Paula Forteza

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Paula Forteza
Illustration.
Paula Forteza en 2017.
Fonctions
Députée française

(5 ans)
Élection 17 juin 2017
Circonscription 2e des Français établis hors de France
Législature XVe (Cinquième République)
Groupe politique LREM (2017-2020)
NI (2020)
EDS (2020)
NI (2020-2022)
Prédécesseur Sergio Coronado
Successeur Éléonore Caroit
Biographie
Date de naissance (37 ans)
Lieu de naissance Paris (France)
Nationalité Française
Parti politique LREM (2017-2020)
Diplômée de Université Torcuato di Tella
IEP de Paris
Site web forteza.fr

Paula Forteza, née le à Paris, est une femme politique française.

Elle est élue députée en 2017 sous l'étiquette de La République en marche (LREM), dans la deuxième circonscription des Français de l'étranger (Amérique latine et Caraïbes). Tête de liste de Cédric Villani dans le 19e arrondissement de Paris pour les élections municipales de 2020, elle quitte LREM durant la campagne électorale. En , elle participe à la fondation du groupe Écologie démocratie solidarité (EDS) à l'Assemblée nationale, dont elle a vocation à devenir présidente en alternance avec Matthieu Orphelin ; le groupe est dissous en octobre faute d'effectifs, avant sa période de présidence.

Situation personnelle

Née à Paris de parents argentins le [1], elle y vit jusqu'à ses sept ans avant de retourner en Argentine. Elle fait ses études au lycée franco-argentin Jean-Mermoz et est diplômée de l'université Torcuato di Tella à Buenos Aires et de l'Institut d'études politiques de Paris[2].

Elle travaille en 2014 pour Etalab, un programme du Premier ministre français chargé de la politique de données ouvertes et de gouvernement ouvert, en particulier la publication des dépenses de l’administration[3]. Elle crée une start-up dans le domaine, baptisée Jailbreak[4].

Parcours politique

Avec La République en marche

En , elle est choisie comme candidate pour représenter La République en marche dans la 2e circonscription des Français établis hors de France. Elle est élue face à Sergio Coronado le .

En , elle est responsable du texte sur les lois pour la confiance dans la vie politique au sein du groupe LREM[5]. Au sujet de la suppression de l'indemnité représentative de frais de mandat prévue par le texte, elle fait savoir avec d'autres députés sa préférence pour « un système mixte, dans lequel l'avance serait bien moins importante qu'actuellement », selon Marianne[5].

Avec Matthieu Orphelin, elle est à l'origine en 2018 d'un site permettant de poser des questions dont certaines seront reprises pour être posées au gouvernement[6],[7],[8].

En 2018, elle est nommée rapporteure du projet de loi Protection des données personnelles[9] venant traduire en droit français deux textes européens : le règlement général sur la protection des données (RGPD) et la directive relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel. Le texte final est promulgué le [10]. Elle prend alors position « contre la marchandisation des données personnelles » et semble militer pour une application large du RGPD dans les dispositions laissées librement à l'application des États membres[11]. Elle propose d’ajouter une charte du numérique au préambule de la Constitution[4].

Elle est pressentie pour le secrétariat d'État au Numérique au printemps 2019, mais la fonction est finalement dévolue à Cédric O. Selon Le Figaro, elle aurait été « plus centrée sur l’utilisation du numérique pour revivifier la démocratie ou encore protéger les données personnelles »[12].

En , à l'occasion de la remise en jeu des postes au sein de la majorité, elle se porte candidate à la questure de l'Assemblée[13].

Elle est nommée, en , rapporteure de la mission d'information commune « Identité numérique »[14], aux côtés de Christine Hennion (co-rapporteure) et Marietta Karamanli (présidente)[15].

En , elle remet au gouvernement le rapport parlementaire « Quantique : le virage technologique que la France ne ratera pas », détaillant 50 propositions pour faire de la France un leader international de cette technologie dans le cadre du Plan Quantique[16],[17],[18]. Une version contenant 37 propositions sur les 50 est rendue publique[19].

Critique de la majorité et départ de LREM

Paula Forteza participe en 2019, avec Jean-Pierre Mignard et Aurélien Taché, au lancement du mouvement « Hypérion » qui vise, selon les termes de ce dernier, à « incarner la sensibilité de la gauche démocrate » au sein de la majorité[20],[21].

Le , lors d'une interview sur RMC, elle annonce son départ de La République en marche : elle explique « avoir attendu un tournant à gauche et écologique du mandat qui n'arrive pas », et exprime un profond désaccord sur le fond ainsi que sur la méthode politique, déplorant le manque de dialogue de l'exécutif et « un parti verrouillé de toutes parts qui récompense les amitiés plus que les compétences »[22],[23]. Elle devient députée non-inscrite et appelle à la création d'un nouveau groupe « écologiste et progressiste »[22].

Elle soutient Cédric Villani pour les élections municipales de 2020 à Paris dans sa candidature dissidente[24], et occupe la tête de sa liste dans le 19e arrondissement[25]. Elle obtient 5,8 % des voix au premier tour.

Fondation du groupe EDS à l'Assemblée

Paula Forteza, Matthieu Orphelin et plusieurs autres dissidents de LREM (dont Cédric Villani), mais aussi l'ex-PS Delphine Batho fondent en un nouveau groupe parlementaire, Écologie démocratie solidarité (EDS)[26], qui l’élit co-présidente. Mais l'Assemblée nationale ne reconnaissant pas la coprésidence de groupe, EDS prévoit que la présidence alterne tous les six mois entre Matthieu Orphelin d'abord et Paula Forteza ensuite[27].

Le groupe réunit initialement 17 députés mais le départ de trois d'entre eux entre septembre et octobre conduit à la dissolution du groupe, qui ne compte plus les 15 députés nécessaires. Paula Forteza est dès lors députée non inscrite, comme la plupart des anciens membres d'EDS.

Elle soutient Yannick Jadot pour la primaire présidentielle de l'écologie de 2021[28].

Paula Forteza a déposé un projet de loi pour une meilleure prise en charge de la fausse couche en France[29],[30].

Notes et références

  1. Paula Forteza sur le Projet Arcadie
  2. Sao Paulo, « LEGISLATIVES 2017 - Interview de Paula Forteza du Parti La République En Marche », Le Petit Journal,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (en-US) « Entretien avec Paula Forteza, candidate francophone et francophile de “La République En Marche !” », Centre de la Francophonie de Floride et des Caraïbes,‎ (lire en ligne)
  4. a et b « Projet de loi Convention citoyenne : les députés à suivre », sur Contexte, (consulté le ).
  5. a et b « Réserve parlementaire et IRFM : comment les députés macronistes ont mené une guerre discrète au gouvernement », sur Marianne, (consulté le )
  6. « Vous avez une question pour le gouvernement ? Deux députés la poseront pour vous », sur nouvelobs.com, .
  7. « Deux députés LREM lancent une initiative de "questions citoyennes" au gouvernement », sur lcp.fr, .
  8. « Plateforme de questions citoyennes au gouvernement : progrès ou «gadget» ? », sur lefigaro.fr, .
  9. Assemblée Nationale, « Protection des données personnelles », sur Assemblée nationale (consulté le )
  10. LOI n° 2018-493 du 20 juin 2018 relative à la protection des données personnelles, (lire en ligne)
  11. « Paula Forteza : «Je suis absolument contre la marchandisation des données personnelles» », sur L'Opinion, (consulté le )
  12. Elisa Braun, « Qui est Cédric O, le nouveau secrétaire d’État au numérique? », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  13. Clément Pétreault, « L'Assemblée nationale et le bal des ambitieux », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  14. « Telex : Paula Forteza se penche sur l'identité numérique, AWS va surpasser Oracle, Le PC gaming cloud Shadow lève 30 M€ - Le Monde Informatique », sur LeMondeInformatique (consulté le )
  15. « Identité numérique - Assemblée nationale », sur assemblee-nationale.fr (consulté le )
  16. « Remise des conclusions du rapport "Quantique : le virage technologique que la France ne ratera pas" », sur enseignementsup-recherche.gouv.fr
  17. « Quantique : le virage technologique que la France ne ratera pas », sur entreprises.gouv.fr
  18. « La France cherche sa place dans la révolution de l'informatique quantique qui s'annonce », sur lesechos.fr
  19. Paula Forteza, Quantique : le virage technologique que la France ne ratera pas - 37 propositions pour une stratégie nationale ambitieuse, Paris, , 64 p. (lire en ligne)
  20. Sarah Paillou, « INFO JDD. Voici le manifeste "d'Hypérion", nouveau club de l'aile gauche de la Macronie », sur lejdd.fr, (consulté le ).
  21. « Aurélien Taché et Jean-Pierre Mignard : « La République en marche doit savoir assumer le débat » », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  22. a et b « LREM perd une nouvelle députée : Paula Forteza », sur Libération.fr, (consulté le )
  23. « Paula Forteza, députée élue sous l'étiquette LREM et soutien de Cédric Villani, annonce qu'elle va quitter le mouvement », sur France Info, (consulté le ).
  24. Manuel Jardinaud, « A Paris comme ailleurs, LREM se fracture en vue des municipales », sur Mediapart, (consulté le ).
  25. « Municipales à Paris : Villani dévoile à son tour ses chefs de file », sur lesechos.fr, .
  26. Anne-Charlotte Dusseaulx, « Assemblée nationale : voici le logo du nouveau groupe « Écologie démocratie solidarité » », sur Le Journal du dimanche, (consulté le ).
  27. Matthieu Deprieck, « Peu expérimenté, peu nombreux et hétéroclite, le groupe d’ex-marcheurs part de loin », sur L'Opinion.fr, (consulté le ).
  28. Nina Jackowski, « Paula Forteza : l’écologie de Jadot «ne voit pas le progrès scientifique comme un ennemi» », sur liberation.fr, (consulté le ).
  29. « Fausse couche : la députée Paula Forteza propose un "congé spécial de trois jours" », sur Marie Claire (consulté le )
  30. « Paula Forteza : « La fausse couche est un impensé de notre société » », sur L'Obs, (consulté le )

Liens externes


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