2020-086
De Mi caja de notas
Révision datée du 26 mars 2020 à 08:30 par Xtof (discussion | contributions)
Covid-19 et après
Envisager la sortie
2020-03-25 : Bruno Latour : « La crise sanitaire incite à se préparer à la mutation climatique »
📻 📖 La Comédie humaine : 💃 les bals publics
📻 2019-02-25 : Foule sur le parquet de bal
Comment la société d'ancien régime a inventé le bal public qui va devenir, pour longtemps, le principal loisir des français, quelle que soit leur condition sociale.
Les bals sont d’abord une affaire d’argent. Lorsque le bal public est créé, à l’instigation du régent, l’idée c’est de renflouer les caisses de l’Opéra de Paris. —— Mathias AuclairHiver 1715, le régent autorise le bal de l'Opéra de Paris, qui sera le premier bal public en France, (même si le public en question reste un public fortuné). Cette festivité liée au carnaval va devenir un bal légendaire qui durera jusqu'à la fin des années 20 du XXe siècle. C'est donc le crépuscule de la société d'ancien régime qui a donné naissance aux bals publics et a permis à la danse de devenir un loisir de masse, même si, là où l'on danse et comment on danse, dépend toujours de sa classe sociale. Paris va donc voir se multiplier au XIXe siècle les petits bals de quartiers, les guinguettes et les grandes salles qui proposent des attractions et des éclairages multicolores comme au légendaire bal Mabille.
Le 14 juillet 1790, la fête de la fédération est suivie, trois jours plus tard, par d’immenses bals qui sont organisés de la Bastille aux Champs-Élysées, le long de la Seine. Il y a au moins quatre grands bals qui attirent chacun près de 100 000 personnes. — Antoine De BaecquePourtant, dès le départ le bal et la danse font aussi peur, car ce sont des prétextes pour se toucher et s’étourdir, particulièrement avec l'arrivée des danses de couples fermées comme la valse et la polka. Mais le bal est surtout une possibilité de se mélanger dans les dancings qui se multiplient dans l'entre-deux guerres et c'est cette question de la mixité sociale et ethnique va qui devenir centrale.
Il y avait une mode des merveilleuses, où les femmes se vêtaient dans des tissus très très fin, et parfois même mettaient de l’eau sur leur costume pour être bien vues, presque transparentes. C’était le tee-shirt mouillé du XVIIIe siècle. — Elisabeth Claire