Le qualificatif de Pacifique est donné à cet océan par le navigateur portugais Fernand de Magellan en 1520, en raison des eaux calmes qu'il y rencontre. Il était alors nommé par les Européens « océan du Sud » (au sud de l'isthme de Panama) ou « océan Septentrional » (au nord), et l'usage de ces noms est resté majoritaire jusqu'à la fin du XIXe siècle.
En maori de Nouvelle-Zélande, l'océan Pacifique est appelé Te Moana-nui a Kiwa (« Le Grand Océan de Kiwa » ; Kiwa est le dieu de la mer des Maoris).
Les archipels Gilbert et Galapagos sont répartis au nord et au sud de la ligne équatoriale ; toutes les îles composant ces deux ensembles relèvent cependant de l'océan Pacifique sud, y compris celles qui se trouvent dans l'hémisphère nord[2].
La ligne de changement de date le traverse aux alentours du 180e méridien. La plus grande dimension de l'océan Pacifique d'ouest en est correspond à un arc de grand cercle de 16 983 km joignant le tanjung Sopi, sur l'île de Morotai (Indonésie), aux côtes colombiennes (El Naranjo, Parc national naturel de Sanquianga). Sa mesure maximale du nord au sud est le méridien de 14 780 km reliant Kabuch Point en Alaska à la barrière de Ross, en Antarctique.
Limites
L'océan Pacifique occupe la plus grande partie de l'hémisphère terrestre dans lequel il se trouve.
L'illustration dans l'encadré de cet article montre l'océan Pacifique sur un planisphère : le Pacifique y est partagé en deux par l'équateur : le Nord et le Sud[3]. L'Organisation hydrographique internationale (OHI) découpe les eaux adjacentes à l'océan en mers, golfes et détroits. Les limites que l'OHI donne pour les océans Pacifique Nord et Pacifique Sud excluent les mers bordières[4].
Son code d'enregistrement numérique auprès de l'OHI est « C »[5], et son identification dans Limite des océans et des mers est « (57) et (61) »[6] ; son nom français dans la nomenclature des espaces maritimes du Conseil national de l'information géolocalisée est "océan Pacifique".
L'OHI définit les limites des océans Pacifique Nord et Pacifique Sud comme suit[7] :
Il est entouré par la ceinture de feu et connaît de nombreux tremblements de terre. Lorsqu'ils se produisent dans l'océan, ces derniers provoquent des tsunami (raz-de-marée). Entre 1900 et 2004, 796 tsunamis ont été observés dans l'océan Pacifique, et 17 % d'entre eux ont lieu près du Japon. Un centre international d'alerte, le Pacific Tsunami Warning Center, est chargé de l'observation et de l'alerte sur ces phénomènes.
Près de l'équateur, on retrouve la zone de convergence intertropicale et les alizés dont la position change avec les saisons, jouant un très grand rôle sur la pluviométrie de la région tropicale et la navigation maritime.
Le Pacifique Sud est parcouru par une oscillation thermique encore mal expliquée connue sous le nom d'El Niño (tous les deux à cinq ans, contrecarré par La Niña), qui exerce une influence importante sur le climat. El Niño et son pendant atmosphérique, l'oscillation australe, donnent le phénomène appelé ENSO qui est la variation climatique la plus importante de cet océan. L'effet de ce dernier se reflète non seulement dans tout son bassin mais également déborde vers les autres régions du globe par le déplacement de la circulation atmosphérique qu'il cause.
Le Pacifique est aussi le siège de variations plus complexes : il s'y produit des phénomènes à hautes fréquences (oscillation de Madden-Julian à 60-90 jours) et d'autres à très basses fréquences (son état moyen variant sur plusieurs décennies ou siècles). Ces variations ont un effet de modulation sur ENSO et en compliquent l'analyse[14].
Îles et États riverains de l'océan Pacifique et de ses mers bordières
Le schéma géométrique habituel des archipels et des États du Pacifique, figurant dans tous les atlas « grand public » (qui représente les États du Pacifique par des rectangles imbriqués), ne rend pas compte de la réalité des zones économiques exclusives (200 milles marins) qui permet d'appréhender la forme réelle des États dans leurs étendues terrestres et océaniques.
États bordant le Pacifique ou ses mers périphériques
Détails des États, territoires et dépendances d'Océanie.
Les premiers Océaniens à avoir découvert et peuplé les îles du Pacifique il y a 45 000 ans sont arrivés en voilier.
Les premiers Européens à découvrir le Pacifique furent les membres de l'expédition de Vasco Núñez de Balboa qui l'aperçurent en 1513 après leur traversée de l'Isthme de Panama. Ce conquistador espagnol le baptise alors « mer du Sud », parce qu'elle se situe au sud de l'isthme de Panama. Ce nom prévaudra longtemps sur le nom donné par Magellan, qui ne s'imposera qu'à la fin du XIXe siècle.
Le premier Européen à y avoir navigué fut le Portugais Magellan en novembre 1520 qui le baptisa « Pacifique » à cause du temps calme qu'il rencontra pendant sa traversée de la Terre de Feu jusqu'aux îles Mariannes et de là aux futures Philippines, traversée de trois mois et vingt jours.
Au XVIIIe siècle, le nom d’« océan Pacifique » ne s’appliquait qu’à la partie sud de l’océan, la partie nord étant appelée « océan Septentrional ».
Exploration
Les Austronésiens sont les premiers explorateurs de l'océan Pacifique.
Des débris plastiques de provenance mondiale polluent l'ensemble des océans ; concernant l'océan Pacifique, ils proviennent notamment de l'Asie et des États-Unis.
Un « continent de plastique » s'est formé entre la Californie et le Japon. D'une superficie estimée à six fois celle de la France en 2017, cette gigantesque étendue de déchets plastiques ne cesse de grossir[18].
L'océan Pacifique intéresse particulièrement les entreprises minières. Les compagnies et leurs investisseurs « se livrent à une ruée spéculative pour trouver des gisements. Les nodules polymétalliques — des concrétions rocheuses reposant sur le lit océanique — riches en minerais ont tout particulièrement retenu leur attention ». Cependant, un rapport publié en mai 2020 par Deep Sea Mining Campaign et MiningWatch Canada, synthétisant plus de 250 articles sur le sujet, souligne que « les conséquences liées à l'exploitation minière dans les eaux profondes pourraient être considérables, graves et répercutées sur plusieurs générations, avec pour principaux effets une perte des espèces et une dégradation des écosystèmes »[19].
Protection de l'environnement
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Il existe des règlementations nationales et internationales, ainsi que différents classements de certaines zones tels que des aires marines protégées, des réserves de Biosphère, des Parcs naturels marins…
Notes et références
↑« Limites des Océans et des Mers, Publication spéciale no 23, 3e édition », Les îles incluses dans la mer bordière sont précisées dans chaque définition des mers :
Limite nord-est de la mer de Tasman, p.37 ;
Limite nord de la mer du Corail, p.37 ;
Limite nord-est de la mer du Corail, p.38 ;
Limite est de la mer des Philippines, p.34 ;
Limite sud-est de la mer d'Okhotsk, p.33 ;
Limite sud de la mer de Bering, p.33 ;
Limite ouest des eaux côtières de l'Alaska du sud-est, p.35, Organisation hydrographique internationale,
↑« Limites des Océans et des Mers, Publication spéciale no 23, 3e édition », Limite sud de l'océan Pacifique Nord :
"L'Equateur, à l'exclusion des îles des groupes Gilbert et Galapagos qui se trouve dans l'hémisphère Nord." (p.34)
Limite nord de l'océan Pacifique Sud :
"L'Equateur, les îles des groupes Gilbert et Galapagos qui se trouvent au nord de celui-ci étant incluses dans l'Océan Pacifique Sud." (p.35), Organisation hydrographique internationale,
↑Organisation Hydrographique Internationale, « Limites des Océans et des Mers (Publication spéciale N° 23, page 4), 1953 », "Les limites données pour les Océans Arctic, Atlantique, Pacifique et Indien, exclues les mers comprises dans chacun d'eux, et dont les limites sont décrites par ailleurs dans la présente publication."
↑Richard Leduc et Raymond Gervais, Connaître la météorologie, Montréal, Presses de l'Université du Québec, , 320 p. (ISBN2-7605-0365-8, lire en ligne), p. 72 (section 3.6 Les grands traits de la circulation générale).
Revue Conflits actuels, Une géopolitique du Pacifique et de ses îles. Au cœur d'une passion, 12e année, numéro double 23 - 24, 2009 I - 2, Centre d'études et de diffusion universitaires, 368 pages (site conflits-actuels.com)