Sète

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Sète
De haut en bas, de gauche à droite : Le Canal Royal ; Le théâtre Molière  ; Le phare du Mont Saint-Clair ; Cimetière marin de Sète
Blason de Sète
Blason
Sète
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Hérault
Arrondissement Montpellier
Intercommunalité Sète Agglopôle Méditerranée
Maire
Mandat
François Commeinhes (DVD)
2020-2026
Code postal 34200
Code commune 34301
Démographie
Gentilé Sétois- Sétoise
Population
municipale
44 712 hab. (2021 en évolution de +2,5 % par rapport à 2015)
Densité 1 847 hab./km2
Population
agglomération
94 088 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 43° 24′ 19″ nord, 3° 41′ 51″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 176 m
Superficie 24,21 km2
Type Centre urbain intermédiaire
Unité urbaine Sète
(ville-centre)
Aire d'attraction Sète
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Sète
(bureau centralisateur)
Législatives Septième circonscription
Localisation
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Sète
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Sète
Liens
Site web sete.fr

Sète (prononcé localement : /ˈsɛ.təː/[1]) — écrit Cette jusqu'en 1927 — est une commune française située dans le sud-est du département de l'Hérault en région Occitanie. Elle appartient à la communauté d'agglomération Sète Agglopôle Méditerranée.

Exposée à un climat méditerranéen, elle est traversée par le canal du Rhône à Sète. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : trois sites Natura 2000 (les « herbiers de l'étang de Thau », la « corniche de Sète » et l'« étang de Thau et lido de Sète à Agde »), un espace protégé (le « Lido de Thau ») et six zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Sète est une commune urbaine et littorale qui compte 44 712 habitants en 2021. Elle est ville-centre de l'agglomération de Sète et fait partie de l'aire d'attraction de Sète. Ses habitants sont appelés les Sétois ou Sétoises.

Par sa population, Sète est la 146e commune de France, établie sur les données de la population légale millésimées 2013 entrant en vigueur le 1er janvier 2016 et la troisième de l'Hérault. Son agglomération, ou unité urbaine est, avec 94 088 habitants en 2021, la troisième du département.

Appelée « l'île singulière » (expression due à Paul Valéry), Sète a vu naître des artistes comme Paul Valéry, Georges Brassens, Manitas de Plata ou Jean Vilar.

Elle est parfois surnommée la « Venise du Languedoc » pour ses canaux quadrillant le centre-ville, sa situation insulaire entre mer, étang, canaux et graus, agrippée au Mont Saint-Clair et reliée à Marseillan par un long lido, l'ensemble contribuant à faire de Sète une villégiature prisée. Enfin, son port de pêche et ses diverses activités maritimes ont permis à cette ville de prospérer malgré la dure concurrence des autres ports méditerranéens.

Géographie

Localisation

Port de pêche, chef-lieu de canton et noyau de l'unité urbaine de Sète, Sète est enclavé entre la mer Méditerranée à l'est et l'étang de Thau à l'ouest. Sète entretient une relation particulière avec le canal du Midi par l'étang de Thau (dit canal des Deux-Mers) par Marseillan (Toulouse-Bordeaux), ainsi que la liaison par le canal du Rhône-Méditerranée étang de Thau/Frontignan Aigues-Mortes.

Étang de Thau.

Communes limitrophes et proches

Communes limitrophes de Sète
(Distances : à vol d'oiseau / par la route)[2]
Étang de Thau :
Bouzigues (5.76 / 16,45 km)
Loupian (8.32 / 19,31 km)
Mèze (8.11 / 21,13 km)
Étang de Thau
Balaruc-les-Bains
(5.10 / 9,43 km)
Frontignan (7.07/ 8,96 km)
Pinet (15.12 / 30,45 km)
Pomérols (15.80 / 29,34 km)
Sète Mer Méditerranée
Port de Sète (1.25 / 2,50 km)
Marseillan (14.33 / 22,99 km).
Mer Méditerranée
Plage de la Corniche (2.35 / 3,55 km)
Mer Méditerranée
Promenade du Maréchal Leclerc
(0.78 / 1,05 km)
Mer Méditerranée
Môle Saint-Louis (0.83 / 1,63 km)

Le tableau ci-dessous présente les distances routières en kilomètres (km) entre Sète et les dix plus grandes villes françaises et quelques capitales européennes[3].

Paris Marseille Lyon Toulouse Nice Nantes Montpellier Strasbourg Bordeaux Lille Londres Berlin Madrid Rome
758 km 200 km 333 km 229 km 356 km 812 km 37 km 820 km 470 km 1 019 km 1 258 km 1 556 km 927 km 1 061 km

Panorama.

Climat

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 661 mm, avec 5,5 jours de précipitations en janvier et 2,5 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 15,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 543,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Statistiques 1991-2020 et records SETE (34) - alt : 75m, lat : 43°23'50"N, lon : 3°41'31"E
Records établis sur la période du 01-01-1949 au 02-11-2023
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 5,9 5,9 8,5 10,8 14,3 18 20,4 20,4 17,1 14 9,6 6,8 12,6
Température moyenne (°C) 8,5 8,9 11,8 14,2 17,8 21,8 24,3 24,1 20,5 16,8 12,2 9,3 15,9
Température maximale moyenne (°C) 11,1 11,9 15,1 17,5 21,2 25,5 28,2 27,9 23,9 19,6 14,8 11,8 19
Record de froid (°C)
date du record
−11
12.01.1987
−12
10.02.1956
−6,2
07.03.1971
1,4
12.04.1958
4,2
06.05.1985
6,5
04.06.1984
12,4
05.07.1978
12,1
30.08.1986
8,1
23.09.1977
2,8
25.10.03
−1,5
22.11.1988
−7,2
24.12.1962
−12
1956
Record de chaleur (°C)
date du record
20,2
28.01.02
21,8
22.02.19
27,1
30.03.12
31
20.04.1949
33,1
28.05.06
40,3
28.06.19
37
23.07.06
36,6
23.08.23
34,2
18.09.1978
32,1
11.10.11
25,4
03.11.1970
20,4
12.12.1961
40,3
2019
Précipitations (mm) 51,6 41 43,2 49,2 39,6 24,6 14,3 26,3 62,7 84,7 61,2 45 543,4
Source : « Fiche 34301002 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/11/2023 dans l'état de la base


Territoire communal

Le territoire de la commune de Sète peut être divisé ainsi :

  • l'étang de Thau ;
  • le cordon littoral entre Sète et Marseillan avec sa longue plage, une route nationale et la voie ferrée Montpellier-Béziers, ainsi qu'un domaine viticole ;
  • l'île singulière en elle-même : le mont Saint-Clair. En contrebas, le canal de La Peyrade jusqu'à Frontignan à l'est, la ville d'origine. Au nord, à l'ouest et sur les versants du mont, les quartiers résidentiels récents ;
  • à l'est de la ville s'étendent les espaces portuaires de plaisance, de voyage et industriel (voir Port de commerce de Sète).
Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap.
Carte topographique.

Voies de communication

Réseau routier

Chemin de fer

La ville est desservie par la gare ferroviaire établie à la jonction des lignes la reliant à Bordeaux-Saint-Jean et Tarascon.

Transports urbains

La ville est desservie par le réseau de transports en commun Sète Agglopôle Mobilité.

Milieux naturels et biodiversité

Espaces protégés

La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[9],[10].

Un espace protégé est présent sur la commune :

le « Lido de Thau », un terrain acquis par le Conservatoire du Littoral, d'une superficie de 509,3 ha, qui correspond à la première partie du vaste lido de Sète à Marseillan (12 km de long[11],[12]).

Réseau Natura 2000

Sites Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Deux sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la directive habitats[14] :

  • la « corniche de Sète », d'une superficie de 13,16 ha, le seul site connu en région Languedoc-Roussillon pour l'habitat d'intérêt communautaire des fourrés halo-nitrophiles ibériques, la corniche accueille plusieurs espèces végétales rares au plan national et même européen[15] ;
  • les « herbiers de l'étang de Thau », d'une superficie de 8 320 ha, abritant de très vastes herbiers de zostères (Zostera marina et Zostera noltii) en très bon état de conservation[16] ;

et un au titre de la directive oiseaux[14] :

  • l'« étang de Thau et lido de Sète à Agde », d'une superficie de 7 770 ha, un site d'accueil et de repos pour une avifaune migratrice et nicheuse particulièrement riche. L'étang est d'ailleurs un site classé d'importance internationale en ce qui concerne le Flamant rose, c'est également une zone d'hivernage pour le Grèbe à cou noir[17].

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Cinq ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[18] :

  • la « corniche de Sète » (6 ha)[19] ;
  • l'« étang de Thau » (6 790 ha), couvrant 8 communes du département[20] ;
  • le « Lido de l'étang de Thau » (106 ha), couvrant 2 communes du département[21] ;
  • les « salins du Castellas » (197 ha), couvrant 2 communes du département[22] ;
  • les « salins et bois de Villeroy » (193 ha)[23] ;

et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[18] : le « complexe paludo-laguno-dunaire de Bagnas et de Thau » (9 072 ha), couvrant 10 communes du département[24].

Urbanisme

Typologie

Au , Sète est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sète[Note 4], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle est ville-centre[Note 5],[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sète, dont elle est la commune-centre[Note 6],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 1 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 4],[I 5].

La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[25]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[26].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (32,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (31,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : eaux maritimes (40,7 %), zones urbanisées (21,3 %), zones humides côtières (10,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10,5 %), cultures permanentes (10,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,6 %)[27]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Projets d'aménagement

L'Île de Thau.

En tant que quartiers prioritaires, Révolution, Île-Sud et une partie du centre-ville font partie du Programme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD)[28].

Situé au nord-ouest, le quartier prioritaire de l'Île de Thau est également concerné par un programme de rénovation de l'Anru. Celui-ci compte près de 3 500 habitants en 2018, pour un taux de pauvreté de 67 %, l'un des plus importants en France[29].

Risques majeurs

Le territoire de la commune de Sète est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel[30]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[31].

Risques naturels

Sète est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 7],[32].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Sète.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 12,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 5 559 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 3 115 sont en aléa moyen ou fort, soit 56 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[33],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[34].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1997, 1999, 2003, 2013 et 2019.

Risques technologiques

La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[35].

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[36].

Toponymie

Plan de Cette (1777) dans les plans des ports de France.
Plan d'une partie de la ville de Cette représentant son port et ses forts (1790).

Sète est connue depuis l'Antiquité, attestée sous les formes τό Σίτιον όρος (To Sition oros) au Ier siècle[37],[38], Sêtion oros au IIe siècle[39],[38], sous la forme latine Setius mons au IVe siècle[40],[38], du nom de la montagne à laquelle est adossée la ville[41]. Setius a plus tard été remplacé par l'occitan seto, « chaussée qui subdivise les canaux qui forment les bordigues »[38].

Le nom de Sète ne s'est stabilisé qu'en 1928. Au Moyen Âge, il a pris les formes De Ceta, Seta, ou Cetia. Ce nom viendrait d'un terme pré-indo-européen set qui désigne une montagne[42]. Il a été assimilé au latin cetus (du grec kêtos), baleine, ce qui explique la présence de l'animal dans les armes de la ville[Note 8]. La ville fut à un moment appelée Montmorencette après l’édification d’un fort sur le mont par le duc de Montmorency[43]. Sète est située au débouché du canal du Midi sur la Méditerranée. Sète avait une grande importance stratégique pour Louis XIV, qui a voulu en faire un port fortifié face aux attaques anglaises de l'époque.

Avant 1666, le futur port de Sète se trouvait sur le territoire de la commune de Frontignan, le mont Saint-Clair faisait partie du diocèse de Montpellier jusqu'au bas de la colline. En 1666, sous le règne de Louis XIV, commence l’édification du port par Pierre-Paul Riquet de Bonrepos, créateur du canal du Midi.

Le Port de Sète sous la tempête, peinture de Claude Joseph Vernet.

Au début du XVIIIe siècle, l’écriture officielle devient Cette, ce qui n’empêche pourtant pas les auteurs d’utiliser des orthographes différentes, Sète mais aussi Sette[44]. Le , le conseil municipal décide que Cette « équivoque le pronom » et que la ville s’orthographiera Sète. Mais quelques années plus tard, Cette réapparaît[45], et ce jusqu’en 1927. Le de cette même année, le conseil municipal, présidé par le maire de l’époque, Honoré Euzet, s’appuie sur les arguments avancés en 1793 pour solliciter le changement de nom auprès des pouvoirs publics, une demande satisfaite par un décret en date du .

Georges Brassens évoque ce changement de nom dans sa chanson Jeanne Martin[Note 9].

À la suite du changement de l'orthographe du nom de la commune, le gentilé « Cettois, Cettoise », utilisé notamment dans le titre d'un quotidien local Le Nouveau Cettois entre 1878 et 1880[46], est devenu « Sétois, Sétoise »[47].

Sète est surnommée « l'île singulière » ou encore « l'île bleue »[44]:11.

Le nom en occitan est Seta (/ˈse.t/).

Histoire

Phare du môle Saint-Louis.
Par-delà l'étang de Thau.
Gare de Sète.

Antiquité

Le nom apparaît anciennement chez :

  • Ptolémée (Géographie II.10.2.) : Σήτιον ὄρος ;
  • Avienus (Ora maritima) : Setius… mons ;
  • le cartulaire d'Aniane : fiscum… qui nuncupatur Sita.

Moyen-Âge

Il semble qu'avant la création du port d'envergure nationale, Sète n'ait été qu'un simple village de pécheurs du Pays de Thau[48].

De la Renaissance au XVIIIe siècle

En 1596, Henri de Montmorency, gouverneur du Languedoc, choisit le cap de Sète pour établir un port. Les travaux sont confiés à Jean Donnat et sont ordonnés par Pierre d'Augier, prévôt (Ancien Régime) général du Languedoc. Faute d'argent, ils sont arrêtés en 1605.

En 1663, le Golfe du Lion abrite un port français à Marseille. Le chevalier de Clerville, ingénieur du roi, est missionné par Jean-Baptiste Colbert, de prospecter la côte languedocienne afin de sélectionner un lieu pour en faire un port. Après une étude de faisabilité, l'ingénieur choisit un promontoire sauvage au bout d’une bande de terre, à la sortie de l’étang de Thau. Pour célébrer l'importance de ce choix, le , Mgr François du Bosquet, évêque de Montpellier, célèbre une messe et une cérémonie de bénédiction pour l’enchâssement de la première pierre destinée à être au bout du môle Saint-Louis encore inachevé[49].

  • 30 septembre 1673 : Fondation de la ville actée par acte officiel[50]
  • 1684 : visite du port par Vauban ;
  • 1703 : consécration de l'église Saint-Louis ;
  • 24- : attaque et prise de Sète par les Britanniques, rapidement chassés par le duc de Noailles ;
  • Fin 1710-1711 : construction des forts Saint-Pierre et Butte-Ronde ;
  • 1724 : achat de l'hôtel de ville ;
  • 1744 : construction de la citadelle Richelieu et de la tour du Castellas.

Révolution française

Lors de la Révolution française, les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, baptisée « société des amis de la constitution et de l’égalité » le . Après la chute de la monarchie, elle se rebaptise « société des amis de la liberté et de l’égalité », puis « société des Jacobins amis de la constitution populaire de 1793 »[51].

Le XIXe siècle

Les problèmes liés à l'érosion des sols

Le labour s'intensifie dans le bassin versant, alors que les défrichements un temps freinés par Colbert ont repris de plus belle après la Révolution française et l'abolition des privilèges. Ceci favorise l'érosion des sols et les eaux du bassin versant deviennent de plus en plus turbides. Elles charrient des alluvions qui viennent colmater le port.

En 1804, le préfet Claude-Ignace Brugière de Barante écrit dans un rapport[52] :

« Les côtes de ce département sont plus exposées aux atterrissements… Les ports de Maguelone et d'Aigues Mortes et le vieux port de Cette n'ont plus d'existence que dans l'histoire » alerte-t-il. « Un désir immodéré de recueillir a multiplié ces défrichements depuis 1790… L'avidité de jouir a dévoré en peu d'années la ressource de l'avenir ; les montagnes, ouvertes par la charrue, n'ont montré bientôt qu'un roc nu et stérile ; chaque sillon est devenu un ravin ; la terre végétale, entraînée par les orages, a été portée dans les rivières, et de là dans les parties inférieures, où elle sert chaque jour à l'atterrissement des parties les plus basses et les plus marécageuses. »

  • - : tentatives britanniques d'incendier la ville.

Chronologie des principaux événements survenus au XIXe siècle

  •  : le vaisseau de 80 canons Le Robuste est échoué et incendié devant le port ;
  •  : première pierre du brise-lames (terminé en 1869) ;
  •  : ouverture de la ligne de chemins de fer Montpellier-Cette.
  •  : fondation de la Chambre de commerce.
  •  : naissance de Jean Rodor, parolier et chanteur sètois. Il écrivit notamment les paroles de chansons composées par Vincent Scotto : Sous les ponts de Paris (1913), La Vipère (1921), Ramuntcho (1944), etc., ainsi que l'adaptation française de Reginella. Mort en 1967 à Paris.
  •  : déclassement du fort Saint-Louis du tableau des places fortes[53].
  • 1882-1888 : grands travaux dans le port.
  • 1886 : naissance du compositeur Louis Izoird, à Sète. Il est l'auteur de la musique de La Caissière du Grand Café (1914), Suzon la blanchisseuse et La Rue de la manutention (1919). Il écrivit en collaboration avec le Sétois Jean Rodor Allons-y doucement (1912) et Le Légionnaire (1911). En 1932 devient sociétaire de la SACEM et meurt à Paris en 1974.
  •  : naissance de Emmanuel Gambardella, journaliste sportif sétois qui devint dirigeant de football. Il meurt le à Montpellier, et est inhumé au cimetière marin de Sète.
  • 1894 : Sante Geronimo Caserio, anarchiste lombard, apprenti boulanger à Sète, poignarde mortellement le président de la République française Sadi Carnot le à Lyon.
  • 1895 : inauguration du collège de garçons, futur lycée Paul-Valéry.

Les mutins du Fœderis Arca

Le à Brest, plus de 20 000 personnes assistent sur la place Fautras à la quadruple exécution par guillotine de quatre marins (Pierre-Louis Oillic, Lénard, Thépaut et Carbucci) qui faisaient partie de l’équipage mutiné du Fœderis Arca, un trois-mâts barque parti de Sète à destination de Veracruz chargé de vin et d’alcool destiné aux officiers de l’expédition française au Mexique. Ils avaient été condamnés à mort par le tribunal maritime de Brest le pour avoir assassiné le capitaine Richebourg, son second Théodore Aubert ainsi que le mousse âgé de 11 ans pendant leur mutinerie le avant de couler leur navire dans l’Océan Atlantique et de prendre place dans une chaloupe de sauvetage où ils avaient été recueillis en se disant victimes d’un naufrage. Quatre autres marins du même équipage mutiné furent acquittés pour deux d’entre eux ou condamnés à des peines plus légères pour les deux autres[54].

Le XXe siècle

La gare de Sète, vue dans les années 1910.

Une casemate, Promenade Maréchal Leclerc.

Le XXIe siècle

Remontage du pont du Tivoli après rénovations en 2014.

  • 2004 : lancement du plan de sauvegarde de la plage du Lido, afin de stabiliser le littoral face à l'érosion, la route qui relie Sète à Marseillan ne longe plus la mer. Le chantier de développement durable de protection de la côte et de la plage qui sépare la mer de l'étang de Thau s'est déroulé jusqu'en 2013. L'Europe a participé au financement de ce plan puisqu'un Fonds européen de développement régional (FEDER) de l'Union Européenne a été obtenu d'un montant de 9 M€ pour un montant total de travaux de 53 M€.
  • 2005 : début des travaux d'un nouveau quartier : Villeroy.
  •  : la région Languedoc-Roussillon assure la gestion du port de Sète-Frontignan.
  •  : affaire Chesne-Louvet

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Scrutin 1er tour 2d tour
1er % 2e % 3e % 4e % 1er % 2e % 3e %
Municipales 2014[55] UD 32,86 PCF 21,62 FN 14,38 DVD 10,35 UD 47,63 DVG 39,67 FN 12,69
Européennes 2014[56] FN 32,00 UMP 19,95 FG 11,49 EELV 10,45 Tour unique
Départementales 2015[57] FN 31,57 FG
PCF
25,37 UMP
UDI
23,65 PS 9,03 FG
PCF
52,18 FN 47,82 Pas de 3e
Régionales 2015[58] FN 37,93 LR 18,15 PS 15,28 EELV 13,39 FN 41,40 PS 38,44 LR 20,16
Présidentielles 2017[59] FN 27,77 LFI 24,20 LR 19,06 EM 17,53 EM 55,69 FN 44,31 Pas de 3e
Législatives 2017[60] EM 25,98 FN 21,16 LR 15,24 PS 11,79 EM 55,99 FN 44,01 Pas de 3e
Européennes 2019[61] RN 30,65 LREM 19,22 EELV 10,17 LR 6,90 Tour unique
Municipales 2020[62] DVD 34,85 EXG 19,24 DVG 17,66 DVD 14,38 DVD 47,09 DVG 41,10 DVD 11,80
Régionales 2021[63] PS 36,30 RN 26,34 LR 14,12 EELV 8,68 PS 52,99 RN 25,71 LR 21,29
Départementales 2021[64] PCF 32,24 DVD 29,90 RN 26,71 EELV 11,15 PCF 50,26 DVD 49,74 Pas de 3e
Présidentielle 2022[65] RN 25,95 LFI 24,24 RE 22,28 REC 9,04 RE 52,58 RN 47,42 Pas de 3e
Législatives 2022[66] NUPES 29,46 RN 23,11 RE 20,86 DVD 10,05 NUPES 50,04 RN 49,96 Pas de 3e
Européennes 2024[67] RN 35,24 PS 13,43 RE 12,14 LFI 10,76 Tour unique
Législatives 2024[68] RN 41,06 NFP 34,16 HOR 23,33 LO 1,45 Candidat élu au premier tour

Administration municipale

Conseil Municipal de 2014 à 2020

À la suite des élections municipales de 2014, le conseil municipal comporte 43 élus répartis de la façon suivante :

Conseil municipal de Sète (mandature 2014-2020).
Liste Tendance Président Effectif Statut
« Pour Sète évidemment ! » Les Républicains François Commeinhes 32 Majorité
« Puissance Sète, le rassemblement » DVG François Liberti 9 Opposition
« Sète, Bleu Marine » FN Marie-Christine Aubert 2 Opposition

Conseil Municipal de 2020 à 2026

Liste Tendance Président Effectif Statut
« Liste de rassemblement Républicain : Sète comme au premier jour » DVD François Commeinhes 32 Majorité
« Ensemble pour Sète ! » DVG Véronique Calueba 9 Opposition
« Union des droites et des citoyens » DVD Sébastien Pacull 2 Opposition

Liste des maires

Maire de Sète en cours d'exercice
Période Identité Étiquette Qualité
23 mars 2001 En cours
(au 2 mai 2024)
François Commeinhes[69] UMP puis LR
puis DVD
Médecin gynécologue
Sénateur de l'Hérault (2014 → 2017)
Conseiller général de Sète-1 (2008 → 2014)
Président de Thau Agglo (2003 → 2008 et 2014 → 2016)
Président de Sète Agglopôle Méditerranée[70] (2017 → )

Canton

Ancien découpage des cantons de Sète.

La commune de Sète était divisée en deux cantons avant 2015, Sète-1 et Sète-2. À compter de cette date, elle ne comporte plus qu'un seul canton englobant toute la ville.

Jumelages

Carte
Villes jumelées avec Sète[71]Voir et modifier les données sur Wikidata
Villes jumelées avec Sète[71]Voir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
CetaraItaliedepuis
El JadidaMarocdepuis
HartlepoolRoyaume-Unidepuis
Neubourg-sur-le-DanubeAllemagnedepuis le

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[72],[Note 10].

En 2021, la commune comptait 44 712 habitants[Note 11], en évolution de +2,5 % par rapport à 2015 (Hérault : +7,29 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8 0316 9848 4389 06110 63811 64813 41319 04119 124
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
21 06422 43824 17725 82628 69035 51737 05836 54132 729
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
33 24633 89233 04936 50337 00536 95337 32431 20333 454
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
36 30140 47639 25839 54541 51039 54243 00843 40843 609
2021 - - - - - - - -
44 712--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[73] puis Insee à partir de 2006[74].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution du rang de la commune
selon la population municipale des années : 1968[75] 1975[75] 1982[75] 1990[75] 1999[75] 2006[76] 2009[77] 2013[78]
Rang de la commune dans le département 3 3 3 3 3 3 3 3
Nombre de communes du département 343 340 343 343 343 343 343 343

Les listes nominatives de recensement de population ont été numérisées et sont consultables en ligne sur le site des Archives départementales de l’Hérault[79].

Enseignement

Liste des établissements scolaires :
Écoles maternelles et
élémentaires publiques
  • 12 Écoles maternelles
  • 9 Écoles élémentaires
Écoles privées
  • 5 Écoles primaires privées
  • École Calandreta Los Dalfinets
Collèges publics
  • Collège Victor Hugo
  • Collège Jean Moulin
  • Collège Paul Valery
Collège privé
  • Collège Saint Joseph
Lycées publics
  • Lycée Paul Valéry
  • Lycée Joliot Curie
Lycées professionnels et CFA
  • Lycée Charles de Gaulle
  • Lycée Joliot Curie
  • Lycée de la mer Paul Bousquet
  • CFA Nicolas Albano
Lycée privé d'enseignement général
  • Lycées professionnel Saint Joseph

Lycée Charles de Gaulle, ancienne caserne Lutzen

Enseignement supérieur

L'université Montpellier possède trois antennes délocalisées à Sète :

  • la Station méditerranéenne de l'environnement littoral ;
  • le Centre de recherche halieutique[80] (impliquant l'UM2, l'IFREMER et l'IRD) ;
  • la section chimie de l'IUT de Montpellier[81].

Manifestations culturelles et festivités

Escale à Sète

En 1703, à l'occasion de la consécration de l'église Saint-Louis, Louis IX, saint patron du port, devient également saint patron de la ville. Depuis, Sète lui rend hommage chaque année, le 25 août, sauf période de conflit.

Du 22 au , la ville de Sète a accueilli le congrès annuel inter-associatif de l'espéranto en France.

Chaque année entre les week-ends de l'ascension et de la pentecôte, le festival ImageSingulières invite, anime et partage la « Photographie de style documentaire ». Ce nouveau rendez-vous de la photographie contemporaine, porté par l'association professionnelle CéTàVOIR, œuvre pour l'échange entre un programme culturel singulier, et le regard pluriel d'un public éclectique.

Du au , l'association Métisète présente, comme tous les ans à la même période, son festival de musique du monde, Fiest'A Sète, sur Sète et ses environs.

Au mois de juillet, se déroule chaque année le festival de poésie méditerranéenne « Voix Vives » ainsi que le festival Jazz à Sète.

Sports

  • Joute nautique : la joute nautique est « le » sport sétois par excellence. Ce sport est pratiqué à Sète depuis l'inauguration du port en 1666. La ville compte sept sociétés de joutes plus une société-école, cas unique en France.
  • Grand Prix de la Saint-Louis : le plus prestigieux tournoi de joutes nautiques. Cette compétition existe depuis 1743 et la 271e édition s'est tenue du 21 au le long du canal royal. La finale de l'épreuve reine, les poids lourds, s'est tenue le 25 août et le vainqueur fut, pour la 1re fois, Benjamin Arnau de Sète, le recordman vivant de l'épreuve est le Sétois Aurélien Evangélisti avec 7 victoires.[réf. nécessaire]
  • Sporting Club sétois (anciennement Football Club de Sète 34) : le club de football évoluant en régional 3 depuis 2023[réf. nécessaire] et qui fut le premier en France à signer un doublé Coupe de France-Championnat de France en 1934[82].
  • Arago de Sète : le club de volley-ball fondé en 1953 et vice-champion de France en 2005[réf. nécessaire].
  • Dauphins FC Sète : le club de water-polo fondé en 1907.
  • Association Cettarames : Le premier club de la ligue Languedoc-Roussillon. Création de Settarames en 1995.
  • Kitesurf : le « Thau Kiteboard Club », affilié à la Fédération française de vol libre (FFVL), est basé à Sète et tente d'y promouvoir la pratique du kitesurf. Les spots se situent sur le quartier dit « du Pont levis » pour la navigation sur l'étang de Thau, et en mer, aux Trois Digues. Une épreuve du championnat de France de kitesurf longue distance est organisée au mois de  : le trophée Saint-Clair[83].
  • Boule moderne : club de boule jeux lyonnais (boules lyonnaises) fondé en 1923.
  • Rugby : le Rugby Club Sète évolue en Promotion d'Honneur. Le club a été vice-champion du Languedoc 3e série en 2013/14 ; Champion du Languedoc 1re série 2015/16 ; Champion du Languedoc Promotion d'Honneur 2016/17 et Champion du Languedoc Honneur 2017/18[réf. nécessaire].
  • Voile : Originairement Voile à Sète, le club ancien se scinde entre la Société Nautique de Sète, qui navigue en mer, sur la base Eric Tabarly et le club Voile Fun Sète, qui navigue sur l'étang de Thau, à la base nautique Mialle et Munoz.

Économie

Revenus

En 2018, la commune compte 22 751 ménages fiscaux[Note 12], regroupant 43 579 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 320 [I 6] (20 330  dans le département[I 7]). 41 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 13] (45,8 % dans le département).

Emploi

Taux de chômage
2008 2013 2018
Commune[I 8] 13,2 % 14,8 % 14 %
Département[I 9] 10,1 % 11,9 % 12 %
France entière[I 10] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 24 340 personnes, parmi lesquelles on compte 65,8 % d'actifs (51,8 % ayant un emploi et 14 % de chômeurs) et 34,2 % d'inactifs[Note 14],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.

La commune est la commune-centre de l'aire d'attraction de Sète[Carte 3],[I 11]. Elle compte 16 679 emplois en 2018, contre 15 833 en 2013 et 15 630 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 12 908, soit un indicateur de concentration d'emploi de 129,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 43,2 %[I 12].

Sur ces 12 908 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 8 939 travaillent dans la commune, soit 69 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 64,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 9,1 % les transports en commun, 22 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].

Activités

Secteurs d'activités

5 027 établissements[Note 15] sont implantés à Sète au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 16],[I 15].

Secteur d'activité Commune Département
Nombre % %
Ensemble 5 027 100 % (100 %)
Industrie manufacturière,
industries extractives et autres
282 5,6 % (6,7 %)
Construction 552 11 % (14,1 %)
Commerce de gros et de détail,
transports, hébergement et restauration
1 791 35,6 % (28 %)
Information et communication 112 2,2 % (3,3 %)
Activités financières et d'assurance 172 3,4 % (3,2 %)
Activités immobilières 299 5,9 % (5,3 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
et activités de services administratifs et de soutien
680 13,5 % (17,1 %)
Administration publique, enseignement,
santé humaine et action sociale
722 14,4 % (14,2 %)
Autres activités de services 417 8,3 % (8,1 %)

Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 35,6 % du nombre total d'établissements de la commune (1791 sur les 5027 entreprises implantées à Sète), contre 28 % au niveau départemental[I 16].

Entreprises et commerces

Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[84] :

  • Listel SAS, commerce de gros (commerce interentreprises) de boissons (61 769 k€) ;
  • Unifert France SA, commerce de gros (commerce interentreprises) de produits chimiques (51 040 k€) ;
  • Sete Exploitation Automobiles - Sea, commerce de voitures et de véhicules automobiles légers (20 527 k€) ;
  • Comptoir Méditerranéen de l'Olive - Comolive, commerce de gros (commerce interentreprises) alimentaire spécialisé divers (16 536 k€) ;
  • Ste Sea-Invest Sete, manutention portuaire (11 371 k€).

Le Port : Sète Port Sud de France

La région Languedoc-Roussillon est propriétaire des installations portuaires de Sète-Frontignan depuis le . Elle assure, à ce titre, les fonctions d'autorité portuaire et d'autorité concédante. En effet, Sète est un point stratégique pour le développement du commerce en Méditerranée, voire le commerce international. Ce projet d'aménagement du port de commerce est un véritable générateur d'emplois et de dynamisme économique pour la région.

Depuis le , la chambre de commerce et d'industrie de Sète-Frontignan-Mèze n'assure plus l'exploitation du port (commerce et pêche). En effet, la région Languedoc-Roussillon a décidé de gérer seule le port à travers un établissement public régional dénommé Sète Port Sud de France, à la suite de l'échec des négociations avec la chambre de commerce et d'industrie de Sète-Frontignan-Mèze, sur la constitution d'une société portuaire.

Le port de Sète est au 11e rang des ports français avec 3,6 millions de tonnes traitées en 2005. Le port dispose également de trafic important de ferrys avec les pays d'Afrique du Nord et notamment le Maroc (Tanger et Nador).

En 2010, le port de Sète a progressé dans tous les domaines et s'affirme comme une plateforme très performante au niveau national. Avec 3,4 millions de tonnes, le trafic est en hausse de 16 % par rapport à 2009. Les marchandises diverses augmentent de 45 %, les vrac liquides de 13 % et les vrac solides de 10 %. Avec un trafic régulier, le port accueille parfois des navires dans un état peu reluisant, comme c'est le cas par exemple pour le Rio Tagus, retenu à quai depuis des années[85].

C'est aussi le premier port de pêche français en Méditerranée (au niveau national, c'est Boulogne-sur-Mer).

Depuis le , le port des Eaux-Blanches a été créé sur le canal du Rhône à Sète, à l'embouchure de l'étang de Thau. C'est une alternative au « port à flot » qui permet de répondre à la demande croissante de place de port.

Actuellement, l’aménagement du nouveau terminal à conteneurs est prévue pour 2015 : il est un des éléments « clés » de la stratégie lancée par l’ancien président de la région, Georges Frêche. Le terminal conteneurs du Port de Sète est passé de 6 500 EVP en 2010 à 27 000 EVP en 2011. Il verra sa capacité passer à 200 000 EVP par an vers 2019 grâce à l’aménagement supplémentaire d’un terre-plein de 6 hectares et de l'élargissement en 2015 du quai H à une longueur de 467 m pour 14,5 m de tirant d'eau. Ce projet veut répondre à l’augmentation des flux de trafics conteneurisés et à la position régionale de Sète, pour faire de ce port une porte d’entrée du trafic marchand de l’Europe occidentale. Mais pour cela Sète doit répondre aux différentes exigences que demande cette ouverture aux trafics européens et internationaux.

Le port s'est équipé en 2011 d'un deuxième portique de déchargement sur le quai à conteneurs (quai E). Ce portique over panamax de 60 tonnes permet d’optimiser les escales des armateurs sur le port. Cette première étape lancée par la région se veut rassurante et dynamique et devrait aboutir en 2015 à l’achat, par un investisseur privé, de deux autres portiques qui seront disposés sur le nouveau terminal à conteneurs (quai H).

Un autre projet, en lien avec le développement du terminal à conteneurs, est la base arrière de logistique à Poussan (ville proche de l'autoroute A9). Cette structure permettra de conditionner les produits réceptionnés des armateurs nationaux et internationaux dans des délais rapides.

Enfin un dernier projet, toujours en rapport avec le terminal à conteneurs, est le développement et la modernisation du canal du Rhône pour accroître le transport par voie fluviale. Ce projet s'inscrit dans une politique de développement durable en lien avec l'aménagement du territoire de la région Languedoc-Roussillon.

Aucune exploitation agricole ayant son siège dans la commune n'est recensée lors du recensement agricole de 2020[Note 17] (onze en 1988)[88],[Carte 4].

Tourisme

Au XIXe siècle, la pratique médicale des bains de mer a suscité la construction de deux établissements, l'établissement « hinschien », animé par Coraly Hinsch-Armengaud en 1847[89], et le Lazaret, créé par l'Église réformée de Sète, en 1865 et devenu un centre de vacances[90]. Le Lazaret, toujours en activité, accueille un tourisme familial[91].

Culture locale et patrimoine

Sète dans la peinture

Édifices religieux

Catholique

  • Église Notre-Dame-Souveraine-du-Monde, rue Paul Baudassé.
  • Église Notre-Dame-de-Thau / du rosaire, boulevard Pierre-Mendès-France.
  • Chapelle des Pénitents, Grand Rue Mario-Roustan.
  • Église du Sacré-Cœur de Jésus, rue Rouget-de-L'Isle.
  • Église Sainte-Thérèse, rue du Clair-Matin.
  • Église Saint-Joseph, rue Paul-Valéry.
  • Église décanale Saint-Louis, rue des Trois-Journées.
  • Église Saint-Pierre, rue du .
  • Chapelle Notre-Dame-de-la-Salette, chemin de Saint-Clair.
  • Chapelle de l'ancien couvent des Carmes, rue Prévôt-d'Augier, détruit en 2020, la façade de l'ancien couvent sera reconstituée et replacée à l'intérieur des futurs Jardins du Carmel.

Protestant et évangélique

Temple protestant de Sète.

Musulman

  • Mosquée, boulevard Pierre-Mendès-France.

Israélite

Témoins de jéhovah

  • Salle du royaume, quai des Moulins.

Lieux et monuments

Sète est une ville très touristique, notamment durant la période estivale. L'office de tourisme de Sète fait partie, depuis 2006, des établissements classés « 4 étoiles ».

Édifices civils

  • Le théâtre de la Mer (fort Saint-Pierre).
  • Théâtre Molière - Scène nationale de Sète et du bassin de Thau[92], théâtre à l'italienne début XXe siècle, sur le modèle de l'opéra-comédie de Montpellier ; décors peints de scènes de la vie portuaire du foyer ; important lustre dans la grande salle, etc.
  • Le palais consulaire, de style Art déco, est surmonté à son angle d'une originale tour de l'horloge-campanile. Belle ferronnerie de la porte d'entrée.
  • Nombreuses façades haussmanniennes richement décorées (1860-1920).
  • Anciens entrepôts Dubonnet (1924) le long du canal. Inscrits MH depuis 2008, rare vestige architectural de l'important trafic vinicole qui anima le port de Sète aux XIXe et XXe siècles
    Les anciens chais sont organisés autour d'une grande halle étoilée sur plan carré.
  • Le canal royal.
  • Le mont Saint-Clair, qui offre un large panorama depuis son nouveau belvédère, avec à proximité :
    • La chapelle Notre-Dame-de-la-Salette (1861), décorée de nombreuses fresques, dont certains murs intérieurs comportent encore d'anciens ex-voto ;
    • Le phare du Mont-Saint-Clair, inscrit aux monuments historiques en 2011[93].
    • Le Fort Richelieu, inscrit au titre des monuments historiques[94].
  • Le kiosque à musique Belle Époque récemment restauré en centre-ville.
  • Nombreux phares et sémaphores des XIXe et XXe siècles.
  • Le cimetière marin avec les tombes de Paul Valéry (1871-1945)[95] et de Jean Vilar (1912-1971).
  • Le cimetière Le Py (anciennement dénommé « cimetière des pauvres ») avec la tombe de Georges Brassens (1921-1981) et d’Alfred Nakache (1915-1983) .
  • L'Espace Georges-Brassens[96].
  • Le musée Paul-Valéry.
  • L'école des beaux-arts de Sète.
  • Le musée international des arts modestes (MIAM)[97].
  • Le Centre régional d'art contemporain Occitanie[98].
  • Le musée de la Mer.
  • La redoute du Pont-Levis (fortification du XVIIIe siècle).
  • Le monument de Pierre Nicouleau dédié aux martyrs de la résistance et de la déportation sur la Corniche maquis Jean-Pierre[99].
  • La maison Doumet-Adaroson occupée par la Croix-Rouge de 1890 à 2021[100]

Ponts

Sites naturels

Personnalités liées à la commune

Artistes

Format horizontal. Rochers au tout-premier plan où déferle une grande vague en largeur, grand brise-lames barrant l'horizon à gauche, ciel contrasté, soleil derrière les nuages.
La Grande Vague, Sète, de Gustave Le Gray.
Tirage sur papier albuminé, 33,7 × 41,4 cm (exemplaire du Metropolitan Museum of Art).

Musiciens et chanteurs

Militaires et personnalités politiques

Personnalités des affaires

Intellectuels, journalistes

Scientifiques

Autres célébrités

Sportifs

Sète et le cinéma

Films tournés entièrement ou partiellement à Sète :

Télévision

Spécialités gastronomiques

Joutes de Sète

Joute nautique.

Les joutes nautiques sont nées avec la création du port, le . Il s'agit d'une vieille tradition maritime qui a ses codes, son vocabulaire propre, ses rituels, sa musique[104].

Les joutes ont lieu chaque année à la fin août, à l'occasion des fêtes de la Saint Louis. Elles embrasent la ville et Sète vibre avec les chevaliers du canal au son des tambours et des hautbois. Forte de plus de 350 ans d’existence, cette fête traditionnelle à la gloire de Louis XIV, fondateur de la ville, et des joutes nautiques languedociennes, rassemble des dizaines de milliers d’aficionados autour du cadre royal. Fidèles au même protocole depuis des siècles – valse des barques, défilés, habits traditionnels – toutes les générations s’affrontent dans le cadre royal, jusqu’au point d’orgue du lundi : le tournoi des poids lourds où est couronné le suprême vainqueur de la Saint-Louis[105].

Héraldique


Les armoiries de Sète se blasonnent ainsi : D'azur semé de fleurs de lys d'or à la baleine renversée de sable allumée d'argent, lançant un jet d'obus aussi d'or chargé de trois grenades aussi de sable enflammées de gueules.

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  1. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[13].
  2. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  3. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  4. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  5. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Sète, il y a deux villes-centres (Frontignan et Sète) et cinq communes de banlieue.
  6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  7. Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 5 mètres de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
  8. Il se dit que la forme qu'a le mont Saint-Clair vu des villes alentour, ferait penser à une baleine surplombant la mer.
  9. « La petite presqu'île
    Où jadis bien tranquille
    Moi je suis né natif
    Soit dit sans couillonnade
    Avait le nom d'un ad-
    -jectif démonstratif
    […] Mais voyant d’ l'infamie
    Dans cette homonymie
    Des bougres s'en sont plaints
    Tellement que bientôt
    On a changé l'ortho-
    -graph' du nom du pat'lin […] »
    .
  10. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  11. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  12. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  13. La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
  14. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  15. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
  16. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
  17. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[87]
  • Cartes
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Références

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Autres sources

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  2. Distances vers : Balaruc-les-Bains, Frontignan, Port de Sète, Môle Saint-Louis (Sète), Promenade du Maréchal Leclerc (Sète), Plage de la Corniche (Sète), Marseillan, Pomérols, Pinet, Mèze, Loupian et Bouzigues, publié sur le site fr.distance.to (consulté le ).
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Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes


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