Corentin de Chatelperron

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Corentin de Chatelperron
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Biographie
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Voir et modifier les données sur Wikidata (40 ans)
VannesVoir et modifier les données sur Wikidata
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Prix Pierre-Loti (d) ()
Prix René-Caillié ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Corentin de Chatelperron, né à Vannes le , est un ingénieur, navigateur et aventurier français, fondateur et président de l'association 1901 Gold of Bengal[1].

Biographie

Origine et famille

Corentin de Chatelperron est issu de la famille Collas de Chatelperron, qui appartenait au XVIIe siècle à la haute bourgeoisie du Bourbonnais et qui tire son nom de la baronnie de Châtelperron acquise en 1803 par Jean-Baptiste Collas[2].

Il grandit à Muzillac où son père est notaire. Il effectue sa scolarité au lycée Saint-François-Xavier de Vannes[3] puis ses études d'ingénieur à l'Institut catholique d'arts et métiers (ICAM) de Nantes, où il travaille trois ans pour des projets d'écotourisme et d'éolien[réf. nécessaire].

Carrière

Tara Tari

Début 2009, il rejoint le Bangladesh pour travailler dans un chantier naval moderne de production de bateaux en composite de fibre de verre, le chantier naval TaraTari[4]. Rapidement, Corentin a l'idée de remplacer la fibre de verre (un matériau polluant à produire, importé et cher) par de la fibre de jute, une ressource naturelle locale.

Pour démontrer le potentiel du jute et trouver des partenaires, Corentin construit le petit voilier Tara Tari, premier bateau à intégrer du jute (40 % composite en jute, 60 % composite en verre) et décide de rejoindre la France à son bord[5]. Ce périple de 6 mois en mer, plus tard baptisé « l'Aventure de Tara Tari »[3], permet à des partenaires de rejoindre Corentin pour lancer Gold of Bengal, un projet de recherche sur l'utilisation du jute en renfort pour matériaux composites[6].

Pendant trois ans, une équipe de huit jeunes diplômés travaille à temps complet au sein de l’association Watever au Bangladesh sur le développement de cette innovation (recherche, prototypage, transfert de technologie).

Gold of Bengal

Ses recherches donnent naissance en mars 2013 à un second prototype de bateau, le Gold of Bengal[7], 100 % composite en jute inauguré en février 2013 au Bangladesh[8]

Corentin partira naviguer sur les eaux du Golfe du Bengale durant 6 mois afin d'éprouver le premier bateau au monde réalisé à 100% à partir de composite renforcé de fibres naturelles. Cette expédition sera également l'occasion de tester l'autonomie grâce aux low-technologies. Des dispositifs permettant de répondre à des besoins de base de façon accessible, simple et écologique. Ces six mois d'aventure ont permis à Corentin de réfléchir au sens de l'innovation et fera naître un nouveau projet : le Low-tech Lab, une plateforme de partage des innovations low-tech[9]. Son constat : partout dans le monde des inventeurs innovent pour trouver des solutions à des problèmes locaux. En général ces solutions restent à une échelle locale alors qu’elles pourraient être utiles à des millions de personnes. Si elles se diffusaient à travers le monde elles pourraient créer des économies locales, réduire la pollution, préserver les ressources naturelles. Par leur nombre, les low-tech pourraient contribuer à relever des grands défis sociaux et environnementaux, en France comme à l'étranger.

Il fonde en novembre 2013 l'association d'intérêt général "Gold of Bengal" pour porter les projets Jute Lab et Low-tech Lab.

Nomade des mers

Afin de repérer des innovations low-tech et aller à la rencontre de leurs inventeurs, Corentin de Chatelperron, accompagné de Pierre-Alain Lévêque et Elaine le Floch, a repris la mer le 23 février 2016. À bord d'un catamaran de 45 pieds dénommé Nomade des Mers, ils iront pendant quatre ans à la rencontre d'inventeurs ingénieux et d'innovations inspirantes. Le Nomade des Mers est un catamaran de plaisance ayant été réhabilité en laboratoire des low-tech. Une serre hydroponique, un pédalier multifonctions, des éoliennes, un laboratoire mécanique et électronique, entre autres, ont été installés à bord pour offrir à l'équipage un endroit propice à l'innovation et permettre de tester, d'optimiser et valider les low-tech qu'ils découvriront. À son départ, le Nomade des Mers est skippé par Roland Jourdain et Gwénolé Gahinet.

L'objectif de cette exploration est de repérer des innovations low-tech sur chaque continent, les tester, les documenter et les diffuser afin d'offrir à tous un savoir open source sur les low-tech.

Projet Biosphère en Thaïlande

En 2020, à l'aide des low-tech rassemblées lors des voyages du catamaran Nomade des Mers, l'équipe du low-tech lab décide de tester l'autonomie et la validité d'un nouveau mode de vie. Pendant 4 mois sur une plateforme 60 mètres carrées construite en bambou, Corentin va vivre en autonomie complète dans ce qu'il nomme sa biosphère. Cette biosphère lui permet d'assurer ces besoins nutritifs avec 2 poules, une cane nommée Canard, une serre de culture de patates douces et de légumes feuilles, une culture de spiruline et plein d'autre low-tech. À l'issue de cette expérience, Corentin se déclarera explorateur de modes de vies et souhaite ainsi démocratiser la recherche sur de nouveaux modes de vies plus respectueux de la Planète. Il repart avec des idées plein la tête et un nouvel espoir pour demain.

Biosphère du désert

En 2023 il mène une seconde expérience avec la designer belge Caroline Pultz[10], cette fois en milieu aride, dans le désert mexicain. Culture de champignons, de plantes et d’algues, utilisation de l'énergie solaire, matériaux biosourcés, utilisation de l'eau en circuit fermé... Sur 60m², l'écosystème de cette nouvelle Biosphère est un habitat qui ne génère plus de déchets, mais des ressources. Des dizaines d'experts ont été mobilisés pour cette expérience, du médecin au nutritionniste, en passant par des spécialistes du vivant, de la cuisine écologique ou encore de la tente.

Biosphère Urbaine

En 2024, l'équipe s'attaquera à un nouveau défi : appliquer la démarche low-tech à un milieu urbain dense, en région parisienne. L'objectif de cette Biosphère Urbaine est de concevoir un mode de vie qui ne produise pas de déchets, divise par 10 la consommation d'eau, réponde aux objectifs 2050 de l'ONU pour les émissions de gaz à effet de serre, et qui soit à la fois désirable et accessible à tous. Au cœur de l'expérience, un appartement futuriste low-tech, relié à un écosystème d'une vingtaine d'acteurs de différents domaines : élevage de larves pour le recyclage des déchets organiques, culture de champignons et de jeunes pousses pour l'alimentation, production de biogaz pour la cuisine, fablab pour la production et la réparation d'objets, supermarché collaboratif, ferme bio, etc. Pendant 4 mois ce mode de vie à la fois prospectif et réaliste sera mis à l'épreuve afin de réfléchir au futur des villes.

Autre

Corentin de Chatelperron est également membre de la Société des explorateurs français ainsi que membre du conseil scientifique de l'école de design The Sustainable Design School.

Documentaires

  • « Gold of Bengal, un voilier 100 % jute », Voiles et Voiliers 2013.
  • « Corentin de Chatelperron, un pionnier Shamengo », Kaïa Production, Shamengo 2013.
  • « Je traverse les océans sur un bateau en fibre de jute », Kaïa Production, Shamengo 2013.
  • « Cap sur l'innovation », série documentaire 15 × 26 min, FL Concepts, ARTE 2017. Diffusion sur Arte à partir du 29 octobre 2018. Diffusé sur Canal Savoir sous le titre « Nomade des mers» : http://www.canalsavoir.tv/emission/nomade_des_mers
  • « 4 mois sur ma biosphère », documentaire 53 min, Arte 2021

Publication

Récompenses

  • Prix Avenir 2011 de l'Institut français de la mer[11].
  • Prix Bernard Moitessier 2011[12].
  • Mention spéciale du Prix de la Toison d'Or du livre d'aventure vécue 2011[13].
  • Prix Aventure du Crédit Agricole de Cosne-sur-Loire 2012.
  • Prix Pierre Loti 2012 [14].
  • Prix René-Caillié 2012[15].
  • Toison d'or du film d'aventure 2014 pour « Nomade des mers - Gold of Bengal »[16].
  • Prix Ushuaïa TV / Écrans de l'aventure de Dijon 2014 pour « Nomade des mers - Gold of Bengal »[16].
  • Prix des jeunes de la ville de Dijon 2014 pour « Nomade des mers - Gold of Bengal »[16].
  • VIMFF 2016 Film Award, Best Adventure Film pour « Nomade des mers - Gold of Bengal »[17].
  • Prix environnement du Festival Water, Sea and the Oceans 2018 en République Tchèque pour le film "Nomade des Mers - Gold of Bengal".

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Références

  1. Site officiel de Gold of Bengal.
  2. « Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle - Chaix d'Est-Ange »
  3. a et b Didier Arnaud, « A fond le rafiot », Libération,‎ (lire en ligne).
  4. « La transmission des savoirs dans la construction navale. Tara Tari, un chantier naval moderne pour le Bangladesh », sur Tendance bleue, .
  5. « Corentin de Chatelperron, Tara Tari », sur Bretagne Info nautisme, .
  6. Vanessa Dougnac, « Au Bangladesh, le rêve de jeunes ingénieurs français », Le Point,‎ (lire en ligne).
  7. (en) « Jute shows new prospect », Daily Star,‎ (lire en ligne).
  8. « Gold of Bengal : un voilier 100 % pur jute pour le Bangladesh », sur Voiles et Voiliers.com, .
  9. Site officiel.
  10. « Corentin de Chatelperron, l’écolo intrépide qui expérimente les modes de vie du futur », sur Usbeck&Rica, .
  11. « Prix IFM », sur Institut français de ma mer.
  12. « http://www.agencebretagnepresse.com/fetch.php?id=22348 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Agence Bretagne presse.
  13. « L’aventure de Tara Tari récompensée par un prix spécial », sur Actu Nautique, .
  14. « Corentin de Chatelperron a séduit le jury », Sud Ouest,‎ (lire en ligne).
  15. « Remise du prix René-Caillié au lauréat », La nouvelle République,‎ (lire en ligne).
  16. a b et c « http://aventure.la-guilde.org/spip.php?article1830 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  17. (en) « 2016 VIMFF Film awards », sur VIMFF.