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=== Méditation stoïque ===
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<blockquote class="h-cite">Embrasse du regard le cours des astres, comme s'ils t'emportaient dans leurs révolutions, et considère sans cesse comment les éléments se transforment les uns en les autres. Ces contemplations purifient des souillures d'ici-bas.
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<footer><span class="p-author h-card">([[Marc-Aurèle]]</span>, <cite class="u-url p-name">[[Pensées pour moi-même]]</cite>, 7.47)</footer>
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Il est presque impossible de regarder les étoiles sans ressentir quelque chose.
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Comme l'a expliqué le cosmologiste Neil deGrasse Tyson, le cosmos nous remplit d'émotions compliquées. D'une part, nous ressentons une petitesse infinitésimale en comparaison avec le vaste univers ; de l'autre, une connectivité extrême à cet ensemble plus vaste.
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Évidemment, étant donné que nous sommes tous les jours dans notre corps, il est tentant de penser que c'est la chose la plus importante au monde. Mais nous neutralisons ce biais en regardant la nature -  des choses beaucoup plus grandes que nous. Une ligne de Sénèque, devenue depuis un proverbe, exprime bien la perspicacité de Marcus : ''Mundus ipse est ingens deorum omnium templum'' (Le monde lui-même est un immense temple de tous les dieux).
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Regarder la belle étendue du ciel est un antidote à la petitesse lancinante des préoccupations terrestres. Et il est bon et dégrisant de se perdre aussi souvent que possible.

Version actuelle datée du 29 avril 2018 à 05:39

Quintidi
5
Frimaire
CCXXXIII

dimanche 29 avril 2018

« Le silence des pantoufles est toujours plus redoutable que le bruit des bottes... »


Méditation stoïque

Embrasse du regard le cours des astres, comme s'ils t'emportaient dans leurs révolutions, et considère sans cesse comment les éléments se transforment les uns en les autres. Ces contemplations purifient des souillures d'ici-bas.

<footer>(Marc-Aurèle, Pensées pour moi-même, 7.47)</footer>


Il est presque impossible de regarder les étoiles sans ressentir quelque chose. Comme l'a expliqué le cosmologiste Neil deGrasse Tyson, le cosmos nous remplit d'émotions compliquées. D'une part, nous ressentons une petitesse infinitésimale en comparaison avec le vaste univers ; de l'autre, une connectivité extrême à cet ensemble plus vaste.

Évidemment, étant donné que nous sommes tous les jours dans notre corps, il est tentant de penser que c'est la chose la plus importante au monde. Mais nous neutralisons ce biais en regardant la nature - des choses beaucoup plus grandes que nous. Une ligne de Sénèque, devenue depuis un proverbe, exprime bien la perspicacité de Marcus : Mundus ipse est ingens deorum omnium templum (Le monde lui-même est un immense temple de tous les dieux).

Regarder la belle étendue du ciel est un antidote à la petitesse lancinante des préoccupations terrestres. Et il est bon et dégrisant de se perdre aussi souvent que possible.