Résilience
De Mi caja de notas
Révision datée du 11 avril 2020 à 11:34 par Xtof (discussion | contributions) (Page créée avec « {{wp}} »)
Révision datée du 11 avril 2020 à 11:34 par Xtof (discussion | contributions) (Page créée avec « {{wp}} »)
Cet article est une débauche. Vous pouvez m’aider à l'améliorer.
« Résilience » désigne originellement la résistance d'un matériau aux chocs[1] ; (le « fait de rebondir », du latin resilientia, de resiliens), définition ensuite étendue à la capacité d'un corps, d'un organisme, d'une espèce, d'un système, d'une structure à surmonter une altération de son environnement.
Ce concept est utilisé dans plusieurs contextes :
- dans l’armement et l’aérospatiale, la résilience dénote le niveau de capacité d’un système embarqué à tolérance de panne, de pouvoir continuer de fonctionner en mode dégradé tout en évoluant dans un milieu hostile ;
- en écologie et en biologie, la résilience écologique est la capacité d'un écosystème, d'une espèce ou d'un individu à retrouver un fonctionnement ou un développement normal après avoir subi une perturbation écologique :
- en pédologie, la résilience d'un sol est sa capacité à résister ou à retrouver un état sain en réponse à des influences déstabilisantes,
- en matière de climat, la résilience climatique est la capacité d'un système socio-écologique à s'adapter pour d'une part absorber les contraintes et maintenir sa fonction face aux contraintes externes qui lui sont imposées par le changement climatique, et d'autre part s'adapter, se réorganiser et évoluer vers des configurations plus souhaitables qui améliorent la durabilité du système, le laissant mieux préparé aux impacts futurs du changement climatique ;
- en géographie et en aménagement, la résilience désigne l'aptitude des villes à limiter les effets des chocs externes et à retrouver rapidement un fonctionnement normal ;
- dans les domaines de l'ingénierie et du BTP, la résilience désigne la capacité d'une construction ou d'une infrastructure à absorber les chocs ou à éviter les dommages sans subir de défaillance complète ;
- en économie, la résilience est la capacité à revenir sur la trajectoire de croissance après avoir encaissé un choc ;
- en économie, la résilience de la chaîne d’approvisionnement ;
- dans le domaine des systèmes alimentaires, la résilience est « la capacité dans le temps d’un système alimentaire et de ses unités à différents niveaux à fournir une alimentation suffisante, appropriée et accessible pour tous, face à des perturbations diverses et même imprévues »[2] ;
- en physique des matériaux, la résilience est une propriété qui caractérise l'énergie absorbée par un corps lors d'une déformation (élasticité) et donc de résistance aux chocs, tractions, torsions, etc. ;
- en thermique, la résilience est la capacité d'un matériau à conserver une température dans la durée[3] ;
- dans le domaine de l'énergie, la résilience énergétique d'un système est sa capacité à s'adapter aux interruptions de la fourniture d'énergie ;
- en psychologie, la résilience est un phénomène consistant à pouvoir revenir d'un état de stress post-traumatique ;
- en informatique, la résilience est la capacité d'un système ou d'une architecture réseau à continuer de fonctionner en cas de panne ;
- dans le domaine de la cybersécurité, la cyber résilience est la capacité d'un système à assurer en permanence les fonctionnalités prévues malgré des cyberévénements indésirables ;
- dans le domaine des télécommunications, la résilience des réseaux de télécommunication désigne le fait de pouvoir garantir aux utilisateurs d'un réseau de recevoir les services téléphoniques même lorsqu'une ligne ou un élément du réseau est hors d’usage ;
- en automatique, la résilience d'un système de contrôle désigne sa capacité à maintenir la connaissance de l'état et un niveau accepté de normalité opérationnelle en réponse à des perturbations, y compris des menaces de nature inattendue et malveillante ;
- en art, la résilience est la capacité de l'œuvre d'art à conserver à travers l'esthétique sa particularité malgré la subjectivation croissante ;
- en gestion d'entreprise, la résilience organisationnelle est une discipline qui s'intéresse à la capacité d'une entreprise à faire face au mieux à des situations d'incertitude ;
- en gestion des organisations, la résilience weickienne est la capacité d'une organisation à maintenir un système d’actions organisé face à une situation inhabituelle dans le but de préserver son existence ;
- dans le domaine social et de la gouvernance, de la gestion des risques, la résilience communautaire associe les approches précédentes en s'intéressant au groupe et au collectif plus qu'à l'individu isolé, pour la capacité d’un système social à « rebondir » après une perturbation[4][réf. non conforme] par exemple pour la résilience à une catastrophe naturelle ou technologique ou dans le cadre de l'adaptation au changement climatique. Certains auteurs différencient la « résilience réactive » et la « résilience proactive »[5].
Ce terme est utilisé dans le cadre de l'épidémie de COVID-19 pour nommer l'opération militaire française de lutte face à cette épidémie : Opération Résilience.
Notes et références
- Article « résilience » du Trésor de la langue française.
- (en) D. M. Tendall, J. Joerin, B. Kopainsky et P. Edwards, « Food system resilience: Defining the concept », Global Food Security, vol. 6, , p. 17–23 (ISSN 2211-9124, DOI 10.1016/j.gfs.2015.08.001, lire en ligne, consulté le )
- Bruno Peuportier, « Face aux canicules : évaluer et améliorer la résilience des bâtiments », Transitions. Les nouvelles Annales des Ponts et Chaussées, , pp. 118-123 (HAL hal-03978092, lire en ligne [PDF])
- Tisseron S (2009) La résilience. Que sais-je, Paris, PUF, 3e édition
- Béatrice Quenault, « Retour critique sur la mobilisation du concept de résilience en lien avec l’adaptation des systèmes urbains au changement climatique », EchoGéo, no 24, (ISSN 1963-1197, DOI 10.4000/echogeo.13403, lire en ligne, consulté le )
<footer>source wp:Résilience</footer>