Clan des Siciliens

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Le Clan des Siciliens
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Les acteurs principaux du film, Lino Ventura, Jean Gabin et Alain Delon lors du tournage en mars 1969 à Rome.
Réalisation Henri Verneuil
Scénario Henri Verneuil
José Giovanni
Pierre Pelegri
Musique Ennio Morricone
Acteurs principaux Jean Gabin
Alain Delon
Lino Ventura
Sociétés de production Les Films du Siècle
Europa Films
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame, action
Durée 125 minutes
Sortie 1969

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Clan des Siciliens est un film français co-écrit, produit et réalisé par Henri Verneuil et sorti en 1969.

Adaptation du roman du même nom d'Auguste Le Breton, paru deux ans plus tôt, scénarisé par Verneuil avec José Giovanni et Pierre Pelegri, le long-métrage, qui met en vedette Jean Gabin, Alain Delon et Lino Ventura, narre l'histoire d'un jeune truand récemment évadé qui s'associe avec le chef d'une famille mafieuse sicilienne afin de mettre en place un audacieux vol de bijoux, tout en étant poursuivi par un commissaire de police tenace avec lequel il a déjà eu maille à partir.

Produit par la 20th Century Fox et doté d'un budget confortable, le film réunit pour la première et unique fois Gabin, Delon et Ventura sur une affiche, bien qu'ayant déjà tourné avec l'un ou l'autre sur d'autres films, notamment sous la direction de Verneuil, ce qui constitue un événement. La musique est signée par Ennio Morricone.

Tourné durant quatre mois entre mars et juillet 1969 essentiellement en France, avec des scènes en Italie et aux États-Unis, le film sort dans les salles françaises en décembre de la même année et remporte un succès important avec 4,8 millions d'entrées, lui permettant de se hisser à la troisième place du box-office français. Il est considéré comme l'un des grands classiques du polar français.

Synopsis

Le criminel Roger Sartet, incarné par Alain Delon, devient dans sa cavale l'associé du « clan des Siciliens », la famille Manalese.

À Paris, Roger Sartet, voleur de bijoux incarcéré pour avoir abattu deux policiers, est emmené au Palais de Justice pour entendre le récapitulatif du juge d'instruction. Auparavant, Aldo et Sergio Manalese, membres d'une famille mafieuse sicilienne dirigée par Vittorio Manalese, le patriarche, se font passer pour un gendarme et un prisonnier afin de glisser discrètement une petite scie à métaux, électrique et portative, dans la poche du manteau de Sartet.

Après son audition, Sartet remonte dans le fourgon cellulaire qui le conduit vers la prison de Fresnes. Durant le trajet, le malfrat découpe le plancher en métal de son compartiment et s'en échappe, au nez et à la barbe des gendarmes, grâce à une diversion d'autres membres du clan Manalese ayant provoqué un embouteillage. Son évasion déclenche la colère du commissaire Le Goff, qui l'a traqué et capturé lors du cambriolage au cours duquel il a tué ses deux collègues.

Après l'évasion, Monique, la sœur de Sartet, remet à Aldo un paquet contenant des timbres de grande valeur, en paiement du travail effectué. Le fugitif est emmené chez les Manalese, en bordure du canal Saint-Martin et rencontre Vittorio. Sartet lui propose un coup : voler la collection de bijoux exposée à la Galerie Borghèse de Rome. En effet, Sartet a partagé la cellule de l'ingénieur concepteur du système de sécurité des lieux, avec lequel il s'est lié d'amitié et qui lui a donné les détails de l'exposition.

Pour mettre au point ce plan, Vittorio fait appel à un vieil ami et complice new-yorkais, Tony Nicosia. Tony retrouve Vittorio à Rome et le duo visite les lieux. Tony fait comprendre à Vittorio que le casse est infaisable dans la Galerie et propose un autre moyen de dérober les bijoux : voler le butin durant le transfert de la collection en avion vers New York. Pour ce faire, Nicosia envoie l'un de ses sbires, Jack, pilote d'avion porté sur la boisson.

Au même moment, Le Goff continue la traque de Sartet, qui a échappé de peu à son arrestation dans une chambre d'hôtel, avec une prostituée, par le commissaire et ses hommes. Devinant que le fugitif a besoin de faux papiers pour quitter le pays, il mène une enquête qui le mène jusqu'aux Manalese et à leur entreprise de jeux d'arcade qui sert de couverture à leurs activités illégales. Tandis que Le Goff interroge Vittorio, Sartet quitte les lieux en voiture avec Aldo.

Jeanne, la femme d'Aldo et la seule Française du clan, est irrésistiblement attirée par Sartet. Installée avec lui pour la préparation du casse dans une maison près de la frontière italienne, Jeanne aguiche ce dernier en bronzant nue. Sartet s'approche de Jeanne et l'embrasse fougueusement, quand Roberto, petit-fils de Vittorio et fils de Luigi, gendre de Vittorio, les surprend. Jeanne lui fait promettre de ne rien dire à ce sujet.

À Rome, Sartet assassine probablement Edward Evans (le sort d'Evans n'est pas précisé dans le film)[1], assureur chargé du convoi des diamants et prend son identité avant de rejoindre les autres officiels accompagnant les diamants par un vol régulier à destination de New York via Paris, dans lequel Jack, Jeanne, Vittorio et ses fils figurent également parmi les passagers. Quand la femme d'Evans arrive à l'aéroport à la recherche de son mari, risquant de déjouer tous les plans mafieux, Vittorio l'appelle de l'aéroport et lui fait croire que son mari est toujours à Rome et que son vol est reporté au lendemain.

Après avoir tenté de contacter l'hôtel de son mari à Rome et appris qu'il était parti, Mme Evans se rend à la police et identifie formellement Sartet comme l'un des hommes qu'elle a vus dans l'avion lors de son escale à l'aéroport de Paris.

Pendant ce temps, l'avion redescend vers New York lorsque le gang le détourne, tenant son équipage sous la menace d'un revolver, tandis que Jack prend la place du copilote. Avertie de l'arrivée imminente de Sartet aux États-Unis, la police locale se rend à l'aéroport, tandis que l'avion atterrit sur une portion d'autoroute en travaux où l'attendent Tony Nicosia et ses hommes. Ces derniers s'emparent de la précieuse cargaison de l'avion avant de se séparer. Jack part pour le Canada et les Manalese retournent à Paris. Dans l'intention de s'installer à Veracruz, Sartet se cache à New York en attendant sa part du butin.

De retour chez eux, les Manalese regardent un soir un film à la télévision qui montre la scène d'un couple s'embrassant sur une plage. En voyant la scène à l'écran, Roberto parle, devant Vittorio et les membres de la famille Manalese, de la ressemblance de la scène avec le baiser qu'il a surpris entre Sartet et Jeanne. Celle-ci nie les faits racontés par le garçon et tente de convaincre sa belle-famille qu'il ment, en vain. Avec la complicité de Tony Nicosia, prétextant que la part de butin qui lui est due est en France, les Manalese attirent Sartet à Paris. Jeanne appelle Monique pour l'avertir du piège. Monique l'attend à l'aéroport tout comme Aldo, Sergio et Luigi. Le Goff, grâce aux écoutes téléphoniques sur le lieu de travail de Monique, s'y rend également et fait arrêter les trois hommes du clan. Sartet, sentant le coup fourré, est arrivé par un vol précédent.

Sartet contacte Vittorio pour récupérer sa part dans le butin des bijoux, et le patriarche accepte de le rencontrer. Accompagné de Jeanne, Vittorio se rend sur un terrain vague en dehors de la ville pour rencontrer Sartet. Après lui avoir jeté aux pieds une sacoche contenant sa part du butin en liquide, Vittorio tue Jeanne puis Sartet de plusieurs balles de revolver. Vittorio rentre chez lui après avoir laissé derrière lui les deux corps, ainsi que l'argent de Sartet destiné à la police. À son retour, Le Goff l'attend tranquillement en jouant sur un flipper dans l'atelier. Après un court échange sur le mode le plus courtois, Vittorio suit Le Goff sans la moindre forme de résistance, totalement résigné.

Le petit Roberto demande à son grand-père : « Papi ! Tu ne dînes pas avec moi ce soir ? », ce à quoi Vittorio répond : « Non, pas ce soir. »

Fiche technique

Henri Verneuil en 1969, dirigeant le tournage du film, à Rome.

Distribution

Genèse du projet et production

À la fin des années 1960, Henri Verneuil souhaite retrouver Alain Delon pour un nouveau film policier[a]. Après le succès de Mélodie en sous-sol (1963), il envisage de reformer le tandem qu’il avait constitué avec Jean Gabin[a]. Il choisit d’adapter Le Clan des Siciliens, roman d’Auguste Le Breton publié en 1967[a]. Depuis dix-huit mois, le projet sommeille dans les tiroirs de Gaumont, et Verneuil peine à le concrétiser[b]. Il en parle alors à Jacques-Éric Strauss, un producteur qu’il connaît depuis Week-end à Zuydcoote, film financé par Robert Hakim, beau-père de Strauss[b]. Ce dernier, récemment intégré à Fox Europa (filiale française de la 20th Century Fox) n’a produit qu’un seul film[b]. Verneuil lui confie ses difficultés, tandis qu’Alain Poiré, de Gaumont, ne lui a toujours pas donné de réponse[b]. Le soir même, Strauss lit le roman et en est immédiatement séduit[b]. Le lendemain, il contacte Auguste Le Breton, qui lui confirme que les droits sont encore disponibles[b]. Strauss augmente son offre, et Le Breton signe. Le même jour, Verneuil apprend que Le Clan des Siciliens se fera avec le soutien de Fox Europa[b]. Il s’associe alors à Strauss pour monter la production[b].

L’engagement d’Alain Delon, déjà sous contrat avec la Fox, facilite la conclusion de l’accord, tandis que Jean Gabin accepte par fidélité envers Verneuil[b]. La première version du scénario est jugée médiocre par Gabin, Lino Ventura et Delon[b]. Dans l’urgence, les trois acteurs demandent à José Giovanni de reprendre l’écriture. Le producteur Strauss estime que le rôle du commissaire Le Goff est sous-exploité[b]. Giovanni refuse d’y apporter des modifications et ce sont finalement les frères Georges et André Tabet qui sont chargés de renforcer l’intrigue policière[b]. Sur cette base, Strauss propose à Lino Ventura d’incarner le commissaire Gustave Jobard[b]. L’acteur accepte sans même lire le scénario, heureux de retrouver Gabin[c]. À ce stade, intervient Darryl F. Zanuck, président de la 20th Century Fox[c]. Il critique le traitement du personnage féminin, Jeanne, interprétée par sa compagne Irina Demick[c]. Verneuil adapte alors une partie du script pour l’intégrer davantage à l’action : Jeanne participe désormais activement au hold-up, se faisant passer pour une hôtesse de l’air lors de la scène du détournement[c]. Ce changement convainc Zanuck, qui débloque le financement du film, fixé à 3,8 millions de dollars[c].

La préparation progresse, lorsqu'un dernier obstacle subsiste : Alain Delon n’a toujours pas donné son accord définitif[c]. Son agent, Georges Beaume, juge le scénario médiocre et lui déconseille d’y participer[c]. La Fox insiste et intervient directement[c]. Sans Delon, le financement serait annulé, car il est le seul acteur du projet déjà sous contrat avec le studio et le seul véritablement reconnu à l’international[c]. L’acteur lit enfin le scénario et accepte le rôle[c].

Tournage

Le 24 mars 1969, le tournage du Clan des Siciliens débute et se déroule sur fond d’affaire Markovic[d]. Dans une scène où Delon apparaît menotté, Verneuil fait preuve d’une grande prudence : aucun photographe n’est admis sur le plateau, afin d’éviter toute manipulation d’image par la presse, alors que l’acteur est déjà impliqué dans l’affaire dès le premier jour de tournage et sait que son épouse est entendue, le même jour, par les enquêteurs[d]. La production, inquiète d’une possible arrestation de Delon, anticipe son remplacement par Maurice Ronet[d]. Un inspecteur se présente sur le plateau pour interroger l'acteur[d].

Pendant ce temps, Verneuil peaufine les séquences les plus spectaculaires du film et vise une précision quasi documentaire[e]. Le réalisateur veut tourner avec un véritable DC-8, ce que les compagnies aériennes refusent, craignant pour leur image[e]. Il loue alors un appareil de la flotte UTA et fonde pour la circonstance la compagnie « UOA » :

« Je me suis retrouvé dans la peau d’un PDG qui monte une société. Nous avons dessiné des costumes pour les hôtesses, imaginé un sigle, commandé des bonbons au nom de notre nouvelle compagnie, fait repeindre l’avion. »[e].

Aux studios de Saint-Maurice, des ingénieurs américains construisent un cockpit de DC-8 à l’identique[e]. La scène d’atterrissage, initialement prévue près de New York, est finalement tournée à la base militaire de Châteauroux[e]. Le DC-8 décolle du Bourget avec Delon à bord, tandis que Gabin, réticent à prendre l’avion, s’y rend par la route[e]. Les bijoux utilisés pour le tournage, réels et issus de plusieurs joailleries de la rue de la Paix, sont maniés sous haute surveillance[e].

Le tournage est réalisé en deux langues, exigence contractuelle de la Fox[f]. Ce procédé de double tournage (en français et en anglais) concerne, à la même époque, plusieurs superproductions françaises financées en partie par des capitaux américains[f]. Le public américain rejetant le doublage, les distributeurs obtiennent ainsi une version directement dans la langue ou, du moins, des images où le mouvement des lèvres des comédiens facilite une postsynchronisation discrète en anglais[f]. Si Gabin et Delon maîtrisent la langue, ce n’est pas le cas de Ventura[f]. Finalement, tous les dialogues sont doublés par des comédiens américains, à l’exception de Delon, qui conserve sa propre voix[f].

Le film s’achève sur la mort de Sartet, tournée près d’Orly[f]. Après un premier montage de deux heures treize, Verneuil procède à des coupes imposées par la Fox[f]. Zanuck, venu à Paris, valide la version finale[f].

Lieux de tournage

Accueil

Le Clan des Siciliens sort en salles en France le . La campagne de promotion s'appuie sur la présence des trois vedettes et le film est projeté simultanément dans neuf salles parisiennes, événement rare pour un film français[6].

Verneuil s’interroge sur l’ordre des noms à l’affiche[g]. Delon tranche : « D’abord, le Vieux en tête. Pour Lino et moi, fais au mieux »[g].

Box-office

Au box-office, le film confirme le rayonnement du polar français. Il figure parmi les grands succès de Gabin de la période, aux côtés de Mélodie en sous-sol. Le Clan des Siciliens occupe par ailleurs une place centrale dans l'âge d’or qui court jusqu’au milieu des années 1980. Plus tard, le déclin s’amorce : Le Professionnel puis Le Marginal avec Jean-Paul Belmondo prolongent un temps le triomphe du genre, avant que Le Solitaire, toujours avec Belmondo soit perçu comme le polar de trop.

Le film est immédiatement un succès puisqu'il se classe directement en tête du box-office parisien avec 104 287 entrées enregistrées dans les sept salles qui diffusent le long-métrage[7]. Le film reste en tête durant les deux semaines suivantes avec 177 940 entrées supplémentaires, portant le cumul à 282 227 entrées[7]. De la quatrième à la cinquième semaine, face à une reprise de Bambi des studios Disney, il chute en deuxième position du box-office avec 194 097 entrées, portant le total à 476 324 entrées[7] avant de revenir en tête pour une semaine durant la première semaine de (soit la sixième semaine), avec 61 995 entrées, portant le total à 538 919 entrées[7],[8]. Finalement, le film est un succès dans la capitale avec 1 437 435 entrées à Paris, dont 380 446 en banlieue[7]. Dans le reste de la France, le film est également un triomphe, puisque avec 3 387 150 entrées, il porte le total du film à 4 821 585 entrées[8]. Avec ce succès, Alain Delon s'impose davantage comme figure du film policier[h][6].

En Italie, le film surpasse les résultats de la France et se classe parmi les douze meilleurs films de la saison 1969-70, avec au moins 4 800 000 entrées[9]. En Espagne, il totalise 992 881 entrées[9]. Le box-office espagnol contribue ainsi au succès international du film, qui, grâce à ses performances en France, en Italie et en Espagne, attire plus de dix millions de spectateurs au total dans ces trois pays[9]. Le Clan des Siciliens est distribué en Algérie le 11 septembre 1975, six années après sa sortie en France ; sa diffusion se limite à onze salles à Alger et à Oran[9]. Il réalise plus de 100 000 entrées à Alger, un résultat notable pour un film français[9]. En Belgique, le film rapporte 1 926 000 francs belges lors de sa première semaine à Bruxelles, avec environ 29 600 entrées[9]. Il maintient sa position en tête du box-office pendant plusieurs semaines et termine sa carrière avec un total de 11 180 000 francs belges (environ 170 000 spectateurs)[9]. Au Japon, lors de sa sortie à Tokyo en mai 1970, Le Clan des Siciliens attire 395 472 spectateurs et se classe parmi les sept meilleurs films étrangers de l'année[9]. Le film connaît également un bon accueil en Grèce, où il est projeté en janvier 1970[9]. À Athènes, il attire 106 699 spectateurs, un résultat notable pour un film français à l'époque[9]. Enfin, en Argentine, il sort le 18 juin 1970 et attire 30 218 spectateurs à Buenos Aires en six semaines[9]. En revanche, bien que Le Clan des Siciliens ait réussi à conquérir l'Europe[10], ce n'est pas le cas aux États-Unis, où il est distribué en salles dans la ville de New York le , car il n'a réussi qu'à engranger trois millions de dollars[11],[12], dont un million de dollars en location (« rentals »). Si cela ne constitue pas un succès au regard des standards américains[10] , il représente une performance solide pour un film français[13]. Les résultats pour les sorties dans d'autres pays (Danemark, le Liban, Israël, la Suède et la Suisse) ne sont pas disponibles[9].

Critiques

En France, la presse souligne l’équilibre entre les trois acteurs[15]. Pour Louis Chauvet (Le Figaro), chacun exerce une « force particulière », et « aucun n’éclipse l’autre »[15]. Georges Charensol rejoint cette appréciation en considérant Le Clan des Siciliens comme « un film d'acteurs »[15]. Pour le critique des Nouvelles Littéraires, Jean Gabin et Alain Delon se contentent d’user de leur « présence », tandis que « seul Lino Ventura a l’occasion de faire une composition intéressante »[15].

Aux États-Unis, l’accueil critique est négatif. Vincent Canby (The New York Times) écrit que le film « a ses moments occasionnels… mais pour la plupart, c’est un exemple fatigué d’un genre fatigué. »[16]. Le Los Angeles Times note que le film « finit par sembler plus ringard et artificiel que spirituel et ironique. »[17].

Rétrospectivement, Rémi Fournier souligne : « Ce film de gangsters réinvente le genre classique du gangster, l’élevant à un niveau supérieur grâce à son jeu dur, ses études approfondies des personnages et sa photographie attrayante. »[18].

Autour du film

Le film est recommandé par William Friedkin et Xavier Beauvois[19].

Références dans d'autres œuvres

Diffusions

Historique des audiences

Diffusé quatre fois en prime-time depuis 2017.

Date Chaîne Classement Audience Part de marché
10/11/2025 France 3 3ᵉ 2 204 000 téléspectateurs[21] 12,7 %
02/01/2023 France 3 4ᵉ 1 499 000 téléspectateurs[21] 7,5 %
04/03/2019 France 3 4ᵉ 1 884 000 téléspectateurs[21] 8,7 %
25/05/2017 W9 7ᵉ 718 000 téléspectateurs[21] 3,7 %

Notes et références

Alpha

  1. a b et c Durant 2024, p. 304.
  2. a b c d e f g h i j k l et m Durant 2024, p. 305.
  3. a b c d e f g h i et j Durant 2024, p. 306.
  4. a b c et d Durant 2024, p. 309.
  5. a b c d e f et g Durant 2024, p. 310.
  6. a b c d e f g et h Durant 2024, p. 312.
  7. a et b Durant 2024, p. 315.
  8. Durant 2024, p. 316.

Références

  1. Quelques questions restent posées, comme celle de savoir ce qu'est devenu ce brave Monsieur Evans, agent d'assurance…
  2. Voir les photos déposées à la Cinémathèque Française et lire en ligne : « Distribution et équipe technique »
  3. Jean-Jacques Jelot-Blanc, Jean Gabin inconnu, Flammarion, , 483 p. (ISBN 978-2-08-133439-7, lire en ligne)
  4. « Alain Delon : On a essayé de me massacrer, de me tuer dans l'esprit du public », sur lexpress.fr, 8 novembre 2010.
  5. Gérard Coulon, L'Indre au cinéma, éditions Alan Sutton
  6. a et b Philippe Durant, Alain Delon, un destin français, Nouveau Monde, , 884 p. (ISBN 9782334181693), p. 313-316.
  7. a b c d et e Renaud Soyer, « Le Clan des Siciliens », sur boxofficestory.com, .
  8. a et b « Le Clan des siciliens (1969) », sur jpbox-office.com
  9. a b c d e f g h i j k et l Renaud SOYER, « le clan des siciliens box office », sur BOX OFFICE STORY (consulté le )
  10. a et b Tristan Gauthier, « Le Clan des Siciliens - la critique + test blu ray », sur avoir-alire.com,
  11. Renaud Soyer, « Box office Alain DELON », sur boxofficestory.com,
  12. Renaud Soyer, « Box office Lino VENTURA », sur boxofficestory.com,
  13. Renaud SOYER, « ALAIN DELON BOX OFFICE », sur BOX OFFICE STORY (consulté le )
  14. a b c d et e Renaud SOYER, « LE CLAN DES SICILIENS - ALAIN DELON BOX OFFICE 1969 », sur BOX OFFICE STORY (consulté le )
  15. a b c et d Didier Vallée, Lino Ventura, Solar, , 64 p. (ISBN 978-2-263-00408-7), p. 21
  16. Screen: Verneuil's 'The Sicilian Clan' By Vincent Canby. New York Times 30 Mar 1970: 52.
  17. Heist Theme Featured in The Sicilian Clan' Thomas, Kevin. Los Angeles Times 27 May 1970: e15.
  18. Rémi Fournier Lanzoni, French Cinema: From Its Beginnings to the Present, United States, Bloomsbury Publishing, , 2nd éd., 266–267 p. (ISBN 978-1-5013-0307-4, lire en ligne)
  19. (langue non reconnue : us) [vidéo] « Le Clan des Siciliens de Henri Verneuil en VoD - LaCinetek », , 2 h 02 min (consulté le )
  20. [vidéo] « Les secrets de tournage du film A bout portant », AlloCine (consulté le )
  21. a b c et d « Audiences TV "Le clan des Siciliens" en première partie de soirée », sur tv-programme.com (consulté le )

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Samuel Blumenfeld, « Delon en six films culte 4/6 : Le Clan des Siciliens. Sacré couple avec Jean Gabin », Le Monde, Société éditrice du Monde, Paris, , p. 24-25 (ISSN 0395-2037).
  • Olivier Rajchman, « Le Clan des Siciliens, trois hommes dans la ville », Première Classics, Paris, Première, Hildegarde, no 6 « Les mystères de Rabbi Jacob : récit d'un tournage épique »,‎ , p. 86-103.
  • Philippe Lombard, « Le Clan des Siciliens (1969) », Coulisses, sur histoiresdetournages.devildead.com, .

Liens externes