Olivier de Kersauson naît en , à Bonnetable[2]. Il est le septième d'une famille de huit enfants, nés d'Henri de Kersauson (1906-1990) et de Jeanne Buffet (1911-2011)[1].
Gardant de mauvais souvenirs de ses études, notamment de sa scolarité chez les jésuites[3], il décroche le baccalauréat[4]. Il commence des études de droit[2].
Carrière
Années 1960
Ancien scout marin, amoureux des grands espaces[5], Olivier de Kersauson navigue d'abord près de Morlaix puis à La Trinité-sur-Mer (une maison familiale s'y trouve à la Pointe Kerhino) où, adolescent, il barre notamment le Cambronne, voilier de Jean-Marie Le Pen[3],[6].
En 1964[7], il effectue son service militaire au 9e Régiment de chasseurs parachutistes (9e RCP) puis dans la Marine nationale à bord de la goélette Pen Duick III à la demande d'Éric Tabarly qu'il considère par la suite comme son « maître »[8]. Il termine au grade de quartier-maître[9]. Dès lors, il devient l’un des équipiers favoris de Tabarly, puis est le second à bord de plusieurs Pen Duick, apprécié pour « sa force digne d’Hercule, son engagement et son humour », selon Tabarly[10].
À partir de 1981, il participe de manière assidue et remarquée par ses saillies, à l'émission radio diffusée Les Grosses Têtes[14], animée par Philippe Bouvard, diffusée par RTL.
En 1986, il fait construire au chantier CDK son trimaran Poulain[15],[16]. Avec le Poulain, il se place deuxième du Tour de l’Europe en 1987, remporte plusieurs Grands Prix et bat le record du Tour du Monde en solitaire en 1989[17].
En 1997, Olivier de Kersauson remporte le Trophée Jules Verne à bord de son trimaran Sport-Elec et bat le record en faisant le tour en 71 jours, 14 heures, 22 minutes et 8 secondes[17].
Années 2000
En , Kersauson affirme que le Géronimo a été attaqué par un calamar géant trois jours après son départ de Brest[20]. La véracité de cette affirmation fait débat car les calamars géants vivent à plus de 500 m de profondeur et ne sont pas réputés survivre à la surface[21].
En 2004, il remporte le Trophée Jules Verne[10],[17].
Années 2010
Par un décret du , son élection de membre titulaire à l'Académie de marine dans la section « marine marchande, pêche et plaisance » est approuvée[22].
Olivier de Kersauson est veuf de Caroline Piloquet-Verne (1958-2005), avec laquelle il a eu un fils, Arthur né en 1980[29], lui-même marié avec Clotilde d'Urso, belle-fille du mannequin et designer Inès de La Fressange[30].
Il se marie civilement à Brest en 2013 et religieusement sur l'atoll de Fakarava en 2014, avec sa compagne polynésienne Sandra, rencontrée dans les Tuamotu[31],[32],[33].
Prises de position
Il s'exprime parfois dans des interviews, et dans son livre sur sa « philosophie » de vie. Il dit préférer le calme de l'océan au son de la musique, et compare ses excursions maritimes à des « purifications ». Il retourne le plus fréquemment possible en Polynésie française où il a découvert le « monde romancé » qu’il recherchait[10].
« Ma pensée ne se repose qu'en mer. Je ne fuis pas mes semblables. D'abord pour être honnête, ils ne m'intéressent qu'assez peu pour que je les boude vraiment[29]. »
— Olivier de Kersauson, Ocean's songs
Records
Géronimo, accueilli par l'Abeille Flandre à son retour du trophée Jules-Verne en 2004.
De l’urgent, du presque rien et du rien du tout, Paris, Le Cherche midi, , 216 p. (ISBN978-2-7491-4934-9)
Veritas tantam - potentiam habet ut non subverti possit (La vérité a une telle puissance qu'elle ne peut être anéantie), Le Cherche midi, (ISBN978-2-7491-6260-7)
Avant que la mémoire s'efface, Le cherche midi,
Préfaces
Philippe Monnet : biographie, par Didier Piron, éd. Mango Sport, 2000