qui n'ait pas péri comme Ilion, comme Ninive, comme Babylone »[23].

Édifices religieux

"Ce qui nous a paru le plus extraordinaire à Naples, c'est le nombre et la magnificence de ses églises; je puis vous dire sans exagérer que cela dépasse l'imagination » (Maximilien Misson, 1724)

Au cours des siècles, Naples a vu des centaines de couvents, d'églises et de monastères s'élever, à tel point qu'elle lui a valu le surnom de ville aux 500 coupoles.

Aujourd'hui, leur nombre est d'environ un millier, ce qui la place parmi les villes ayant le plus grand nombre d'édifices religieux au monde. Si l'on ne considère que les églises monumentales, leur nombre est particulièrement élevé : elles sont plus de 400 dans le centre historique, parmi lesquelles :

Il existe également d'innombrables édicules sacrés à Naples, des cloîtres monumentaux et des oratoires et chapelles.

Quant à la communauté juive, elle se retrouve à la Synagogue de Naples.

Architecture civile

Villas

Pour son climat doux et pour sa position heureuse au centre d'une baie au charme incontesté, Naples et ses environs ont également depuis l'époque romaine été choisis comme lieu de villégiature. Pour cette raison, il y a quelques centaines de villas dans la ville :

Portes, murs et ponts

Obélisques, colonnes

Fontaines

Elles sont nombreuses, et souvent monumentales, à l'image de la fontaine de Neptune, de la fontaine du Géant, de la fontaine de la Duchesse, de la fontaine du Sebeto ou de la fontaine de la Sirène.

Escaliers

Les escaliers historiques et monumentaux de la ville sont très nombreux (plus de 200). Ils constituent un véritable élément distinctif de l'urbanisme napolitain, de différentes formes et tailles, et sont dispersés dans le centre historique : la Pedamentina à San Martino, l'escalier Petraio, l'escalier monumental de Montesanto, celui de Capodimonte...

Architecture funéraire

On trouve également des catacombes et des cimetières historiques à Naples :

Culture

Musées

Naples, l'une des capitales mondiales de l'art, dispose d'une offre de musées abondante. Le plus important de tous est le musée archéologique national, considéré comme l'un des plus importants au monde[24], tant par la qualité que par la quantité des œuvres exposées, principalement celles de l'époque gréco-romaine ; le musée national de Capodimonte, dans le palais du même nom, qui abrite des peintures des plus grands maîtres italiens de la Renaissance au baroque ; le musée national San Martino, qui rassemble des reliques liées à l'histoire de Naples, et le palais royal de Naples.

Galeries, pinacothèques et appartements historiques

Musées archéologiques

Musées scientifiques

Musées musicaux

Musées ferroviaires

Autres musées

  • Musée de l'acteur napolitain
  • Musée d'art de la Fondation Pagliara
  • Musée du corail
  • Musée de la glace
  • Musée naval
  • Musée du plastique PLART
  • Musée du textile et de l'habillement « Elena Aldobrandini »
  • « Gares de l'art » du Métro de Naples

Bibliothèques et Instituts culturels

Théâtres

Le théâtre est l’une des traditions artistiques les plus anciennes et les plus connues de la ville ; déjà l'empereur Néron a joué au premier siècle de notre ère sur la scène du théâtre romain de Neapolis.

Le siècle d'or du théâtre napolitain moderne était le XVIIIe siècle, date à laquelle furent construits de nombreux théâtres, parmi lesquels le Teatro Real San Carlo, une des salles les plus anciennes (1737) et les plus célèbres au monde.

Entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, il y avait des « periodiche » à Naples, des rencontres artistiques informelles entre amis.

De nos jours, Naples propose une vaste offre théâtrale, parmi lesquels le Mercadante, le San Ferdinando, l'Augusteo, le Sannazaro, le théâtre Bellini, le Mediterraneo et bien d'autres.

Grâce à cette tradition séculaire et durable et au grand nombre de théâtres de la ville, Naples a été choisie pour accueillir d’importants événements, tels que le Festival national du théâtre.

Musique classique

Littérature

Cinéma

Les premières tentatives de production cinématographique remontent à 1904, mais c’est à partir de 1905 que les films commencent à être tournés à Naples avec une certaine régularité, grâce aux frères Troncone. En 1924-25, plus d’un tiers des films produits en Italie provenaient de Naples, avec des expressions souvent dialectales. L’époque pionnière de l’industrie cinématographique napolitaine a pris fin pendant les vingt années du fascisme : l’accent mis sur le développement du capital et la réduction des coûts due à la centralisation a entraîné le transfert de la production de films italiens à Rome, où les studios Cinecittà ont été construits.

La ville napolitaine a toujours été considérée comme un lieu de tournage important tant au niveau national qu’international (plus de 500 films tournés au cours de la période de trois ans 2016-2017-2018) : de nombreux réalisateurs se sont succédé au fil des ans, à commencer par les frères Lumière qui en 1898 ont réalisé certains de leurs premiers plans sur le front de mer de Naples (ce qui en fait en fait l’une des villes avec le plus ancien témoignage cinématographique), en passant par les années soixante et soixante-dix avec les films de Mario Monicelli, Roberto Rossellini, Francesco Rosi, Pier Paolo Pasolini, Vittorio De Sica, Ettore Scola, Nanni Loy, Dino Risi et bien d’autres, jusqu’à nos jours avec Massimo Troisi, Giuseppe Tornatore, Gabriele Salvatores, Matteo Garrone, John Turturro, Paolo Sorrentino et Ferzan Özpetek. Parmi les films les plus importants se déroulant à Naples, donnant souvent une idée précise de l'âme de la ville, figurent :

Éducation

Université Frédéric II.

La principale université de Naples est l'université de Naples - Frédéric-II (en italien, Università degli studi di Napoli « Federico II ») qui est la plus ancienne université laïque et d'État au monde et une des plus anciennes en absolu, ayant été fondée en 1224 par l'empereur Frédéric II Stupor mundi[27]. Plus récemment, d'autres universités ont été fondées à Naples : la « Seconde Université de Naples »[28], la « Parthénope », « L'Orientale » et la « Sœur-Ursule-Benincasa ».

Instituts scientifiques

Administration

Municipalità et quartiers de Naples

La municipalité de Naples, auparavant divisée en 21 districts, est maintenant divisée en 10 municipalités d'environ cent mille habitants. Ces 10 municipalità sont elles-mêmes subdivisées en quartiers (30 au total) :

Plan des dix municipalità de Naples.

Évolution démographique

Habitants recensés (en milliers)

Naples, à partir du Moyen Âge et surtout du XVIe siècle, était de loin l'une des premières villes d'Europe par sa population. Au cours de la seconde moitié du XVIe siècle, c'était probablement la ville la plus peuplée d'Europe et la deuxième en Méditerranée après Constantinople. Lors du premier recensement de l'État unitaire (1861), Naples était toujours la commune la plus peuplée d'Italie et l'une des premières d'Europe. Au début des années 1930, elle céda la primauté à Milan puis à Rome. Naples perd des habitants depuis plusieurs décennies, au profit des banlieues et d'autres régions italiennes. Malgré cela, la ville a actuellement le plus fort taux de natalité d'Italie avec 10,46 naissances pour 1 000 habitants (la moyenne italienne étant de 9,45 naissances pour 1 000 habitants[29]).

Pour le reste, la commune de Naples est la plus jeune d'Italie (19 % de la population a moins de 14 ans, et 13 % a plus de 65 ans), avec un taux de natalité plus élevé que dans d’autres régions du pays et avec un nombre relativement faible d’immigrants.

En 2015, il y avait officiellement près de 50 000 étrangers vivant dans la ville de Naples, mais ce chiffre est sous-estimé, Naples étant l'une des plaques tournantes de l'immigration illégale en Europe. La majorité de ceux-ci sont originaires d'Europe de l'Est (Ukraine, Roumanie, Pologne) et d'Asie (Sri Lanka et Chine). Les statistiques montrent que la majorité des immigrés sont des femmes. Voici un tableau qui montre les nationalités les plus fréquentes à Naples en 2014.

Pays de naissance Population
Drapeau du Sri Lanka Sri Lanka 12 313
Drapeau de l'Ukraine Ukraine 8 208
Drapeau de la République populaire de Chine Chine 4 947
Drapeau de la Roumanie Roumanie 2 172
Drapeau des Philippines Philippines 1 917
Drapeau du Pakistan Pakistan 1 370
Drapeau de la Pologne Pologne 1 320
Drapeau du Bangladesh Bangladesh 1 320
Drapeau de la Russie Russie 1 029
Drapeau de la République dominicaine République dominicaine 1 028
Drapeau du Nigeria Nigeria 907
Drapeau de la Bulgarie Bulgarie 840
Drapeau du Sénégal Sénégal 793
Drapeau de l'Inde Inde 793
Drapeau du Pérou Pérou 737
Drapeau de l'Algérie Algérie 665
Drapeau de la Serbie Serbie 663

Transports

Routier

Naples est un des nœuds routiers et ferroviaires importants du pays. Les autoroutes A1 Milan-Rome-Naples, A3 Naples-Salerne et A16 Naples-Foggia relient la ville au reste du pays et de l'Europe. La ville est ceinturée par plusieurs rocades, mais qui ne permettent pas de décongestionner le trafic du centre. La circulation en ville en dehors des grandes artères est difficile et mal organisée.

Ferroviaire

Le réseau ferroviaire se déploie principalement au nord et à l'est de la ville. Une ligne du TGV italien (TAV) a été inaugurée en 2007 reliant la gare de Naples-Centrale à Rome puis Florence-Milan, mettant cette dernière à h 30 de voyage seulement. Une autre ligne est actuellement[Quand ?] en construction et reliera Naples à la ville de Bari en passant par le Salento.

Urbain

Métro

Station de la ligne 1 Metronapoli.

Le métro de Naples, inauguré en 1993, comprend en 2020 deux lignes, 22 stations et couvre 20 km, mais est appelé à se développer de manière importante au cours des prochaines années.

Tramway

Le tramway de Naples, très ancien puisque remontant à 1875, comprend un réseau de trois lignes, pour un total de 11,8 km de voies. Il relie le port, la gare centrale et la banlieue est.

Funiculaires

Le Transport hectométrique de Naples est un système automatisé de transport en commun se composant de trois ascenseurs en libre accès, quelques escaliers roulants extérieurs et de quatre funiculaires reliant la colline de Vomero au centre :

Aérien

L'aéroport de Naples Capodichino est situé à 6 km au nord de Naples, il est classé cinquième aéroport italien avec 10,8 millions de passagers en 2019.

Maritime

Le port de Naples, situé au centre de la Méditerranée et actif depuis l'Antiquité, exerce des fonctions commerciales et de connexion, plus importantes pour l'activité passagers que marchandises. Possédant 12 km de quais, il est le point de départ de nombreux ferrys à destination des îles environnantes et pour les îles principales du pays, ainsi que de bateaux de croisières. Le trafic de marchandises est relativement faible en comparaison avec les autres ports d'Italie, mais reste actif et stratégique pour le sud du pays.

Avec 6 562 325 passagers en 2016 et 1 306 151 passagers en croisière, il s'agit de l'un des ports les plus importants tant au niveau européen que méditerranéen. La ville est également desservie par le port de Pouzzoles et le port de Mergellina (avec connexion et fonctions touristiques). D'autres petits ports, tels que celui de Nisida, celui de Posillipo, celui de Molosiglio et le petit port de Santa Lucia ont des fonctions exclusivement touristiques.

Économie

Port et Vésuve au lever du soleil.

Naples, étant au centre de certaines des routes méditerranéennes les plus importantes et disposant d'un arrière-pays fertile de deux zones volcaniques, pouvait compter à l'origine sur une économie robuste liée avant tout à l'agriculture, aux matières premières et à l'artisanat.

À l'époque médiévale et moderne, la ville est devenue l'un des grands centres italiens de l'industrie textile, en particulier de la transformation de la soie.

À l'ère industrielle naquit à Naples le premier grand complexe métallurgique du pays, le Pietrarsa, qui connut un développement industriel et économique considérable au cours des vingt années suivantes : en 1860, il employait environ 1 200 personnes. Cependant, après l'unification, l'usine a connu une phase de lente régression jusqu'à la cessation des activités de production vers 1880, tout en maintenant jusqu'en 1975 l'entretien et la réparation des locomotives.

Pour souligner l'importance économique de la ville, il suffit de penser qu'en 1871, dix ans après l'annexion, la province de Naples avait encore un indice d’industrialisation supérieur à celui de Turin. Naples abritait également la Bourse, la Monnaie et le Banco delle Due Sicilie (en).

Pour faire face à l'émergence de l'économie napolitaine, en 1904, dans le contexte du Risanamento di Napoli, de grands districts industriels ont été créés à l'est et à l'ouest, même si un décollage efficace du secteur ne se produira qu'avec le boom économique. Le PIB de Naples est actuellement vingt-sixième (sur 115) en Europe (61,8 milliards de dollars en 2014, soit plus que des pays comme la Slovénie et comparable à des villes comme Zurich ou Copenhague), mais au cinquième rang pour la croissance du taux de chômage pendant la crise et avec l'un des revenus par habitant les plus bas d'Italie.

Malgré quelques brèves périodes d'amélioration, favorisées également par la présence dans la ville d'un artisanat fort (comme l'art des crèches, le travail de la céramique et des porcelaines, la production de bijoux avec du corail et de camées gravés à Torre del Greco, etc.), l’emploi n’a jamais atteint un niveau adéquat, principalement en raison d’investissements publics insuffisants, mais aussi en raison de la présence d’infiltrations mafieuses qui découragent la création de nouvelles entreprises.

Les activités illicites napolitaines ont un impact considérable sur l'économie nationale, non sans effets négatifs sur les structures sociales et environnementales de la ville. L'absence d'un véritable développement industriel a fait de Naples un centre important du secteur tertiaire dans les domaines commercial, administratif, financier, des transports, du tourisme et plus récemment de la recherche (présence d'entreprises américaines de technologie comme Apple et Cisco Systems Academy). Le port de Naples a toujours été un élément de revenu important pour la ville, tandis que le principal centre d’affaires et tertiaire est le Centro Direzionale.

Santé

L'hôpital Antonio Cardarelli est le plus grand hôpital d'Italie du Sud.

Sport

Stade Diego Armando Maradona.

Principales installations sportives

Principaux clubs de sport

Fresque représentant Diego Maradona à Naples.

La ville organise chaque année en mars un important tournoi de tennis sur terre battue du circuit ATP Challenger Tour.


Jumelages

Personnalités

Personnalités nées à Naples

Personnalités liées à Naples

Liste de personnalités liées à la ville de Naples, bien que n'y étant pas nées, soit qu'elles y aient vécu longtemps, soit qu'elles y soient mortes :

Notes et références

  1. Eric Jozsef, « La gauche italienne s’offre un premier tour en ville, le M5S en déroute », sur Libération, .
  2. « https://demo.istat.it/?l=it »
  3. (it) « Città Metropolitane per densità di popolazione », sur Tuttitalia.it (consulté le )
  4. Citypopulation.de
  5. « Contesto esterno – Analisi del contesto demografico e socio-economico della Città Metropolitana di Napoli – Anno 2021 », sur cittametropolitana.na.it, (consulté le )
  6. Daniela Giampaola, Francesca Longobardo (2000). Naples Greek and Roman. Electa.
  7. (it) Francesco Florimo, Cenno Storico Sulla Scuola Musicale De Napoli, Nabu Press
  8. Alessandro Giardino (2017), Corporeality and Performativity in Baroque Naples. The Body of Naples. Lexington.
  9. (it) « Guida Michelin 2016: ristoranti stellati in Lombardia » [archive du ], sur LuxGallery, .
  10. « Napoli, l'inaugurazione dell'Hub di Direzione Strategica della Nato » [archive du ], sur La Repubblica,
  11. Arnold De Vos; Mariette De Vos, Pompei, Ercolano, Stabia, Roma, Editori Laterza, 1982., p. 260
  12. « Europe's super volcano », Deutsche Welle,‎ (lire en ligne)
  13. « World Map of the Köppen-Geiger climate classification updated » (consulté le )
  14. « World Map of Köppen−Geiger Climate Classification » [archive du ], Institute for Veterinary Public Health – Vienna, (consulté le )
  15. Michel Mourre, Dictionnaire d'histoire, Larousse, Paris, 1996, p. 3809
  16. Le Guide du Routard. 2006. Italie du Sud. Hachette, p. 139.
  17. Allard 2023, p. 47.
  18. Alain Garrigou, « 1848, le printemps des peuples », sur Le Monde diplomatique,
  19. Sr-m.it
  20. « Villes - Organisation des villes du patrimoine mondial », sur Organisation des villes du patrimoine mondial (consulté le ).
  21. Comune.napoli.it
  22. (en) « Naples » [archive du ], sur red-travel.com.
  23. André-Alain Morello, « Pluie de feu et fleuves de sang : la Méditerranée rouge de Curzio Malaparte », dans Paul Carmignani, Jean-Yves Laurichesse, Joël Thomas, La Méditerranée à feu et à sang : Poétique du récit de guerre, Perpignan, Presses universitaires de Perpignan, (ISBN 9782354123970, lire en ligne), p. 253-267.
  24. « Napoli », Best.unina.it,‎ (lire en ligne [archive du ])
  25. (it) Storia della Letteratura Italiana / diretta da Enrico Malato. La ricerca bibliografica / Le istutuzioni culturali, vol. XIII, t. I Le Biblioteche italiane, Rome-Milan, Salerno-Il Sole 24 ore, , 301-303 p.
  26. (it) Storia della Letteratura Italiana / diretta da Enrico Malato. La ricerca bibliografica / Le istutuzioni culturali, vol. XIII, t. I Le Biblioteche italiane, Rome-Milan, Salerno-Il Sole 24 ore, , 297-300 p.
  27. « University of Naples 'Federico II' », UNINA.it,‎ (lire en ligne [archive du ])
  28. « Scuola: Le Università », NapoliAffari.com,‎ (lire en ligne [archive du ])
  29. (it) Napolionline.org

Voir aussi

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Articles connexes

Bibliographie

Ouvrages anciens

  • (fr) Stanislao d'Aloe, Naples, ses monumens et ses curiosités, avec un catalogue détaillé du Musée royal bourbon, suivi d'une description d'Herculanum, Pompéi, Stabies, Pæstum, Pouzzoles, Cumes, Baïa, Capoue, etc., Imprimerie Piscopo, Naples, 1856, 602 p.

Ouvrages contemporains

  • Sébastien Allard, Sylvain Bellenger et Charlotte Chastel-Rousseau, Naples à Paris : Le Louvre invite le musée de Capodimonte, Gallimard, , 320 p. (ISBN 978-2073013088).
  • (fr) Colette Vallat, Brigitte Marin et Gennaro Biondi, Naples : démythifier la ville, L'Harmattan, Paris, 1998, 362 p. (ISBN 9782738454317)

Filmographie

  • (fr) Naples, ville ouverte, film documentaire de Ben Hopkins, Royaume-Uni, 2009, 70'

Liens externes



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