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Célèbre pour une rivalité avec Callas (ce que les journalistes avaient monté en épingle), Tebaldi fut surtout une merveilleuse interprète dont les admirateurs ont toujours apprécié la beauté du chant vériste, de son lirico spinto.
Renata Tebaldi est la fille d'un père violoncelliste et d'une mère infirmière. À l'âge de trois ans, elle commence à étudier le piano à l'école de musique Arrigo-Boito de Parme avec Giuseppina Passani, puis travaille le chant à partir de 1937 avec Ettore Campogalliani au conservatoire de Mantoue. Elle se perfectionne ensuite à celui de Milan auprès de la soprano Carmen Melis de 1940 à 1943[2].
Elle se produit dans ce théâtre de 1949 à 1954 puis de 1958 à 1960 et devient rapidement l'une des premières sopranos mondialement connues[2]. En , elle tombe malade lors des représentations de Aida et est remplacée au pied levé par Maria Callas. C'est le début d'une polémique, attisée par la presse, entre les amateurs du timbre pur et classique de « la Tebaldi » et ceux de la voix particulière et expressive de « la Callas »[3].
À partir de 1963, une crise vocale la force à repenser sa technique vocale et son répertoire. Lorsqu'elle retourne à la scène en 1964, sa voix est plus dramatique que par le passé, elle a élargi son grave alors que l'aigu s'est durci. Cela ne l'empêchera pas d’enchaîner les triomphes avec La Gioconda d'Amilcare Ponchielli et La fanciulla del West de Puccini. Sa dernière prestation sur une scène d'opéra a lieu en avec la Desdémone d'Otello, rôle avec lequel elle avait fait ses débuts new-yorkais, dix-sept ans plus tôt[2].
En 1975, elle donne deux récitals à l'Espace Cardin à Paris puis, l'année suivante, son dernier concert à la Scala au bénéfice des victimes du tremblement de terre du Frioul avant de se retirer définitivement de la scène afin de préserver sa santé[2].
Fin de vie
Elle écrit ses mémoires, en collaboration avec la journaliste italienne Carla-Maria Casanova, qui paraissent en 1986 sous le titre de Renata Tebaldi, la voix d'ange (« La voce d'angelo »)[2].
En est inauguré le musée Tebaldi dans le château de Langhirano à vingt kilomètres au sud de Parme. Il contient les souvenirs artistiques de la diva[2].
Contrairement à ce qu’avancent certains[Qui ?], Hergé ne s’est inspiré ni de la Tebaldi ni de La Callas pour son personnage de la Castafiore qui est apparu dans la bande dessinée Tintin en 1939, bien avant que ces deux cantatrices ne deviennent célèbres.
Elle refuse de chanter en dehors du répertoire italien[4]. Soucieuse de préserver son « instrument », elle n'abordera pas sur scène certains rôles, parmi lesquels Elisabeth de Valois dans Don Carlo, Amelia dans Un ballo in maschera et Leonora dans Il trovatore, mais elle les enregistrera[2].
Renata Tebaldi a enregistré la plupart des grands rôles de son répertoire bel cantiste et vériste, parfois à plusieurs reprises. De nombreux live constituent des témoignages précieux de la cantatrice à son zénith : Giovanna d'Arco à Naples et Milan en 1951, Aida à Naples avec Ebe Stignani en 1953, La forza del destino à Florence en 1953 sous la direction de Dimitri Mitropoulos et à Naples en 1958 avec Franco Corelli, ou encore Tosca au Metropolitan Opera de New York en 1956, toujours avec Dimitri Mitropoulos.
Notes et références
↑Spinto (litt. « poussé ») est un terme qui caractérise une voix de soprano ou de ténor à mi-chemin entre le « lyrique » et le « dramatique », pouvant soutenir des effets dramatiques pendant un instant plus ou moins long, d'où le terme de « poussé ».