New Yorker
De Mi caja de notas
Révision datée du 3 mars 2017 à 07:52 par Xtof (discussion | contributions) (Page créée avec « {{wp}} »)
Cet article est une débauche. Vous pouvez m’aider à l'améliorer.
Pays États-Unis Langue anglais Périodicité hebdomadaire Genre généraliste Diffusion 1 054 167 ex. Date de fondation 1925 Éditeur Condé Nast[1] Ville d’édition New York Propriétaire Advance Publications[1] Rédacteur en chef David Remnick (en) ISSN 0028-792X Site web www.newyorker.com modifier The New Yorker est un magazine américain qui publie des reportages, de la critique, des essais, des bandes dessinées, de la poésie et des fictions. Auparavant hebdomadaire, il est désormais publié quarante fois par an avec six éditions supplémentaires (en général plus épaisses), couvrant deux semaines.
Même si ses critiques et son agenda se concentrent sur la vie culturelle de la ville de New York, The New Yorker a un large public en dehors de la ville grâce à la qualité d’écriture de ses journalistes. Le caractère cosmopolite et urbain du magazine se résume dans la rubrique Talk of the Town — Ce qui se dit en ville — qui propose de brefs et vifs commentaires sur la vie et la culture new-yorkaises, la culture populaire et l’excentrique Americana, même si cette rubrique s'est tournée au cours des dernières années de plus en plus vers le commentaire politique. Ses bandes dessinées, célèbres caricatures et ses nouvelles ont permis à ces genres une meilleure considération littéraire aux États-Unis.
Au sein de la profession, les équipes de The New Yorker chargées de la correction et de la vérification des faits sont réputées pour leur rigueur. Enfin, The New Yorker est célèbre pour ses écuries d'auteurs, journalistes, collaborateurs et critiques, tous parmi les meilleurs dans leurs catégories.
Histoire
The New Yorker démarra le comme édition du . La une était un dessin d'un dandy examinant un papillon à travers son monocle[2]. Il fut fondé par Harold Ross[3] et sa femme Jane Grant, journaliste au New York Times (première femme reporter de ce journal américain)[4]. Ross souhaitait créer un journal humoristique sophistiqué et subtil — se démarquant de la banalité et de la lourdeur des autres publications humoristiques[3],[2], telles que Judge pour lequel il avait travaillé, ou Life. Ross s'associa au promoteur Raoul H. Fleischman pour fonder l'entreprise F-R Publishing et installer les premiers bureaux du journal au 25 West Forty-fifth Street à Manhattan.
Ross continua à éditer le magazine jusqu'à sa mort en 1951[3]. Au cours de ses premières années d'existence, parfois incertaines, le magazine s'enorgueillit de sa sophistication cosmopolite. Avec sa couverture illustrée par Rea Irvin représentant Eustace Tilley, un supposé dandy du début du siècle dernier[2],[5], The New Yorker publia dans sa première édition cette célèbre déclaration « It has announced that it is not edited for the old lady in Dubuque. » — « Il fait savoir qu'il n'est pas publié pour la vieille dame de Dubuque dans l’Iowa ». Sous cet apparent snobisme, se cache en fait un stimulant sens de l'autodérision et de l'ironie, décalage dont jamais le magazine ne se départira.
Bien que le magazine n'ait jamais perdu son sens de l'humour, The New Yorker s'est rapidement établi comme une tribune prééminente du journalisme « sérieux » et de la fiction[2]. Peu de temps après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'essai Hiroshima de John Hersey remplit un numéro entier[3]. Au cours des décennies suivantes, le journal publia les nouvelles de nombreux auteurs parmi les plus respectés des XXe et XXIe siècles, dont Ann Beattie, J. D. Salinger, Haruki Murakami, Alice Munro, Vladimir Nabokov, Philip Roth et John Updike. La publication de La Loterie de Shirley Jackson le engendra plus de courrier après sa publication que toutes les autres nouvelles dans l'histoire de The New Yorker[6]. Pendant ses premières décennies, le magazine publia parfois deux voire trois nouvelles chaque semaine, puis le rythme a été ramené ces dernières années à une histoire par numéro. Quoique certains thèmes et styles littéraires soient plus récurrents que d'autres dans les fictions publiées par The New Yorker, les récits du magazine se distinguent moins par leur uniformité que par leur diversité, des récits intimistes de John Updike aux côtés surréalistes de Donald Barthelme, allant de tranches de vie de New-Yorkais névrosés à des récits situés dans des lieux et époques variés et traduits de nombreuses langues.
Les articles de fond constituent la plus grosse partie du magazine : ils sont connus pour couvrir un ensemble éclectique de thèmes. On trouve parmi les sujets récents l'excentrique évangéliste Creflo Dollar, les différentes manières dont les humains perçoivent le passage du temps et le syndrome de Münchhausen.
Une française, Françoise Mouly, est directrice artistique depuis 1993 et choisit les couvertures du magazine[7],[8].
Couvertures
Cette couverture du magazine est traditionnellement un dessin[2], un choix correspond à cette volonté d'être à la fois drôle, subtil, et sérieux sur l'information délivrée au lecteur[2]. Au cours du temps, cette Une a su être souvent historique, critique, mais aussi provocatrice ou polémique[9]. La couverture du magazine du déclenche ainsi une controverse aux États-Unis en pleine campagne présidentielle. Une caricature en pleine page représente le candidat démocrate Barack Hussein Obama et sa femme Michelle habillés, lui en terroriste musulman et elle en militante du Black Panther Party, se tenant dans le Bureau ovale avec un portrait d'Oussama Ben Laden au mur et le drapeau américain brûlant dans la cheminée. Face aux critiques sur ce dessin, le magazine a tenté d'expliquer que c'était une satire de la caricature que la droite conservatrice avait essayé de donner d'Obama[10],[11].
Liste des directeurs éditoriaux
- 1925-1951 : Harold Ross[3]
- 1951-1987 : William Shawn (en)[2],[12]
- 1987-1992 : Robert Gottlieb (en)[12],[13],[14]
- 1992-1998 : Tina Brown[14],[15]
- depuis 1998 : David Remnick (en)[15]
David Remnick.Collaborateurs historiques
Écrivains
Truman Capote[16], Janet Flanner[3], Stephen King[17], Haruki Murakami[18], Vladimir Nabokov[18], Dorothy Parker, Philip Roth[18], J. D. Salinger[18], James Thurber[3], John Updike[19], E. B. White[3], etc.
Dessinateurs
Charles Addams[3], Rea Irvin[20], Saul Steinberg[3], Gahan Wilson, Jean-Jacques Sempé[21], Helen Hokinson, Peter Arno, Whitney Darrow Jr., Henry Martin[22], Pascal Campion[23], Frank Walts, etc.
Journalistes
Bibliographie
Essais anglophones
- Dale Kramer, Ross and the New Yorker, Garden City, état de New York, Doubleday and Co, , 336 p. (LCCN 51014118, lire en ligne),
- James Thurber, The Years with Ross, Boston, Massachusetts, Little, Brown (réimpr. 1975, 1984, 2000) (1re éd. 1959), 330 p. (LCCN 58011443, lire en ligne),
- Jane Grant (préf. Janet Flanner), Ross, The New Yorker and Me, New York, Reynal, , 288 p. (LCCN 68012154, lire en ligne)
- Brendan Gill, Here at the New Yorker, New York, Random House (réimpr. 1987, 1997) (1re éd. 1975), 424 p. (LCCN 74023927, lire en ligne)
- E.J. Kahn Jr., About The New Yorker & Me : A Sentimental Journal, New York, Putnam (réimpr. 1988) (1re éd. 1979), 470 p. (LCCN 78011497, lire en ligne),
- Jay McInerney, Bright Lights, Big City, New York, Vintage Books (réimpr. 2000, 2009) (1re éd. 1984), 260 p. (LCCN 87040270, lire en ligne),
- Linda H. Davis, Onward and Upward : A Biography of Katharine S. White, New York, Harper & Row, , 342 p. (ISBN 9780060157500, LCCN 86046055, lire en ligne),
- E. J. Kahn, At Seventy : more about the New Yorker & me, New York, Viking, , 312 p. (ISBN 9780670824113, LCCN 88005658, lire en ligne),
- Katharine and E.B. White : An Affectionate Memoir, Isabel Russell (1988)
- The Last Day of New York, Gigi Mahon (1989)
- Genius in Disguise: Harold Ross of the New Yorker, Thomas Kunkel (1997)
- Remembering Mr. Shawn's New Yorker: The Invisible Art of Editing, Ved Mehta (1998)
- Here But Not Here: My Life with William Shawn and the New Yorker, Lillian Ross (1998)
- The World Through a Monocle: The New Yorker at Midcentury, Mary F. Corey (1999)
- Gone: The Last Days of the New Yorker, Renata Adler (2000)
- Letters from the Editor: The New Yorker's Harold Ross sous la direction de Thomas Kunkel (2000; lettres couvrant les années 1917 à 1951)
- Defining New Yorker Humor, Judith Yaross Lee (2000)
- NoBrow: The Culture of Marketing - the Marketing of Culture, John Seabrook (2000)
- New Yorker Profiles 1925-1992: A Bibliography rassemblé par Gail Shivel (2000)
- About Town: The New Yorker and the World It Made, Ben Yagoda (2000)
- A Life of Privilege, Mostly, Gardner Botsford (2003)
- Christmas at The New Yorker: Stories, Poems, Humor, and Art ((2003)
- Maeve Brennan: Homesick at the New Yorker, Angela Bourke (2004)
- The New Yorker. L'encyclopédie des dessins d'humour, sous la direction de Jean-Loup Chiflet, coffret de deux volumes reliés sous étui, Les Arènes (2019)
Articles
- Marshall Schacht, « The New Yorker », Poetry, vol. 51, no 4, , p. 202 (1 page) (lire en ligne )
- « The New Yorker Covers », The Bulletin of the Cleveland Museum of Art, vol. 27, no 3, , p. 37 (1 page) (lire en ligne ),
- Calvin Tomkins et June L. Orton, « The New Yorker : Aftermath », Bulletin of the Orton Society, vol. 14, , p. 94 (1 page) (lire en ligne ),
Références
- Keren Lentschner, « Le réseau social Reddit réussit ses premiers pas en Bourse », sur lefigaro.fr, (consulté le )
- Josyane Savigneau, « Le " New Yorker " : un journal pour le plaisir », Le Monde, (lire en ligne)
- Christine de Rivoyre, « Harild Ross, fondateur du " New Yorker " », Le Monde, (lire en ligne)
- (en) « Jane Grant dead; aided Magazine », The New York Times, (lire en ligne)
- (en) Eustace Tilley, devenu la mascotte du magazine, est inspiré d'une gravure représentant le comte Alfred d'Orsay datée de 1834 — Hocus Pocus, 29 mars 2010.
- (en) Shirley Jackson, « The Lottery », in: The New Yorker, 26 juin 1948.
- Hélène Delye, « Françoise Mouly, tête d’affiche au " New Yorker " », Le Monde, (lire en ligne)
- Elisabeth Franck-Dumas, « Françoise Mouly, l'œil qui couve le "New Yorker" », Libération, (lire en ligne)
- Etienne Baldit, « Six unes emblématiques du New Yorker, racontées par Françoise Mouly », Rue89, (lire en ligne)
- « Une caricature du New Yorker sur le couple Obama choque », L'Obs, (lire en ligne)
- « Une caricature d'Obama publiée en "une" du "New Yorker" crée la polémique », Le Monde, (lire en ligne)
- « Un nouveau rédacteur en chef au " New Yorker " », Le Monde, (lire en ligne)
- (en) Barry Siegel, « Breach of Tradition : New Yorker Shake-up Is Talk of Town », Los Angeles Times, (lire en ligne)
- « Tina Brown remplace Robert Gottlieb à la tête du New Yorker », Le Monde, (lire en ligne)
- « Nouveau boss pour le New Yorker », L'Orient-Le Jour, (lire en ligne)
- Claire Sécail, « In Cold Blood de Truman Capote. Histoire médiatique d'une fiction multiple et de ses résurgences (1959-2007) », Le Temps des médias,, no 14, , p. 124-141 (DOI 10.3917/tdm.014.0124, lire en ligne)
- (en) Carolyn Kellogg, « Stephen King in the New Yorker; how does he stack up? », Los Angeles Times, (lire en ligne)
- Bruno Texier, « Plongez dans les archives du New Yorker ! », Archimag, (lire en ligne)
- Pierre Dommergues, « " La petite musique ", de John Updike », Le Monde, (lire en ligne)
- (en) « The Press: Stripper Irvin », Time, (lire en ligne)
- Benoît Georges, « Sempé, recordman pour le " New Yorker " », Les Échos, (lire en ligne)
- (en) Richard Sandomir, « Henry Martin, Wry New Yorker Cartoonist, Is Dead at 94 », The New York Times, (lire en ligne)
- (en-US) Condé Nast, « Pascal Campion », sur The New Yorker (consulté le )
Articles connexes
- Jiayang Fan, journaliste travaillant pour The New Yorker
Liens externes
- (en) Site officiel
- Ressources relatives à la littérature :
- Ressources relatives à la recherche :
Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
<footer>source wp:New Yorker</footer>