France Musique

De Mi caja de notas

Révision datée du 3 février 2019 à 05:14 par Xtof (discussion | contributions) (Page créée avec « {{wp}} »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)


France Musique
Description de l'image France Musique logo 2021.svg.
Présentation
Pays Drapeau de la France France
Siège social Paris
Slogan « Vous allez LA DO RÉ ! »
Langue Français
Statut Service public
Site web radiofrance.fr/francemusique
Différents noms Programme musical à modulation de fréquence (1954)
France IV (1954-1959)
France IV Haute-Fidélité (1959-1963)
RTF Haute-Fidélité (1963)
France Musique (1963-1999 ; depuis 2005)
France Musiques (1999-2005)
Historique
Création
Dates clés  : éclatement de l'ORTF, France Musique devient une des quatre stations de Radio France
Diffusion hertzienne
AM  Non
FM  Oui
RDS  Oui (_MUSIQUE)
DAB+  Oui
Satellite  Oui
Diffusion câble et Internet
Câble  Oui
IPTV  Oui
Streaming  Oui
Podcasting  Oui

France Musique est une radio publique nationale thématique du groupe Radio France, essentiellement consacrée à la musique classique et au jazz, mais proposant également des programmes sur les musiques électroniques, comédies musicales, musiques dites légères, rock et musiques du monde. Elle assure la retransmission des concerts des deux orchestres du groupe Radio France, l'Orchestre philharmonique de Radio France et l'Orchestre national de France ainsi que du Chœur de Radio France et de la Maîtrise.

Elle a été appelée France Musiques pendant quelques années à partir de 1999.

Le directeur de France Musique est Marc Voinchet depuis juillet 2015.

Histoire

Les débuts

France Musique est fondée en 1954 sur une idée du poète Jean Tardieu[1], sous le nom de « programme musical à modulation de fréquence ». Les programmes sont diffusés en modulation de fréquence et en stéréophonie, deux techniques alors nouvelles[1], la RTF cherchant ainsi à inciter les auditeurs à s’équiper en postes stéréophoniques. D’abord expérimental, ce programme diffuse au début tous les jours de 19 à 23 h et le samedi jusqu’à minuit ; puis, il parvient à devenir une véritable station[2].

Le , il prend le nom de « France IV Haute-Fidélité », puis devient « RTF Haute Fidélité » le et « France Musique » le 8 décembre de la même année[3].

Une série de réformes

Dès cette époque, la station connaît des tensions sur deux sujets : la place à l’antenne de musiques autres que classique et la répartition du temps d’antenne entre musique et commentaires. Ces deux thèmes motivent toutes les réformes effectuées depuis les années 1960.

Louis Dandrel (1975-1977)

Ainsi en 1975 Pierre Vozlinsky, directeur des programmes et services musicaux à Radio France, nomme Louis Dandrel, journaliste au Monde, comme directeur de la station[1]. Ce dernier cherche à accroître l’audience de la radio en élargissant la programmation au rock, au jazz, aux variétés et aux musiques non-européennes[4]. Un tiers des producteurs sont écartés et remplacés par un personnel plus jeune. La nouvelle grille entre en fonction le . L’audience progresse, mais les « fidèles » (par exemple, Jean Dutourd) et la presse dénoncent la nouvelle orientation de la station[5]. Bientôt, les relations entre Volzinsky, attaché à une conception plus traditionnelle de la station, et Louis Dandrel se détériorent. Ce dernier démissionne en 1977, suivi par une cinquantaine de producteurs, tandis que la radio met un terme à l’ouverture pratiquée[6].

Époque Pierre Vozlinsky

En 1978, Pierre Vozlinsky donne un nouvel élan à la station et fait appel à Denys Lémery qui crée Le Matin des Musiciens en s'entourant de Dominique Jameux, Jean-Pierre Derrien, Olivier Bernager, Philippe Hersant et Jacques Merlet, qui va donner un élan décisif à la renaissance des Musiques anciennes et baroques. Participent au renouveau de la chaîne René Koering, Alain Lacombe, Bernard Deutsch, Marcel Marnat, Claude Santelli… L'audience progresse nettement, mais la contradiction entre une radio qui explique et une radio-robinet n'est toujours pas arbitrée par les pouvoirs. Les luttes intestines au milieu musical vont aboutir à une valse des directeurs.

En 1982, la programmation suscite à nouveau des protestations : le temps de parole serait trop long et trop ennuyeux, la programmation prévue n’est pas respectée. Aussi la station tente de réduire la place de la parole sur ses ondes[7].

Fin du monopole et arrivée de la concurrence avec Radio Classique

Le monopole de Radio France s'achève en 1981 et avec l’arrivée de Radio Classique sur les ondes en 1983, cela incite France Musique à élargir la gamme des musiques diffusées et à laisser plus de place aux commentaires (Radio Classique laissant peu de place à la parole)[8]. Mais la station privée ne tarde pas à concurrencer puis dépasser la radio publique. En 1987, France Musique connaît une nouvelle réforme visant à diminuer à nouveau le temps de parole des animateurs[9]. Le une autre réforme se traduit par la réduction de temps de parole des animateurs qui atteint alors en moyenne quatorze minutes par heure et l’adoption d’un ton plus vivant. Mais la société des producteurs de France Musique et la presse se montrent hostiles à la nouvelle grille[10].

Jean-Pierre Rousseau (1993-1999)

Jean-Pierre Rousseau renouvelle la grille et le personnel de France Musique, politique qui permet à la chaîne de voir son audience s'accroître de 10 % sur la période 1993-1998[11], dans un contexte déjà très marqué par la concurrence de Radio Classique. Un grand nombre des jeunes producteurs recrutés sous sa direction sont toujours en activité (Lionel Esparza, François-Xavier Szymczak, Anne-Charlotte Rémond, Anne Montaron, Bruno Letort, etc.)[réf. souhaitée]. La priorité est alors mise sur la lisibilité de la grille, la musique vivante (chaque jour une émission en direct avec des artistes de toutes disciplines), la mémoire retrouvée de grands anciens retirés de la scène. De nouveaux partenariats sont engagés entre la chaîne et l'Opéra de Paris, le festival d'Aix-en-Provence, l'Orchestre de Paris, plusieurs festivals comme La Folle Journée de Nantes, Musique à l'Empéri.[réf. souhaitée]

Pierre Bouteiller (1999-2004)

Nommé directeur en 1999, Pierre Bouteiller donne à la station le nom de « France Musiques ».

Le président de Radio France, Jean-Marie Cavada, lui demande d’accueillir plus de musiques vivantes, de réduire la part des commentaires musicologiques et de donner plus de place à l’information[12]. La grille, lancée en septembre 1999 s’avère décevante.

La station reprend son nom de France Musique après le départ de Pierre Bouteiller en 2004.

Thierry Beauvert (2004-2008)

En 2004, Thierry Beauvert, producteur d'émissions à France Musique depuis les années 1990, devient directeur de la station.

Marc-Olivier Dupin (2008-2011)

En 2008, le président directeur général de Radio France, Jean-Paul Cluzel nomme le compositeur Marc-Olivier Dupin à la tête de France Musique[13]. Sa première grille est marquée par le départ de plusieurs producteurs emblématiques de la station (Alain Gerber, Jean-Michel Damian, Claude Carrière, Jean Delmas, Dominique Jameux, Philippe Carles, Georges Boyer...). En février 2011, il démissionne[14].

Olivier Morel-Maroger (juin 2011 - mai 2014)

Directeur adjoint à l'époque de Pierre Bouteiller, Olivier Morel-Maroger est secrétaire général de Radio France de 2004 à 2008.

Il est nommé directeur adjoint de France Musique en 2008, directeur délégué en 2010, directeur par intérim en février 2011, directeur en juin 2011[15]. Il est secondé jusqu’à son départ par Alain Lompech collaborateur de la station et ancien chef des pages « Art et Spectacles » du Monde[16].

Marie-Pierre de Surville (juin 2014 - juillet 2015)

Ancienne directrice générale adjointe chargée de la programmation d’Universcience, Marie-Pierre de Surville est nommée à la tête de la station par le Président de Radio France, Mathieu Gallet, à partir du . Elle est secondée par Pierre Charvet, un collaborateur de la station.

Elle congédie plusieurs producteurs historiques de la station (Jean-Pierre Derrien, Xavier Prévost, David Jisse, Marc Dumont, François Hudry, Thierry Beauvert, Arièle Butaux, etc.) et met en place une grille qui comprend les arrivées de Vincent Josse ainsi que de l'émission emblématique de Frédéric Lodéon Carrefour de Lodéon de France Inter.

Elle quitte la direction de la station en juillet 2015 et se voit confier une « mission de préfiguration visant à créer une direction chargée de la création musicale et culturelle et de la programmation de la Maison de la Radio »[17].

Marc Voinchet (depuis juillet 2015)

En , Marc Voinchet, le présentateur des Matins de France Culture depuis septembre 2009 — qui fut directeur adjoint de France Musique de 2007 à 2009 — est nommé directeur de la station[18]. Le , Stéphane Grant prend ses fonctions de délégué aux programmes et à l'antenne, succédant à Pierre Charvet[19].

Identité de la station

Logos

Les logos utilisés par France Musique pour identifier visuellement la station depuis 1959 à aujourd'hui sont les suivants[20],[21] :

Slogans

  • 1975 : « La première radio en couleurs »
  • 1989 : « La musique un ton au-dessus »
  • 1992 : « Jamais la musique ne vous aura touché d'aussi près »
  • 1995 : « Bienvenue chez les fous de Musique »
  • 2008 : « Le plaisir »
  • Avril 2008 : « Prolonger l'émotion »
  • 2012 : « Il y a une part de classique en chacun de nous »
  • 2013-2014 : « Ce monde a besoin de musique »
  • 2014 : « Classique mais pas que... »
  • 2017 : « Vous allez LA DO RÉ ! »[23]

Diffusion

La station est diffusée depuis 1954 en modulation de fréquence grâce à 502 émetteurs, ce qui assure sa diffusion dans presque tout le territoire français (en 2005)[24]. Elle est également disponible dans une partie du Luxembourg, en Suisse[25] et en Andorre[26].

Durant une longue période, elle n'est plus audible par satellite à partir du , du fait d'un désaccord entre CanalSat et Radio France sur les conditions de distribution par satellite. À compter du depuis le , elle est nouveau présente sur Canalsat en clair[27].

Le , France Musique enrichit son offre en lançant sept nouvelles webradios, lesquelles proposent des flux musicaux thématisés reflétant la diversité de l'antenne[28]. Ces webradios sont Classique Easy, Classique Plus, La Jazz, Concerts Radio France, Musiques du monde Ocora, La Contemporaine, La B.O. Musiques de films. En 2020, une nouvelle webradio thématique, La Baroque, est ajoutée à l'offre existante : elle propose des œuvres des XVIIe et XVIIIe siècles, mais également des musiques du Moyen Âge et de la Renaissance. Enfin, à l'automne 2020, une neuvième webradio est mise en ligne autour de l'opéra, elle propose des programmes thématiques, des portraits de chanteurs, de chanteuses et de chefs d'orchestre ou encore des enregistrements de représentations marquantes de la scène internationale[29].

Pendant la saison 2017-2018, Les Nuits de France Musique compte trois parties : simultané Classique Plus de minuit à h ; simultané Concerts Radio France de h à h ; et finalement simultané Classique Easy jusqu'à h.

En juin 2018, France Musique lance un site web en anglais adapté à l'international[30].

Les chroniques hebdomadaires de Gérard Oberlé, diffusées dans l'émission de Thierry Beauvert (2001-2004), ont été publiées dans La vie est un tango (2003) et La vie est ainsi fête (2007).

Notes et références

  1. a b et c Karine Le Bail, « France-Musique, France-Musiques », in Jean-Noël Jeanneney, L'écho du siècle : dictionnaire historique de la radio et de la télévision en France, Paris, Hachette Littératures, 2001, p. 143.
  2. Robert Prot, article « France Musique », dans Dictionnaire de la radio : 75 années de radiodiffusion, Paris, Institut national de l'audiovisuel, 1997, p. 256.
  3. Prot, p. 256 ; Le Bail, p. 143.
  4. Le Bail, p. 143 ; Christian Brochand, Histoire générale de la radio et de la télévision en France, tome 3, 1974-2000, Paris, Documentation française, 2006, p. 535-536.
  5. Le Bail, p. 144.
  6. Le Bail, p. 144 ; Brochand, p. 536-537.
  7. Brochand, p. 541.
  8. Le Bail, p. 145.
  9. Brochand, p. 312.
  10. Brochand, p. 315 et 554.
  11. Christian LEBLE, « France Musique mue et remonte. Délaissée depuis l'arrivée de Radio Classique, la station s'adapte. », sur Libération (consulté le )
  12. Le Bail, p. 146.
  13. Véronique Brocard, « Marc-Olivier Dupin, un musicien à la tête de France Musique », sur telerama.fr, (consulté le ).
  14. Marc Zisman, « Marc-Olivier Dupin démissionne ! », sur Qobuz, (consulté le ).
  15. Max Dembo, « Olivier Morel-Maroger, nouveau directeur de France Musique », sur Qobuz, .
  16. Alain Lompech, « Mathieu Gallet devrait réfléchir à deux fois avant d’abîmer France Musique : Par Alain Lompech, Critique musical, ancien journaliste au Monde, ancien producteur et conseiller aux programmes de France Musique », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  17. « Marc Voinchet nommé directeur de France Musique », sur telerama.fr, (consulté le ).
  18. Benoit Daragon, « France Culture : Marc Voinchet quitte "Les Matins" », sur ozap.com, (consulté le ).
  19. « France Musique : Stéphane Grant nommé délégué aux programmes et à l'antenne », sur www.lalettre.pro, (consulté le ).
  20. Logothèque-radioscope.com.
  21. Anciennes grilles-France Musique-radioscope.com.
  22. ORTF poster 1968-selency.nl
  23. « infographie france musique », sur Radio France, (consulté le ).
  24. « Bilan de la société nationale de programme Radio France, Année 2005 », Paris, Conseil Supérieur de l'Audiovisuel, p. 34.
  25. France Musique, Myradiobase.de.
  26. (ca) « Stations de radio à Andorre-la-Vieille », sur RadioMap.eu (consulté le ).
  27. Radio - France Musique - LyngSat Address.
  28. Brulhatour, « France Musique lance 7 nouvelles webradios », sur LaLettre.Pro, (consulté le ).
  29. « Opéra, la 9ème webradio de France Musique dès le 12 octobre sur francemusique.fr », sur France Musique, (consulté le ).
  30. Brulhatour, « France Musique lance francemusique.com en anglais », sur La Lettre Pro de la Radio & des Médias - La Puissance du Média Radio, (consulté le ).

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes


<footer>source wp:France Musique</footer>