L'Inhumaine

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Film de Marcel L'Herbier

Ce film marque le renouveau du 7e art après la première guerre mondiale. L’histoire d’une cantatrice séductrice qui attire et éconduit ses prétendants n’est qu’un prétexte pour le cinéaste. L’intérêt est d’avoir rassemblé des artistes venus de divers horizons artistiques, l’architecte Mallet-Stevens, le peintre Léger ou encore le musicien Darius Milhaud pour ne citer que les plus connus. L’Herbier a fait le choix de valoriser ces expressions artistiques, donnant ainsi une nouvelle orientation au cinéma.


L'Inhumaine
Description de cette image, également commentée ci-après
Affiche par Djo-Bourgeois
Réalisation Marcel L'Herbier
Scénario Pierre Mac Orlan
Acteurs principaux
Sociétés de production Cinégraphic
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame
Durée 135 min
Sortie 1924

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

L'Inhumaine est un film français de Marcel L'Herbier sorti le .

Synopsis

Claire Lescot, une cantatrice adulée repousse les avances des hommes qui l'admirent et lui proposent tous les trésors dont ils disposent. Fou d'amour mais ignoré par la belle qui ne songe qu'à dominer ses prétendants, Einar Norsen, un jeune savant, menace de se suicider. Il simule son décès en laissant sa voiture chuter dans un fleuve. La honte et le scandale submergent alors la chanteuse qui est huée lors de sa représentation. Bouleversée, elle s'attriste et s'intéresse de plus en plus au sort du malheureux qui se révèle en vie, attisant la jalousie de l'inquiétant maharadjah indien Djorah de Nopur qui était jusqu'alors son favori. Mordue par un serpent venimeux dissimulé dans un bouquet de fleurs, elle est conduite moribonde au laboratoire futuriste du jeune savant. Celui-ci mettra en route une machinerie compliquée pour lui rendre la vie et entendre enfin, de la bouche de l'inhumaine domptée, l'aveu de son attachement.

Fiche technique

La partition musicale originelle de Darius Milhaud est perdue.

Distribution

Autour du film

Le film a été tourné dans des « décors d'un cubisme d'une agressivité supportable »[4], modernes pour l'époque, auxquels ont, entre autres, participé Fernand Léger chargé de « l'intérieur du laboratoire d'Einar Norsen […], bénéfici[ant] de l'imagination géométriquement débridée de [l'artiste] pour une fois exempte de toute lourdeur »[1] et Robert Mallet-Stevens qui marque de sa patte « les volumes extérieurs, l'entrée et la chambre de la villa de Claire Lescot » et « l'extérieur du laboratoire d'Einar Norsen »[1].

Ce film à l'esthétique presque abstraite est considéré comme un chef-d'œuvre du cinéma muet. Le tournage est effectué au Théâtre des Champs-Élysées[5] d'Auguste Perret de l'avenue Montaigne à Paris (loges et salle), mais également sur les hauteurs de Rouen et aux studios Levinsky de Joinville-le-Pont.

Restauration de 2014

En 2014, Lobster Films restaure le film dans ses teintes d'origine[6] grâce à l'utilisation du négatif original. Ce négatif n'avait pas été utilisé lors de la restauration de 1986, ce qui lui a valu de n'être connu qu'en noir et blanc[7]. Pour cette nouvelle restauration, une musique a été composée par Aidje Tafial[8] qui s'est inspiré des indications laissées par Darius Milhaud.

Bibliographie

Morgane Flodrops et Émile Mahler, L'inhumaine : histoire féerique vue par Marcel L'Herbier, Paris, Lobster films, 2020, 80 p.

Notes et références

Liens externes


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