Différences entre versions de « Mon Père, ce tueur »

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<blockquote>Pour avoir le plaisir de le connaître un peu, mėme s'il parle facilement de lui, [[Thierry Crouzet]] n'est pas quelqu'un qui se livre facilement. Ce récit sur son père s'annonçait donc comme une rupture que j'avais envie de parcourir, tant par amitié, que pour mieux savoir qui se cache derrière Thierry. La mort de son père réouvre une blessure, celle de deux hommes qui semblent être passés l'un à côté de l'autre sans beaucoup s'apprécier. Thierry ouvre les placards de la mémoire et raconte, pourtant, un morceau de l'histoire de son père, dans un récit bref et sec, notamment cette guerre d'Algérie qui, comme ce fut le cas de bien des appellés, a transformé son père... en un homme amené à devoir en tuer d'autres. La force du livre n'est pourtant pas dans ce récit, qui demeure souvent un peu distant, que dans les moments où le fils confronté à son père, s'y cherche ou s'en détache, s'y trouve et s'en éloigne. Que gardons-nous d'un père dont il faut s'éloigner pour ne pas lui ressembler ? Comment ne pas ressembler à celui auquel on ressemble malgré tout ? Que garde-t-on de lui, malgré tous les efforts fait pour s'en préserver ? Que reste-t-il du chasseur dans l'écrivain ? Du père hâbleur dans le fils raisonneur ? De Jim dans Thierry ? De la violence de l'un dans celle de l'autre ? Et peut-on vivre en paix avec ? "J'ai entrepris ce travail de mémoire pour briser mon hérédité et je ne fais que la renforcer", conclut [[Thierry Crouzet|Crouzet]] depuis les bords de l'étang de Thau, comme enfin apaisé d'avoir délimité l'identité de chacun et accepté leur identité commune.
 
<blockquote>Pour avoir le plaisir de le connaître un peu, mėme s'il parle facilement de lui, [[Thierry Crouzet]] n'est pas quelqu'un qui se livre facilement. Ce récit sur son père s'annonçait donc comme une rupture que j'avais envie de parcourir, tant par amitié, que pour mieux savoir qui se cache derrière Thierry. La mort de son père réouvre une blessure, celle de deux hommes qui semblent être passés l'un à côté de l'autre sans beaucoup s'apprécier. Thierry ouvre les placards de la mémoire et raconte, pourtant, un morceau de l'histoire de son père, dans un récit bref et sec, notamment cette guerre d'Algérie qui, comme ce fut le cas de bien des appellés, a transformé son père... en un homme amené à devoir en tuer d'autres. La force du livre n'est pourtant pas dans ce récit, qui demeure souvent un peu distant, que dans les moments où le fils confronté à son père, s'y cherche ou s'en détache, s'y trouve et s'en éloigne. Que gardons-nous d'un père dont il faut s'éloigner pour ne pas lui ressembler ? Comment ne pas ressembler à celui auquel on ressemble malgré tout ? Que garde-t-on de lui, malgré tous les efforts fait pour s'en préserver ? Que reste-t-il du chasseur dans l'écrivain ? Du père hâbleur dans le fils raisonneur ? De Jim dans Thierry ? De la violence de l'un dans celle de l'autre ? Et peut-on vivre en paix avec ? "J'ai entrepris ce travail de mémoire pour briser mon hérédité et je ne fais que la renforcer", conclut [[Thierry Crouzet|Crouzet]] depuis les bords de l'étang de Thau, comme enfin apaisé d'avoir délimité l'identité de chacun et accepté leur identité commune.
 
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| Mon Père, ce tueur (post Facebook)
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Version actuelle datée du 7 septembre 2019 à 02:53


📚 à lire

À lire et offrir à Papa pour compléter cette page

Pour avoir le plaisir de le connaître un peu, mėme s'il parle facilement de lui, Thierry Crouzet n'est pas quelqu'un qui se livre facilement. Ce récit sur son père s'annonçait donc comme une rupture que j'avais envie de parcourir, tant par amitié, que pour mieux savoir qui se cache derrière Thierry. La mort de son père réouvre une blessure, celle de deux hommes qui semblent être passés l'un à côté de l'autre sans beaucoup s'apprécier. Thierry ouvre les placards de la mémoire et raconte, pourtant, un morceau de l'histoire de son père, dans un récit bref et sec, notamment cette guerre d'Algérie qui, comme ce fut le cas de bien des appellés, a transformé son père... en un homme amené à devoir en tuer d'autres. La force du livre n'est pourtant pas dans ce récit, qui demeure souvent un peu distant, que dans les moments où le fils confronté à son père, s'y cherche ou s'en détache, s'y trouve et s'en éloigne. Que gardons-nous d'un père dont il faut s'éloigner pour ne pas lui ressembler ? Comment ne pas ressembler à celui auquel on ressemble malgré tout ? Que garde-t-on de lui, malgré tous les efforts fait pour s'en préserver ? Que reste-t-il du chasseur dans l'écrivain ? Du père hâbleur dans le fils raisonneur ? De Jim dans Thierry ? De la violence de l'un dans celle de l'autre ? Et peut-on vivre en paix avec ? "J'ai entrepris ce travail de mémoire pour briser mon hérédité et je ne fais que la renforcer", conclut Crouzet depuis les bords de l'étang de Thau, comme enfin apaisé d'avoir délimité l'identité de chacun et accepté leur identité commune.

2019-09 Hubert Guillaud : Mon Père, ce tueur (post Facebook)