Différences entre versions de « Edgar Morin »
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+ | D'origine juive [[séfarade]], descendant d'un père commerçant [[Histoire des Juifs à Salonique|juif de Thessalonique]] mais [[agnostique]] (il se décrit lui-même comme d'identité [[Marranisme#Sens dérivé du mot marrane|néo-marrane]]), et fils unique, il a dix ans lorsque sa mère décède. | ||
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+ | En 1936, pendant la [[Guerre d'Espagne]], son premier acte politique est d’intégrer une organisation [[libertaire]], « [[Solidarité internationale antifasciste]] », pour préparer des colis à destination de l’[[Seconde République espagnole|Espagne républicaine]]<ref>{{Article|langue=|prénom1=Fernando|nom1=Arrabal|lien auteur1=Fernando Arrabal|titre=Edgar Morin 96 ans : « Mon premier acte politique : l’organisation libertaire, « Solidarité antifasciste pour l’Espagne »|périodique=[[La Règle du jeu (revue)|La Règle du jeu]]|éditeur=|numéro=|année=26 août 2016|pages=|url texte=http://laregledujeu.org/arrabal/2016/08/26/7194/edgar-morin-96-ans-premier-acte-politique-lorganisation-libertaire-solidarite-antifasciste-lespagne/}}.</ref>{{,}}<ref name="cairn.info">{{Article|langue=fr|prénom1=Edgar|nom1=Morin|lien auteur1=|titre=Pour une politique de civilisation|périodique=La pensée de midi|éditeur=Actes sud|volume=7|numéro=1|jour=1|mois=mars|année=2002|pages=40-50|ISSN=1621-5338|ISBN=2742736042|url texte=http://www.cairn.info/load_pdf.php?ID_ARTICLE=LPM_007_0040|résumé=http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LPM_007_0040}}.</ref>. En 1938, il rejoint les rangs du [[Parti frontiste]], petite formation de la gauche [[pacifiste]] et [[antifasciste]]. Il obtient une licence en histoire et géographie et une [[licence en droit]] ([[1942]]), et entre alors dans la [[Résistance (politique)|Résistance]] communiste en 1942 au sein des « forces unies de la jeunesse patriotique ». Il entre ensuite dans le mouvement de [[Michel Cailliau]], le MRPGD (Mouvement de résistance des prisonniers de guerre et déportés). En 1943 il est commandant dans les [[Forces françaises combattantes]] et sera homologué comme lieutenant<ref>"Mon chemin", entretiens avec Djénane Kareh Tager</ref>. Il rencontre notamment [[François Mitterrand]]. Il adopte alors le [[pseudonyme]] de ''Morin'', qu’il garde par la suite. Attaché à l'état-major de la {{1re}} Armée française en Allemagne (1945), puis chef du bureau « Propagande » au Gouvernement militaire français (1946). À la [[Libération (histoire)|Libération]], il écrit ''L’An zéro de l’Allemagne'' où il décrit la situation du peuple allemand de cette époque. Ce livre a été apprécié en particulier par [[Maurice Thorez]] qui l'invite à écrire dans l'hebdomadaire ''[[Les Lettres françaises]]''. | ||
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+ | Membre du [[Parti communiste français]] depuis [[1941]], il s'en éloigne à partir de [[1949]] : il en est exclu en 1951 en tant que résistant antistalinien<ref name="complexe">[http://www.hebdo.ch/archives/lrsquohomme_complexe_29637_.php L’homme complexe], hebdo.ch, 28 mai 2009</ref>. Il entre au Centre d’études sociologiques dirigé par [[Georges Gurvitch]]<ref name="complexe"/>. | ||
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+ | En [[1955]], il anime un comité contre la [[guerre d'Algérie]]. Il défend, en particulier, [[Messali Hadj]], puis intègre l'[[Union de la gauche socialiste]] (UGS), qui participa en 1960 à la création du [[Parti socialiste unifié (France)|Parti socialiste unifié]] (PSU), ce qu'il réfute totalement (en particulier sur BFMTV le 12 décembre 2015). Contrairement à [[Jean-Paul Sartre]], [[André Breton]], [[Guy Debord]] ou encore ses amis [[Marguerite Duras]] et [[Dionys Mascolo]], il ne signe pas la ''Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie'', dite « Manifeste des 121 », publiée en septembre 1960 dans le journal ''Vérité-Liberté''. | ||
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+ | Sur les conseils de [[Georges Friedmann]], qu'il a rencontré pendant l'Occupation, et avec l'appui de [[Maurice Merleau-Ponty]], de [[Vladimir Jankélévitch]] et de [[Pierre George]], il entre au [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]] (1950), il y conduit en 1965 notamment une étude pluridisciplinaire sur une [[Commune (France)|commune]] en [[Région Bretagne|Bretagne]], publiée sous le nom de ''La Métamorphose de Plodémet'' ([[1967]]). Il y séjourne près d'un an. Ce fut un des premiers [[essai]]s d’[[ethnologie]] dans la [[Société (sciences sociales)|société]] française [[Époque contemporaine|contemporaine]]. | ||
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+ | Il s'intéresse très vite aux pratiques [[culture]]lles qui sont encore émergentes et mal considérées par les [[intelligence|intellectuels]] : ''L'Esprit du temps'' (1960), ''[[La Rumeur d'Orléans]]'' (1969). Il cofonde la revue ''[[Arguments]]'' en [[1956]]. Il fonde (codirecteur de 1973 à 1989) et dirige le CECMAS ([[Centre d'études des communications de masse]]), qui publie des recherches sur la [[télévision]], la [[chanson]] dans la [[magazine|revue]] ''[[Communications]]'' qu’il dirige et qui paraît encore aujourd’hui. | ||
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+ | Aujourd'hui [[Directeur de recherche au CNRS|directeur de recherche émérite au CNRS]], Edgar Morin est [[Docteur honoris causa|docteur ''honoris causa'']] de plusieurs universités à travers le monde. Son travail exerce une forte influence sur la réflexion contemporaine, notamment dans le monde méditerranéen et en Amérique latine, et jusqu'en Chine, Corée, Japon. Il a créé et préside l’[[Association pour la pensée complexe]], l'APC. | ||
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+ | Morin a écrit plusieurs ouvrages revenant sur son passé, dont ''Autocritique'' en [[1959]], ''Vidal et les siens'' sur son père en [[1989]] et ''Itinérance'' publié en [[2006]]. | ||
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+ | Il a apporté son soutien à la candidature de [[Christian Garino]], candidat à l'investiture du mouvement Esperanto-Liberté pour l'[[élection présidentielle française de 2007]]. Il a également participé, durant l'entre-deux tours des élections, à un débat sur le thème de la non-violence au Comité 748 — [[Désirs d'avenir]] sur [[Second Life]]. | ||
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+ | Il considère le [[monothéisme]] comme un « fléau de l'humanité »<ref>Émission ''Des mots de minuit'' - France 2 - 7/05/08</ref> et apprécie le [[bouddhisme]], entre autres, car c'est une [[religion]] sans dieu. | ||
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+ | Il s'intéresse de plus en plus au processus de la mondialisation où « le vaisseau spatial terre est propulsé par trois moteurs couplés science/technique/économie, mais est dépourvu de pilote, ce qui prépare deux avenirs antagonistes, l'un de catastrophes (dégradation de la biosphère, multiplication des armes nucléaires, économie soumise à la spéculation financière, crise des civilisations traditionnelles et crise de la civilisation occidentale, multiplication des confits et des fanatismes), l'autre de "transhumanisme" permettant de retarder la mort sans vieillir et de confier aux robots toutes les taches ennuyeuses et pénibles. Mais cette dernière perspective d'homme augmenté, purement quantitative, ignore la nécessité d'un énorme progrès moral et intellectuel pour éviter les catastrophes et ne pas soumettre l'humanité à une algorithmisation qui la robotiserait »<ref>Cf. ''La Voie - Pour l'avenir de l'humanité'', Ed. Fayard, cité dans [http://www.gps-st-ismier.org/spip/spip.php?article393 Groupe Progrès Solidarité, entretien avec Joël Daniault, Saint-Ismier le 10/07/2011]</ref>. | ||
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+ | Il participe à la création en mars 2012 du [[Collectif Roosevelt|Collectif Roosevelt 2012]] avec l'aide de [[Stéphane Hessel]], [[Michel Rocard]] et de nombreux intellectuels et personnalités publiques de la société civile et politique. Ce collectif présente 15 propositions pour éviter un effondrement économique, élaborer une nouvelle société et lutter contre le chômage endémique et créer une Europe démocratique<ref name="CollRoos">[http://collectif-roosevelt.fr// Collectif Roosevelt, site officiel]</ref>. Le 28 novembre 2013, il participe à la création du parti politique [[Nouvelle Donne (parti politique)|Nouvelle Donne]], issu du Collectif Roosevelt<ref>{{article|url=http://tempsreel.nouvelobs.com/les-off-politiques/20131127.OBS7131/info-obs-nouvelle-donne-un-parti-pour-concurrencer-le-ps.html|titre=Nouvelle Donne, un parti pour concurrencer le PS|périodique=Le Nouvel Observateur|lien périodique=Le Nouvel Observateur|jour=27|date=novembre|année=2013|consulté le=6 mai 2014}}</ref>{{,}}<ref>{{article|url=http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/11/28/97001-20131128FILWWW00117-nouvelle-donne-un-nouveau-parti-a-gauche.php|titre=« Nouvelle Donne », un nouveau parti à gauche|périodique=Le Figaro|lien périodique=Le Figaro|jour=28|date=novembre|année=2013|consulté le=6 mai 2014}}</ref>{{,}}<ref>{{article|url=http://www.leparisien.fr/politique/larrouturou-l-homme-des-32-heures-cree-son-parti-27-11-2013-3355115.php|titre=Larrouturou, l'homme des 32 heures, crée son parti|périodique=Le Parisien|lien périodique=Le Parisien|jour=27|date=novembre|année=2013|consulté le=6 mai 2014}}</ref>{{,}}<ref>{{article|url=http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/11/28/pierre-larrouturou-l-inventeur-de-la-semaine-de-4-jours-lance-son-parti_3521481_823448.html|titre=L'économiste socialiste Pierre Larrouturou lance son parti|périodique=Le Monde|lien périodique=Le Monde|jour=28|date=novembre|année=2013|consulté le=6 mai 2014}}</ref>, mais s'en distancie rapidement et ne vote pas pour eux aux élections européennes suivantes<ref>[https://twitter.com/edgarmorinparis/status/466529687087636482 Compte twitter d'Edgar Morin]</ref>. | ||
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+ | En 2012, il soutient publiquement le [[chef Raoni]] dans son combat contre le [[barrage de Belo Monte]]. Il participe avec ce dernier et de nombreux autres intellectuels, juristes et politiques au lancement d'un Tribunal moral pour les crimes contre la nature et le futur de l'humanité<ref>Voir le site du [http://www.sos-21.com/-la-demarche-ok.html site du tribunal].</ref> lors de la Conférence « [[Rio+20]] ». | ||
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+ | En 2013, il publie avec une douzaine d'intellectuels<ref>Dont notamment [[Dominique Bourg]], Valérie Cabannes, la porte parole d'End Ecocide, [[Philippe Desbrosses]], [[Jean Gadrey]], [[Susan George (écrivaine)|Susan George]], [[Georges Menahem]], [[René Passet]], [[Pierre Rabhi]], [[Jacques Testart]] et [[Patrick Viveret]].</ref> une tribune dans le journal [[Le Monde]] appelant à « limiter sinon arrêter les destructions graves de la nature en mettant en accusation les responsables physiques des atteintes graves à l'environnement »<ref>Cf. tribune [http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/07/16/une-initiative-citoyenne-europeenne-pour-preserver-la-nature-et-les-generations-futures_3448371_3232.html#QouZYdgMXuSOqXgR.99 « Une initiative citoyenne européenne pour préserver la nature et les générations futures »] publié le 16 juillet 2013 dans ''lemonde.fr''.</ref>. | ||
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+ | via [[France Culture]] [https://www.franceculture.fr/conferences/universite-de-nantes/edgar-morin-quest-ce-que-lamour-cest-le-comble-de-lunion-de-la Edgar Morin : “Qu'est-ce que l'amour ? C'est le comble de l'union de la folie et de la sagesse"] - ([[2017-002]]) | ||
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Edgar Nahoum, dit Edgar Morin, né à Paris le 8 juillet 1921, est un sociologue et philosophe français.
Il définit sa façon de penser comme « constructiviste »1 en précisant : « c’est-à-dire que je parle de la collaboration du monde extérieur et de notre esprit pour construire la réalité ».
Biographie
D'origine juive séfarade, descendant d'un père commerçant juif de Thessalonique mais agnostique (il se décrit lui-même comme d'identité néo-marrane), et fils unique, il a dix ans lorsque sa mère décède.
En 1936, pendant la Guerre d'Espagne, son premier acte politique est d’intégrer une organisation libertaire, « Solidarité internationale antifasciste », pour préparer des colis à destination de l’Espagne républicaine[1],[2]. En 1938, il rejoint les rangs du Parti frontiste, petite formation de la gauche pacifiste et antifasciste. Il obtient une licence en histoire et géographie et une licence en droit (1942), et entre alors dans la Résistance communiste en 1942 au sein des « forces unies de la jeunesse patriotique ». Il entre ensuite dans le mouvement de Michel Cailliau, le MRPGD (Mouvement de résistance des prisonniers de guerre et déportés). En 1943 il est commandant dans les Forces françaises combattantes et sera homologué comme lieutenant[3]. Il rencontre notamment François Mitterrand. Il adopte alors le pseudonyme de Morin, qu’il garde par la suite. Attaché à l'état-major de la Modèle:1re Armée française en Allemagne (1945), puis chef du bureau « Propagande » au Gouvernement militaire français (1946). À la Libération, il écrit L’An zéro de l’Allemagne où il décrit la situation du peuple allemand de cette époque. Ce livre a été apprécié en particulier par Maurice Thorez qui l'invite à écrire dans l'hebdomadaire Les Lettres françaises.
Membre du Parti communiste français depuis 1941, il s'en éloigne à partir de 1949 : il en est exclu en 1951 en tant que résistant antistalinien[4]. Il entre au Centre d’études sociologiques dirigé par Georges Gurvitch[4].
En 1955, il anime un comité contre la guerre d'Algérie. Il défend, en particulier, Messali Hadj, puis intègre l'Union de la gauche socialiste (UGS), qui participa en 1960 à la création du Parti socialiste unifié (PSU), ce qu'il réfute totalement (en particulier sur BFMTV le 12 décembre 2015). Contrairement à Jean-Paul Sartre, André Breton, Guy Debord ou encore ses amis Marguerite Duras et Dionys Mascolo, il ne signe pas la Déclaration sur le droit à l'insoumission dans la guerre d'Algérie, dite « Manifeste des 121 », publiée en septembre 1960 dans le journal Vérité-Liberté.
Sur les conseils de Georges Friedmann, qu'il a rencontré pendant l'Occupation, et avec l'appui de Maurice Merleau-Ponty, de Vladimir Jankélévitch et de Pierre George, il entre au CNRS (1950), il y conduit en 1965 notamment une étude pluridisciplinaire sur une commune en Bretagne, publiée sous le nom de La Métamorphose de Plodémet (1967). Il y séjourne près d'un an. Ce fut un des premiers essais d’ethnologie dans la société française contemporaine.
Il s'intéresse très vite aux pratiques culturelles qui sont encore émergentes et mal considérées par les intellectuels : L'Esprit du temps (1960), La Rumeur d'Orléans (1969). Il cofonde la revue Arguments en 1956. Il fonde (codirecteur de 1973 à 1989) et dirige le CECMAS (Centre d'études des communications de masse), qui publie des recherches sur la télévision, la chanson dans la revue Communications qu’il dirige et qui paraît encore aujourd’hui.
Durant les années 1960, il part près de deux ans en Amérique latine où il enseigne à la Faculté latino-américaine des sciences sociales. En 1969, il est invité à l'Institut Salk de San Diego. Il y rencontre Jacques Monod, l'auteur du Hasard et la Nécessité et y conçoit les fondements de la pensée complexe et de ce qui deviendra sa Méthode.
Aujourd'hui directeur de recherche émérite au CNRS, Edgar Morin est docteur honoris causa de plusieurs universités à travers le monde. Son travail exerce une forte influence sur la réflexion contemporaine, notamment dans le monde méditerranéen et en Amérique latine, et jusqu'en Chine, Corée, Japon. Il a créé et préside l’Association pour la pensée complexe, l'APC.
Morin a écrit plusieurs ouvrages revenant sur son passé, dont Autocritique en 1959, Vidal et les siens sur son père en 1989 et Itinérance publié en 2006.
Prises de position
Edgar Morin est membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence. Il soutient, depuis sa création en 2001, le fonds associatif Non-Violence XXI.
Il a apporté son soutien à la candidature de Christian Garino, candidat à l'investiture du mouvement Esperanto-Liberté pour l'élection présidentielle française de 2007. Il a également participé, durant l'entre-deux tours des élections, à un débat sur le thème de la non-violence au Comité 748 — Désirs d'avenir sur Second Life.
Il considère le monothéisme comme un « fléau de l'humanité »[5] et apprécie le bouddhisme, entre autres, car c'est une religion sans dieu.
Il s'intéresse de plus en plus au processus de la mondialisation où « le vaisseau spatial terre est propulsé par trois moteurs couplés science/technique/économie, mais est dépourvu de pilote, ce qui prépare deux avenirs antagonistes, l'un de catastrophes (dégradation de la biosphère, multiplication des armes nucléaires, économie soumise à la spéculation financière, crise des civilisations traditionnelles et crise de la civilisation occidentale, multiplication des confits et des fanatismes), l'autre de "transhumanisme" permettant de retarder la mort sans vieillir et de confier aux robots toutes les taches ennuyeuses et pénibles. Mais cette dernière perspective d'homme augmenté, purement quantitative, ignore la nécessité d'un énorme progrès moral et intellectuel pour éviter les catastrophes et ne pas soumettre l'humanité à une algorithmisation qui la robotiserait »[6].
Il participe à la création en mars 2012 du Collectif Roosevelt 2012 avec l'aide de Stéphane Hessel, Michel Rocard et de nombreux intellectuels et personnalités publiques de la société civile et politique. Ce collectif présente 15 propositions pour éviter un effondrement économique, élaborer une nouvelle société et lutter contre le chômage endémique et créer une Europe démocratique[7]. Le 28 novembre 2013, il participe à la création du parti politique Nouvelle Donne, issu du Collectif Roosevelt[8],[9],[10],[11], mais s'en distancie rapidement et ne vote pas pour eux aux élections européennes suivantes[12].
En 2012, il soutient publiquement le chef Raoni dans son combat contre le barrage de Belo Monte. Il participe avec ce dernier et de nombreux autres intellectuels, juristes et politiques au lancement d'un Tribunal moral pour les crimes contre la nature et le futur de l'humanité[13] lors de la Conférence « Rio+20 ».
En 2013, il publie avec une douzaine d'intellectuels[14] une tribune dans le journal Le Monde appelant à « limiter sinon arrêter les destructions graves de la nature en mettant en accusation les responsables physiques des atteintes graves à l'environnement »[15].
En 2014, il participe au tournage d'un documentaire intitulé Edgar Morin, chronique d'un regard qui lui est consacré; coréalisé par Olivier Bohler et Céline Gailleurd, la sortie est prévue pour avril 2015.
Le 7 avril 2015, Edgar Morin donne son nom au Lycée d'Excellence de Douai qui devient ainsi le Lycée d'Excellence Edgar Morin.
Le 2 juillet 2015, il fait partie des premiers signataires d'une pétition demandant que la France accueille Edward Snowden et Julien Assange à la suite de la lettre ouverte de ce dernier au président de la République François Hollande, avec d'autres personnalités comme Eva Joly, Thomas Piketty, Eric Cantona, Vincent Cassel, Ludivine Sagnier, Disiz, Romain Duris, Mouloud Achour, Tahar Rahim et Costa-Gavras[16].
- ↑ {{#invoke:Biblio|article}}.
- ↑ {{#invoke:Biblio|article}}.
- ↑ "Mon chemin", entretiens avec Djénane Kareh Tager
- ↑ 4,0 et 4,1 L’homme complexe, hebdo.ch, 28 mai 2009
- ↑ Émission Des mots de minuit - France 2 - 7/05/08
- ↑ Cf. La Voie - Pour l'avenir de l'humanité, Ed. Fayard, cité dans Groupe Progrès Solidarité, entretien avec Joël Daniault, Saint-Ismier le 10/07/2011
- ↑ Collectif Roosevelt, site officiel
- ↑ {{#invoke:Biblio|article}}
- ↑ {{#invoke:Biblio|article}}
- ↑ {{#invoke:Biblio|article}}
- ↑ {{#invoke:Biblio|article}}
- ↑ Compte twitter d'Edgar Morin
- ↑ Voir le site du site du tribunal.
- ↑ Dont notamment Dominique Bourg, Valérie Cabannes, la porte parole d'End Ecocide, Philippe Desbrosses, Jean Gadrey, Susan George, Georges Menahem, René Passet, Pierre Rabhi, Jacques Testart et Patrick Viveret.
- ↑ Cf. tribune « Une initiative citoyenne européenne pour préserver la nature et les générations futures » publié le 16 juillet 2013 dans lemonde.fr.
- ↑ http://www.lesechos.fr/monde/europe/021184522033-julian-assange-demande-lasile-politique-a-francois-hollande-1134263.php?JQguBVvb48hRtZlk.99
Edgar et les animaux
via France Culture Edgar Morin : “Qu'est-ce que l'amour ? C'est le comble de l'union de la folie et de la sagesse" - (2017-002)
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