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Un air obsédant ou ver d'oreille (traduction littérale de l'allemand Ohrwurm), en anglais earworm ou musical itch (démangeaison musicale) est un thème musical, une mélodie ou une suite de notes dont le souvenir est mentalement persistant, répétitif et difficile à réprimer. Ce phénomène est susceptible de toucher 97 à 99 % de la population, les femmes et les musiciens étant les plus concernés[1].
Le phénomène fait l’objet de recherches en imagerie cérébrale, en musicologie cognitive, neurosciences et études computationnelles de l'esprit aux États-Unis.
Incidence et causes
La chercheuse Vicky Williamson de Goldsmiths, University of London, trouve dans une étude non contrôlée que les vers d'oreille sont corrélés à l'exposition à la musique, mais peuvent également être déclenchés par des expériences qui évoquent le souvenir d'une chanson (mémoire involontaire), telles que voir un mot qui rappelle une chanson, entendre quelques notes de la chanson, ou ressentir une émotion associée à la chanson[2]. La liste des chansons recueillies dans l'étude ne montre aucun schéma particulier, à part leur popularité.
Selon des recherches menées par James Kellaris, 98 % des individus subissent des phénomènes de vers d'oreille. Les femmes et les hommes vivent ce phénomène aussi souvent, mais les vers d'oreille ont tendance à durer plus longtemps chez les femmes et à les irriter davantage[3]. Kellaris produit des statistiques suggérant que les chansons avec des paroles peuvent représenter 73,7 % des vers d'oreille, tandis que la musique instrumentale ne causerait que 7,7 % des cas[4].
En 2010, des données publiées dans le British Journal of Psychology abordent directement le sujet, et les résultats confirment des affirmations antérieures selon lesquelles les vers d'oreille durent généralement entre 15 et 30 secondes et sont plus fréquents chez ceux qui ont un intérêt pour la musique[5].
Les vers d'oreille peuvent survenir avec de la musique "positive" ou "négative"[6]. La musique positive, dans ce cas, correspond à une musique qui semble joyeuse et/ou calme, tandis que la musique négative est l'opposée, paraissant en colère ou triste. Les earworms ne se limitent pas à la musique avec des paroles ; dans une expérience menée par Ella Moeck et ses collègues pour déterminer si le sentiment positif ou négatif de la musique influençait les vers d'oreille provoqués, seule de la musique instrumentale a été utilisée[6]. Son expérience a démontré que tous les participants ont connu une quantité similaire de vers d'oreille, bien que la qualité de ceux-ci varie. Les vers d'oreille nés de la musique à valence négative entraînaient plus de détresse et survenaient moins fréquemment que ceux provenant de la musique à valence positive[6].
Solutions
Les scientifiques de Western Washington University découvrent que s'engager dans des tâches sollicitant la mémoire de travail et modérément difficiles, telles que des anagrammes, des puzzles ou la lecture, est un moyen efficace pour arrêter les vers d'oreille et réduire leur récurrence[7]. Une autre publication souligne que la musique mélodique a tendance à démontrer un rythme répétitif qui peut entraîner une répétition sans fin, à moins qu'un climax ne soit atteint pour briser le cycle[8].
Des recherches rapportées en 2015 par l'École de Psychologie et des Sciences du Langage Clinique de l'University of Reading montrent que mâcher du chewing-gum pourrait aider en bloquant de manière similaire la composante de répétition sous-vocale de la mémoire auditive à court terme, ou "mémoire de travail", associée à la génération et à la manipulation d'images auditives et musicales[9]. Il est également suggéré de se demander pourquoi l'on vit cette chanson en particulier[10]. Une autre solution consiste à trouver une "chanson remède" pour arrêter la musique répétitive[11],[12].
Il existe également des "chansons remèdes" ou "airs remèdes" pour chasser un ver d'oreille. "God Save the King" est cité comme un choix très populaire et utile[13]. "Happy Birthday" est également un choix populaire de chanson remède[11].
Les chansons peuvent devenir moins susceptibles de provoquer un ver d'oreille à mesure que leur effet excitant diminue en raison de la répétition excessive.
Écouter l'air à un tempo différent/plus bas, à une tonalité plus basse, ou une version remixée si elle existe, peut être un antidote. Écouter l'air du début à la fin peut également aider. Comme les vers d'oreille sont généralement seulement un fragment de musique, jouer l'air en entier peut aider à briser la boucle[14].
Cas notables
Jean Harris, qui assassine Herman Tarnower, est obsédée par la chanson "Put the Blame on Mame" d'Allan Roberts et Doris Fisher, qu'elle entend pour la première fois dans le film Gilda (1946). Elle se la rappelle régulièrement pendant plus de 33 ans et peut tenir une conversation tout en la jouant dans son esprit[15].
Culture populaire
L'histoire "A Literary Nightmare" (aussi connue sous le nom de "Punch, Brothers, Punch") de Mark Twain de 1876 traite d'un jingle dont on ne peut se débarrasser qu'en le transférant à une autre personne.
En 1943, Henry Kuttner publie la nouvelle "Nothing but Gingerbread Left" à propos d'une chanson conçue pour nuire à l'effort de guerre nazi, culminant avec Adolf Hitler incapable de continuer un discours[16].
Dans le roman The Demolished Man de Alfred Bester publié en 1953, le protagoniste utilise un jingle spécifiquement conçu pour être accrocheur et irritant comme outil pour bloquer les télépathes de lire ses pensées.
Dans la nouvelle de science-fiction de Arthur C. Clarke "The Ultimate Melody" de 1957, un scientifique, Gilbert Lister, développe la mélodie ultime – une mélodie qui, tellement elle est captivante, envoûte complètement et définitivement celui qui l'écoute. Comme l'explique le narrateur, Harry Purvis, Lister théorise qu'une grande mélodie "impressionne l'esprit parce qu'elle s'accorde aux rythmes électriques fondamentaux qui se produisent dans le cerveau". Lister tente d'abstraire des succès de l'époque une mélodie qui s'intègre si bien aux rythmes électriques qu'elle les domine complètement. Il réussit et est retrouvé dans un état catatonique dont il ne se réveille jamais[17].
Dans la nouvelle "Rump-Titty-Titty-Tum-TAH-Tee" (1959), nommée au Prix Hugo, de Fritz Leiber, le titre décrit un rythme de tambour si puissant qu'il se répand rapidement dans tous les aspects de la culture humaine, jusqu'à ce qu'un contre-rythme soit développé comme antidote[18].
Dans le livre de Joe Simpson (alpiniste) Touching the Void (1988), il parle de ne pas pouvoir se débarrasser du morceau "Brown Girl in the Ring" de Boney M qu'il a dans la tête. Le livre raconte sa survie contre toute attente après un accident d'alpinisme dans la région éloignée de Siula Grande, en Amérique du Sud. Seul, gravement blessé, et dans un état semi-délirant, il est confus quant à savoir s'il imagine la musique ou s'il l'entend réellement[19].
Dans l'épisode de Dexter's Laboratory intitulé "Head Band", un groupe contagieux de virus force leur hôte à chanter ce qu'ils disent sur le même air de "boy band". La seule façon de guérir du Boy Band Virus est que les virus se séparent et commencent leur carrière solo[20].
Dans l'épisode de Bob l'éponge carrée intitulé "Earworm", SpongeBob attrape la chanson "Musical Doodle" dans sa tête, lui donnant un vers d'oreille, qui se révèle finalement être un véritable ver, retiré par ses amis en chantant ou en jouant d'autres chansons.
Dans The Lego Movie 2: The Second Part, dans une scène où la plupart des personnages du film sont soumis à la chanson "Catchy Song", tous dansent sauf Lucy, tandis que les habitants de Harmony Town la chantent à Emmet et Rex. Lucy/Wildstyle évite d'être "lavée du cerveau" par la chanson en cassant l'un des haut-parleurs et en utilisant certaines de ses pièces pour se fabriquer des écouteurs avant de s'échapper par les conduits d'aération.
La nouvelle satirique "The Supremacy of Uruguay" de E. B. White raconte un épisode fictif de l'histoire de l'Uruguay où un ver d'oreille puissant est découvert dans une chanson populaire américaine. L'armée uruguayenne construit une escadrille d'avions sans pilote équipés de phonographes jouant un enregistrement amplifié du ver d'oreille, et conquiert le monde entier en réduisant les citoyens de toutes les nations à la folie insensée[21].
En 2014, le musicien Emperor X écrit une chanson volontairement accrocheuse intitulée 10,000-Year Earworm to Discourage Settlement Near Nuclear Waste Repositories (Don't Change Color, Kitty) en référence à l'idée du "ray cat" en sémiotique nucléaire, dans le but d'intégrer un message d'avertissement dans le folklore, qui serait encore retenu dans 10 000 ans.
Caractéristiques clés
Selon des recherches menées en 2016 par Kelly Jakubowski et ses collègues, publiées par l'American Psychological Association, certaines caractéristiques rendent les chansons plus susceptibles de devenir des earworms. Les earworms ont généralement un tempo rapide et une mélodie facile à mémoriser. Cependant, ils ont également tendance à comporter des intervalles ou des répétitions inhabituels qui les font se démarquer des autres chansons. Les earworms sont aussi souvent plus diffusés à la radio que d'autres chansons et se retrouvent généralement en tête des classements[22]. Le refrain d'une chanson est l'une des causes les plus souvent signalées d'earworms[23].
Les earworms les plus fréquemment nommés dans cette étude étaient les suivants :
- "Bad Romance" de Lady Gaga
- "Can't Get You Out of My Head" de Kylie Minogue
- "Don't Stop Believin'" de Journey
- "Somebody That I Used to Know" de Gotye
- "Moves like Jagger" de Maroon 5
- "California Gurls" de Katy Perry
- "Bohemian Rhapsody" de Queen
- "Alejandro" de Lady Gaga
- "Poker Face" de Lady Gaga
Traits de susceptibilité
Kazumasa Negishi et Takahiro Sekiguchi ont mené une étude pour voir s'il existe des traits spécifiques qui rendent une personne plus ou moins susceptible aux earworms ou à l'imagerie musicale involontaire[24]. Les participants de l'étude ont été évalués sur des tendances obsessionnelles-compulsives, les cinq grands traits de personnalité, et l'expertise musicale. Negishi et Sekiguchi ont constaté que certains traits obsessionnels-compulsifs, comme les pensées intrusives, jouaient un rôle dans l'expérience des earworms, tandis que le lavage compulsif n'avait aucun impact. En termes de traits de personnalité des Big Five, la névrose prédisait significativement la survenue des earworms. L'expertise musicale créait un effet de sophistication en ce qui concerne la fréquence des earworms.
Outils utilisés pour la collecte de données
Un outil utilisé pour collecter des données sur l'imagerie musicale involontaire (INMI) — et, plus spécifiquement, les earworms — est appelé l'Échelle d'imagerie musicale involontaire (IMIS) ; il a été créé à partir des recherches compilées par George Floridou, Victoria Williamson, et Danial Müllensiefen. Il utilise quatre facteurs pour mesurer différentes expériences entourant les earworms et l'INMI en général[25]. Ces quatre facteurs incluent la "Valence négative", le "Mouvement", les "Réflexions personnelles", et l'"Aide"[25]. La Valence négative est la catégorie qui mesure la réponse subjective à l'expérience d'INMI[25]. Le Mouvement est un aspect relativement nouveau à appliquer à l'INMI, il correspond essentiellement à l'expérience INMI accompagnée de réponses corporelles, telles que chanter, fredonner et danser[25]. Les Réflexions personnelles désignent la survenue d'une qualité personnelle, comme des pensées non liées, associées à l'INMI ; celles-ci ne sont pas directement liées à la valence de l'INMI elle-même[25]. L'Aide est la catégorie qui détermine les aspects bénéfiques et constructifs des expériences d'INMI, qui pourraient potentiellement refléter des similitudes avec les caractéristiques de l'écoute musicale non ciblée et des pensées non liées à la tâche[25].
Voir aussi
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Earworn » (voir la liste des auteurs).
- (en) 'Brain itch' keeps songs in the head James Kellaris, professeur à l’Université de Cincinnati, a tenu une conférence sur le sujet en 2003
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- Kazumasa Negishi et Takahiro Sekiguchi, « Individual traits that influence the frequency and emotional characteristics of involuntary musical imagery: An experience sampling study », PLOS ONE, vol. 15, no 6, , e0234111 (ISSN 1932-6203, PMID 32497111, PMCID 7272041, DOI 10.1371/journal.pone.0234111 , Bibcode 2020PLoSO..1534111N)
- G. A. Floridou, V. J. Williamson, L. Stewart et D. Müllensiefen, « The Involuntary Musical Imagery Scale (IMIS) », American Psychological Association, vol. 25, , p. 28–36 (DOI 10.1037/pmu0000067, lire en ligne)
Lecture complémentaire
- Elizabeth Hellmuth Margulis, On Repeat: How Music Plays the Mind, Oxford University Press, [détail de l’édition] (ISBN 978-0199990825)
- Vadim Prokhorov, « Can't get it out of my head », The Guardian,
Liens externes
- The Involuntary Musical Imagery Scale (IMIS) à Goldsmith University of London
- (en) Elizabeth Hellmuth Margulis, « Why Songs Get Stuck in Your Head », The Atlantic, (lire en ligne)
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An earworm or brainworm,[1] also described as sticky music or stuck song syndrome,[2] is a catchy or memorable piece of music or saying that continuously occupies a person's mind even after it is no longer being played or spoken about.[3][4] Involuntary Musical Imagery (INMI) is most common after earworms,[5][6][7][8][9] but INMI as a label is not solely restricted to earworms; musical hallucinations also fall into this category, although they are not the same thing.[6][10] Earworms are considered to be a common type of involuntary cognition.[11] Some of the phrases often used to describe earworms include "musical imagery repetition" and "involuntary musical imagery".[1][12][13]
The word earworm is a calque from the German Ohrwurm.[14][15] The earliest known English usage is in Desmond Bagley's 1978 novel Flyaway, where the author points out the German origin of his word.[16]
Researchers who have studied and written about the phenomenon include Theodor Reik,[17] Sean Bennett,[18] Oliver Sacks,[1] Daniel Levitin,[19] James Kellaris,[20] Philip Beaman,[21] Vicky Williamson,[22] Diana Deutsch,[23] and, in a more theoretical perspective, Peter Szendy,[24] along with many more. The phenomenon is distinct from palinacousis, a rare medical condition caused by damage to the temporal lobe of the brain that results in auditory hallucinations.[25]
Incidence and causes
Researcher Vicky Williamson at Goldsmiths, University of London, found in an uncontrolled study that earworms correlated with music exposure, but could also be triggered by experiences that trigger the memory of a song (involuntary memory) such as seeing a word that reminds one of the song, hearing a few notes from the song, or feeling an emotion one associates with the song. The list of songs collected in the study showed no particular pattern, other than popularity.[2]
According to research by James Kellaris, 98% of individuals experience earworms. Women and men experience the phenomenon equally often, but earworms tend to last longer for women and irritate them more.[26] Kellaris produced statistics suggesting that songs with lyrics may account for 73.7% of earworms, whereas instrumental music may cause only 7.7%.[27]
In 2010, published data in the British Journal of Psychology directly addressed the subject, and its results support earlier claims that earworms are usually 15 to 30 seconds in length and are more common in those with an interest in music.[21] Earworms can occur with either 'positive' or 'negative' music.[11] Positive music in this case is music that sounds happy and/or calm. Negative music is the opposite, where the music sounds angry or sad.
Earworms are not related only to music with lyrics; in a research experiment conducted by Ella Moeck and her colleagues in an attempt to find out if the positive/negative feeling of a piece of music affected earworms caused by that piece, they used only instrumental music.[11] Her experiment determined that all participants experienced a similar quantity of earworms, regardless of the emotional valence, although the quality of the earworm did vary. The earworms born from the negatively valenced music brought about more distress and occurred less frequently than those produced by positively valenced music.[11]
Antidotes
Scientists at Western Washington University found that engaging working memory in moderately difficult tasks such as anagrams, puzzles or reading was an effective way of stopping earworms and of reducing their recurrence.[28] Another publication points out that melodic music has a tendency to demonstrate repeating rhythm which may lead to endless repetition, unless a climax can be achieved to break the cycle.[29]
Research reported in 2015 by the School of Psychology and Clinical Language Sciences at the University of Reading demonstrated that chewing gum could help by similarly blocking the sub-vocal rehearsal component of auditory short-term or "working" memory associated with generating and manipulating auditory and musical images.[30] It has also been suggested to ask oneself why one is experiencing this particular song.[23] Another suggested remedy is to try to find a "cure song" to stop the repeating music.[31][32]
There are also so-called "cure songs" or "cure tunes" to get the earworm out of one's head. "God Save the King" is cited as a very popular and helpful choice of cure song.[33] "Happy Birthday" was also a popular choice in cure songs.[31]
Listening to the tune in a different/lower tempo or lower pitch, or a remixed version if it exists, can be an antidote.
Listening to the tune from start to finish can also help. Since earworms are usually only a fragment of music, playing the tune all the way through can help break the loop.[34]
Notable cases
Jean Harris, who murdered Herman Tarnower, was obsessed with the song "Put the Blame on Mame" by Allan Roberts and Doris Fisher, which she first heard in the film Gilda (1946). She would recall this regularly for over 33 years and could hold a conversation while playing it in her mind.[35]
In popular culture
This section needs additional citations for verification. (May 2024)Mark Twain's 1876 story "A Literary Nightmare" (also known as "Punch, Brothers, Punch") is about a jingle that one can get rid of only by transferring it to another person.
In 1943 Henry Kuttner published the short story "Nothing but Gingerbread Left" about a song engineered to damage the Nazi war effort, culminating in Adolf Hitler being unable to continue a speech.[36]
In Alfred Bester's 1953 novel The Demolished Man, the protagonist uses a jingle specifically crafted to be a catchy, irritating nuisance as a tool to block mind readers from reading his mind.
In Arthur C. Clarke's 1957 science fiction short story "The Ultimate Melody", a scientist, Gilbert Lister, develops the ultimate melody – one that so compels the brain that its listener becomes completely and forever enraptured by it. As the storyteller, Harry Purvis, explains, Lister theorized that a great melody "made its impression on the mind because it fitted in with the fundamental electrical rhythms going on in the brain." Lister attempts to abstract from the hit tunes of the day to a melody that fits in so well with the electrical rhythms that it dominates them completely. He succeeds and is found in a catatonic state from which he never awakens.[37]
In Fritz Leiber's Hugo Award-nominated short story "Rump-Titty-Titty-Tum-TAH-Tee" (1959), the title describes a rhythmic drumbeat so powerful that it rapidly spreads to all areas of human culture, until a counter-rhythm is developed that acts as an antidote.[38]
In Joe Simpson's 1988 book Touching the Void, he talks about not being able to get the tune "Brown Girl in the Ring" by Boney M out of his head. The book tells of his survival, against the odds, after a mountaineering accident in the remote Siula Grande region of South America. Alone, badly injured, and in a semi-delirious state, he is confused as to whether he is imagining the music or really hearing it.[39]
In the Dexter's Laboratory episode titled "Head Band", a contagious group of viruses force their host to sing what they are saying to the same "boy band" tune. The only way to be cured of the Boy Band Virus is for the viruses to break up and start their own solo careers.[40]
In the SpongeBob SquarePants episode titled “Earworm”, SpongeBob gets the “Musical Doodle” song stuck in his head, giving him an earworm, which ultimately turns out to be an actual worm, which is removed by his friends singing or playing other songs.
In The Lego Movie 2: The Second Part there is a scene in which most of the film's characters are subjected to "Catchy Song" and all except Lucy dance to it, while simultaneously the denizens of Harmony Town sing it to Emmet and Rex. Lucy/Wildstyle avoids being "brainwashed" by the song by breaking one of the speakers and using some of its pieces to build earmuffs for herself before escaping via air ducts, while Emmet and Rex escape in a similar fashion.
E. B. White's 1933 satirical short story "The Supremacy of Uruguay" (reprinted in Timeless Stories for Today and Tomorrow) relates a fictional episode in the history of Uruguay where a powerful earworm is discovered in a popular American song. The Uruguayan military builds a squadron of pilotless aircraft armed with phonographs playing a highly amplified recording of the earworm, and conquers the entire world by reducing the citizens of all nations to mindless insanity. "[T]he peoples were hopelessly mad, ravaged by an ineradicable noise ... No one could hear anything except the noise in his own head."[41]
In 2014, musician Emperor X wrote a deliberately catchy song titled 10,000-Year Earworm to Discourage Settlement Near Nuclear Waste Repositories (Don't Change Color, Kitty) in reference to the "ray cat" idea in nuclear semiotics, attempting to embed a warning message in folklore that would still be remembered in 10,000 years' time.
Key characteristics
According to research done in 2016 by Kelly Jakubowski and colleagues, published by the American Psychological Association, there are certain characteristics that make songs more likely to become earworms. Earworm songs usually have a fast-paced tempo and an easy-to-remember melody. However, earworms also tend to have unusual intervals or repetitions that make them stand out from other songs. Earworms also tend to be played on the radio more than other songs and are usually featured at the top of the charts.[42] The chorus of a song is one of the most reported causes of earworms.[43]
The most frequently named earworms during this study were the following:
- "Bad Romance" by Lady Gaga
- "Can't Get You Out of My Head" by Kylie Minogue
- "Don't Stop Believin'" by Journey
- "Somebody That I Used to Know" by Gotye
- "Moves like Jagger" by Maroon 5
- "California Gurls" by Katy Perry
- "Bohemian Rhapsody" by Queen
- "Alejandro" by Lady Gaga
- "Poker Face" by Lady Gaga
Susceptible traits
Kazumasa Negishi and Takahiro Sekiguchi did a study to see if there are specific traits that make a person more or less susceptible to earworms or involuntary musical imagery.[44] The participants in the study were assessed on obsessive-compulsive tendencies, the Big Five personality traits, and musical expertise. Negishi and Sekiguchi found that some of the obsessive-compulsive traits, such as intrusive thoughts, played a role in experiencing earworms while compulsive washing did not. In terms of the Big Five personality traits, neuroticism significantly predicted occurrences of earworms. Musical expertise created an effect of sophistication when it came to earworm occurrences.
Tools used in data gathering
One tool used to gather data on involuntary musical imagery (INMI)—and, more specifically, earworms—is called the Involuntary Musical Imagery Scale; it was created with the research compiled from George Floridou, Victoria Williamson, and Danial Müllensiefen. It uses four factors to measure different experiences surrounding earworms and INMI in general.[45] Those four factors include 'Negative Valence', 'Movement', 'Personal Reflections', and 'Help'.[45] Negative Valence is the category that measures the subjective response to the INMI experience.[45] Movement is a relatively new aspect to apply to INMI, it is essentially the INMI experience with accompanied embodied responses, which can include singing, humming, and dancing.[45] Personal Reflections is the occurrence of a personal quality, like unrelated thoughts, associated with the INMI; which are not directly related to the valence of the INMI itself.[45] Help is the category which determines the beneficial and constructive aspects to the INMI experiences, which could potentially reflect similarities in the characteristics of unfocused music listing and task-unrelated thought.[45]
See also
References
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Further reading
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External links
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- The Involuntary Musical Imagery Scale (IMIS) at Goldsmith University of London
- Margulis, Elizabeth Hellmuth (January 16, 2014). "Why Songs Get Stuck in Your Head". The Atlantic.
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